Dur de reconnaître la base de Maserati MC20 tant Alfa Romeo a bossé pour lui donner un vrai lien avec son ancêtre de 1967. Certes, les proportions sont en hausse avec une longueur de 4,63 m et une hauteur à 1,22 m contre 3,97 m et 99 cm pour l’ancienne. Le style marie habilement les clins d’œil au passé et des détails ultra modernes.












Les proportions et le traitement des surfaces sont superbes, hauteur 1,22 m, quand la 33 Stradale originelle était qu’à 1 m de haut ! 4,63m de long contre 3,97 m à l’époque. L’avant est musclé et reprend le bouclier iconique avec des phares aux formes complexes et détaillées, à base elliptique. Le profil est dynamique et élancé avec des portes à ouverture en élytre et deux grandes entrées d’air. Les capots avant et arrière vont même jusqu’à reprendre la même cinématique qu’avant. L’arrière est nettement plus brutal, il reprend l’esprit coda tronca avec des feux ronds et une forme en « V » chère à la marque.

Selon la motorisation, il y aura 4 sorties d’échappement (avec sorties chromées ou noires, au choix) ou… rien ! Et oui, cette 33 Stradale pourra être électrique.


Côté teintes, les clients pourront choisir entre l’emblématique Rouge Alfa, une réinterprétation du Bleu Royal et un autre rouge plus raffiné appelé « Villa d’Este ». Une livrée rouge et blanche en hommage à la Tipo 33 de course est aussi disponible. La couleur des fibres de carbone et des prises d’air latérales est personnalisable et il est possible d’ajouter des logos Quadrifoglio ou Autodelta.


Plus étonnant, Alfa propose deux calandres : une traditionnelle ou une en 3D, visible sur les photos. La signature « Alfa Romeo » à l’arrière peut être peinte en noir, en or ou en argent et les mêmes couleurs sont utilisées pour les jantes en alliage « Tributo » de 20 pouces, auxquelles s’ajoute une option bicolore. Sur demande et sous réserve de validation du « Comité 33 » dont fait partie le DG de la boîte, il est possible de se faire une vraie voiture 100% sur mesure.

L’intérieur est d’une grande pureté mais regorge de détails. Le nombre de commande est limité et les aérateurs sont cachés, tout comme l’écran central escamotable entre la planche de bord et le tunnel central. Les compteurs reprennent les fûts « cannochiale » et le toit vitré enveloppant avec les fenêtres donne un coté cockpit, renforcé par une rangée de commandes au plafond. Les sièges enveloppants reprennent l’esprit de ceux de l’aïeule avec niveaux de finition : Tributo, qui privilégiera l’aluminium et le cuir avec des teintes biscuit/ardoise, rouge/noir ou bleu/bleu ardoise ou Alfa Corse qui fera la part belle à la fibre de carbone et à l’Alcantara noir, rouge/noir ou bleu/noir. Sportive certes, mais routière : système audio Premium avec 7 haut-parleurs, navigation, climatisation, sièges chauffants, caméra de recul ou projecteur LED sont de série.



Le V6 biturbo de 3,0 L de la MC20 est revu pour un peu plus de souplesse, mais cela ne l’empêche pas d’annoncer 620 ch avec une boite DCT à 8 rapports. Pure propulsion, elle fait confiance à un différentiel électronique à glissement limité. Le poids à vide est de 1500 kg. Alternative non proposée par la MC20 : une 100% électrique de plus de 750 ch en transmission intégrale ! L’autonomie WLTP est de 450 km avec une énorme batterie de 102 kWh. L’architecture de 800 v permettra des recharges rapides. En revanche le poids à vide explose à 2100 kg… Les deux proposent des modes Pista ou Strada et promettent un 0 à 100 km/h en moins de 3s et une vitesse maximale de 333 km/h, ça ne s’invente pas.


La suspension à double bras avec amortisseurs actifs est spécifique à l’Alfa et le lift est en série, pour monter brièvement la garde au sol de quelques centimètres. Le freinage fait confiance à Brembo avec un mélange carbone/céramique ainsi que des disques ventilés et percés. Les étriers comptent chacun 6 pistons à l’avant et 4 à l’arrière et leur couleur est personnalisable.


Les 33 exemplaires prévus seront uniques et personnalisés jusqu’au numéro de châssis : les clients pourront choisir les 8 derniers numéros. Il sera d’ailleurs affiché sur la console centrale. Fabriqués à la main dans les ateliers de la Carrozzeria Touring Superleggera, il en coutera plus de 2 millions d’Euros pièce, mais de toute façon elles sont toutes vendues !


On espère de tout cœur avoir la chance d’en croiser un jour.




















