Et oui, même les Muscle-Car passent à l’électrique… Voici la toute première, la Dodge Charger. Ne fuyez pas tout de suite, elle est intéressante à plus d’un titre et en plus elle aura une alternative thermique et même une version berline.
On reconnait immédiatement le profil caractéristique de la Challenger et même si le style reste plutôt sage par rapport à cette dernière l’ensemble garde du muscle et évite les excès tout en respectant l’esprit de la Charger des années 70. Un gros travail a été fait sur l’aérodynamisme notamment avec la calandre ouverte qui laisse ressortir l’air par le capot. Elle cède à la mode des bandeaux et logos lumineux à l’avant et à l’arrière et on notera que Dodge a ressorti le logo « Fratzog » de ses cartons. 8 teintes de carrosserie seront disponibles : After Dark, Bludicrous, Destroyer Grey, Diamond Black, Peel Out, Redeye, Triple Nickel et White Knuckle, toutes avec un toit noir.
Ne vous fiez pas aux photos, la voiture est énorme : avec 5,24 m de long, elle dépasse les BMW X7 ou Mercedes GLS ! Il faut aussi compter 2,02 m de large… Hors rétroviseurs. 9 types de roues seront au choix, de 18 à 20 pouces.
L’intérieur est moderne, avec des contre-portes très travaillées et un éclairage d’ambiance avec 64 couleurs qui réagit selon les modes de conduite et différents évènements (ouverture de porte, démarrage, aides à la conduite, …). Le toit panoramique optionnel apportera de la luminosité dans l’habitacle et évidement toute la connectivité attendue est présente. L’écran tactile central mesure 12,3 pouces et utilise le système Uconnect 5 avec CarPlay/Android Auto sans fil, navigation Tomtom et Alexa pour la commande vocale. Chose étonnante, on ne peut pas changer la taille cet écran mais celle des compteurs numériques avec 10,25 pouces en série ou 16 pouces en option. Il peuvent être complété par un affichage tête haute en option. La stéréo de série est fournie par Alpine et dispose de 506 watts avec 9 haut-parleurs et un caisson de basse. Une option permet de passer à 18 haut-parleurs et 914 watts, toujours avec Alpine. Un chargeur induction est monté en bas de planche de bord. Une caméra qui filme vers l’avant disponible en option pour immortaliser ses sorties circuit. D’une définition de 1080p et avec 60 images par secondes elle dispose d’un microphone intégré et permet l’enregistrement sur toute sorte de support via un port USB dédié.
Des sièges en tissu et en similicuir sont de série, avec plusieurs la possibilité de les passer en cuir Nappa noir ou rouge. Des sièges sport avec sellerie en Suédine, appuie-tête fixe et dossier plus enveloppant sont disponible en option. Les aides à la conduite sont présentes, avec une conduite autonome de niveau 2, des caméra 360°, un avertissement en cas de trottoir trop proche (parfait pour préserver l’intégrité de ses jantes) ou encore un affichage des angles morts dans le combiné lors de l’activation du clignotant.
L’empattement de 3,07 m devrait donner une bonne habitabilité et il sera commun entre le coupé et la berline. Coté coffre, le hayon promet une grande praticité et la banquette rabattable permettra jusqu’à 1090 L de chargement à l’arrière. L’électrique offre en plus un frunk (coffre avant) de 42 L.
Pour le moment, Dodge ne communique que sur son offre 100% électrique avec deux versions, Charger Daytona R/T et Charger Daytona Scat Pack. La batterie de 100,5 kWh brute (92,9 utilisables) et l’architecture 400v sont communes et les deux versions ont une transmission intégrale. La recharge peut atteindre 350 kW pour passer de 5 à 80% en 32 minutes.
La Charger Daytona R/T développe 340 kW (462 chevaux) 550 Nm de couple avec un 0 à 100 km/h en 4,7 secondes et une vitesse maximale de 220 km/h. Le quart de mile est atteint en 13,1 secondes et l’autonomie est annoncée à 507 km. La version Scat Pack de son côté propose 640 ch, un couple de 850 Nm, un 0 à 100 km/h en 3,3 secondes, un quart de mile en 11,5 secondes (un record chez les Muscle Car) et une vitesse maximale légèrement inférieure avec 215 km/h. A cause de la puissance supérieure, l’autonomie descend à 416 km.
A noter que les deux versions ont une fonction PowerShot activable au volant qui délivre une puissance supplémentaire de 40 chevaux pendant 15 secondes et divers modes de conduite sont au choix : Auto, Eco, Sport, Humide/Neige et Piste & Drag. Ce dernier permettra de personnaliser son expérience avec un sous-mode : Donut, dérive, Launch Control ou encore Line-lock pour le quart de mile. Electriques, certes, mais avec un échappement à chambre « Fratzonic » avec un niveau sonore digne d’une Hellcat actuelle.
Avec 2,6 tonnes à vide, on sent déjà les freins souffrir. Le freinage est majoré en conséquences et il est possible d’avoir en option un freinage Brembo avec d’énormes disques ventilés de 16 pouces ! Les étriers fixes ont 6 pistons à l’avant et 4 à l’arrière, avec une surface de freinage en hausse de 30% par rapport à une SRT actuelle. Le comportement sera assuré par des suspensions multi-bras à l’avant et à l’arrière ainsi qu’une suspension adaptative (en option) avec deux soupapes, une pour la compression et une pour la détente. Les pneumatiques seront fourni par Goodyear (Eagle F1) et dans le meilleur des cas ils auront une taille de 305/35R20 à l’avant et 325/35R20 à l’arrière.
La nouvelle plate-forme STLA Large permettant d’être multi-énergies, pas question de tout renier puisque des versions thermiques seront proposées… Mais plus en V8, désolé. A la place, un moteur avec 6 cylindres en ligne de 3.0 litres de cylindrée et deux turbos. Le couple n’est pas précisé mais annoncé supérieur à celui des V8 actuels et la puissance sera de 420 et 550 chevaux.
Les coupés électriques seront disponibles mi-2024, mais il faudra attendre le premier trimestre 2025 pour les thermiques et les berlines. La production se fera au Canada et non pas aux Etats-Unis mais c’est tout comme puisque l’usine est à Windsor, dans l’Ontario, à 10 minutes de Détroit. Les prix ne sont pas encore connus.