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« Concept car / Beauté pure » au château de Compiègne

L’avant-gardisme d’un concept-car dans un écrin chargé d’histoire ? C’est possible, et on l’a vérifié le week-end dernier ! Le château de Compiègne propose jusqu’au 23 Mars l’exposition « Concept-car / Beauté pure », avec 28 concepts d’automobiles et de motos qui prennent place dans les salles du château. Retour en image sur les plus marquantes.

L’innovation à la française

Nous sommes accueillis par la Bugatti T28. Très proche d’une voiture de série, elle était la toute première Bugatti non-sportive et équipée d’un 8 cylindres en ligne de 90 ch.

De son côté, la Panhard Dynavia de 1948 explorait toute sorte de techniques. Style de goutte d’eau très aérodynamique, bicylindre, construction modulaire ou encore la carrosserie en inox.

Autre Française étonnante, la Socema-Grégoire. Elle était, en 1952, la première Française équipée d’une turbine. D’une puissance de 100 ch à 25.000 tr/min, elle a tout de même atteint la barre des 200 km/h.

La plus ancienne du plateau, et probablement une des plus connues est la Jamais Contente. En 1899, elle était déjà électrique. Elle fût la toute première voiture au monde à atteindre 100 km/h à Achères, dans les Yvelines.

Avec son design ovoïde, « L’œuf » (ça ne s’invente pas) voulait révolutionner la conduite urbaine : dimensions compactes, une seule pédale (on appuie pour freiner et on lève le pied pour accélérer) et visibilité hors-norme ! Elle est issue de l’imagination de Paul Arzens, père des… locomotives BB et CC, bien connues des Ferrovipathes ! La précurseur des Smart et des Citroën Ami, c’est elle !

Les Concept Car venus d’ailleurs

Après l’oeuf et l’univers ferroviaire, c’est l’univers aéronautique qui inspire. Les Leyat Hélica (1921) Sport et Monaco-Trossi (1935) utilisaient respectivement une hélice et un 8×2 cylindres en étoiles.

La Reaf 50 de Vsevolod Bahchivandzhi arborait, elle, une ceinture de caisse qui donnait une idée, en 1950 des… Airbump utilisés par Citroën sur le C4 Cactus en 2014 !

La Chrysler-Ghia Streamline X Gilda de 1955 trône au milieu de la salle des colonnes. Elle est, comme la Grégoire, équipée d’un moteur à turbine. De plus, elle initie tout le design de l’automobile Américaine des année 60/70, avec des lignes très étirées et un arrière anguleux.

La Corvair Testudo montrait la vision de GM d’une sportive Européenne. De son côté, la Plymouth-Ghia « Asimmetrica » roadster était censée évoquer la Jaguar Type D tout en renouvelant le style de Plymouth.

Alfa Romeo n’est pas oublié avec l’OSI Scarabeo II, berlinette sportive. Dans la salle à manger la Giulietta Sprint Spider de Bertone était en compétition avec Pininfarina pour une commercialisation aux Etats-Unis.

Alors que la Fiat Stanguellini 1200 Spider « America » Bertone est juste superbe, la Mercedes C111 est un condensé du meilleur savoir-faire de la marque en 1969 en terme de confort, sécurité, ligne, aérodynamique et rendement !

Totalement opposées, la Vauxhall SRV est une vision ultra-futuriste de voiture 4 places qui mesure seulement 1m de haut tandis que la MG EX 24 était un cabriolet tout proche de la série. Ce modèle est souvent considéré comme le modèle qui aurait pu sauver MG de sa faillite en 1980…

Tout ceci ne constitue évidemment pas une liste exhaustive. Tout ce que l’on peut vous conseiller, c’est de vous dépêcher et d’aller voir cette superbe exposition ! Que ce soit le lieu ou les concepts, le mélange vaut réellement le détour !

Texte et photos : Romain
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