Après deux ans terribles en termes d’événements automobiles, quel plaisir de pouvoir recommencer. En cette fin août/début septembre, les opportunités se sont multipliées. Le Tour Auto à travers la France, le Grand Prix historique d’Angoulême, un peu de course historique sur circuit. Pour autant, c’est en Angleterre que nous avons porté notre dévolu, pour aller au mythique Goodwood Revival. Pourquoi ? Et bien parce que c’est une bulle spatio-temporelle dans laquelle le Covid semble oublié et le 21ème siècle avec. Goodwood Revival : le grand saut dans le temps.
Comment préparer son voyage vers le Goodwood Revival
Premièrement, il faut vous y prendre très rapidement, à l’ouverture des billets, pour prendre vos places. Très souvent tout est vendu quelques semaines après l’ouverture des billets, en février pour septembre. Plusieurs formules s’offrent à vous, allant de l’admission à la demie journée, jusqu’au full package. Pour l’entrée week-end complet, hors tribune, comptez environ 200 € selon le taux de change. Vous pourrez ensuite ajouter les tribunes, sans grand intérêt sauf s’il pleut (mais on y reviendra dans un autre article), l’accès au stands, les navettes VIP, le camping, etc. Le parking, lui, est gratuit.
Ensuite, il faudra décider de votre moyen de transport. Soit en avion ou en train jusque Londres, puis une voiture de location, soit en voiture directement depuis votre domicile. La Manche se traverse à deux endroits : depuis le Havre ou depuis Calais. La première option est beaucoup plus longue mais vous fait arriver juste à côté, en bateau. La deuxième est plus rapide (en traversée), offrira plus de latitude mais vous fera faire potentiellement plus de route. La traversée depuis Calais s’effectue soit en train via le shuttle Eurotunnel (30 min hors formalités de passage de douane) soit en bateau (1h30).
Enfin pour les logements, s’il existe plein de possibilités différentes sachez juste que comme les tickets les hébergements se remplissent à la vitesse grand V. Hôtel sur le circuit ou à proximité, AirBnb ou même camping à la ferme, beaucoup d’options s’offrent à vous. Evidemment à toute distance du circuit et à tout budget.
L’approche vers Goodwood
A l’approche du circuit, les voitures d’intérêt se font de plus en plus nombreuses. Des voitures de collection, des voitures sportives et quelques créations maisons dont nous n’avons pas toujours le nom. Ainsi, très vite, l’embouteillage avant de rentrer dans les parking devient le meilleur embouteillage dans lequel vous n’avez jamais été. Sauf à être en véhicule de collection n’aimant pas trop les températures élevées, évidemment.
Dans le parking, c’est un véritable musée. Aston Martin, Bentley, Porsche, Jaguar et Land Rover sont absolument partout. On croise également quelques jolies Italiennes, bien que les Ferrari soient majoritaires sur les Maserati et Lamborghini. Cela fait la six ou septième fois que je viens ici et malgré tout, c’est toujours un choc. Le chemin entre la voiture et l’entrée est incroyablement long à force d’aller jeter un œil à gauche et à droite pour voir tel ou tel modèle. Mais pas de précipitation, il faut d’abord se changer et revenir 60 ans en arrière, vestimentairement parlant.
Les tenues
En effet, il est fortement conseillé sur les tickets de porter une tenue correcte et d’époque. Comprenez ça comme vous voulez, mais voici quelques exemples. En effet, le Goodwood Revival retrace les course depuis la fin de la guerre jusqu’en 1969. Donc vos vêtements doivent, dans la mesure du possible, être compatibles de cette période. Sortez votre plus beau pantalon sixties, votre mini jupe, votre uniforme de l’armée, votre tenue de pilote ou d’infirmier. Mais le comble du chic, sur Goodwood pendant le festival, c’est de sortir le costume en tweed, la robe à froufrou accompagnée de sa fourrure de renard autour du cou. N’oubliez pas le chapeau, homme ou femme, nécessaire pour parfaire l’ensemble.
Vous retrouverez dans la galerie quelques exemples.
L’ambiance paddock et auxiliaire
Une fois dans l’enceinte du circuit, vous entrez dans un autre monde. Les tenues, déjà, mais également les décors, les stands, les buvettes. Tout est d’époque. Le camion de glaces est une Rolls-Royce (la marque est originaire de… Goodwood), les cafés sont des type H et les vieux tonneaux font une table d’appoint. Les stands sont à l’ancienne. Pas ou peu d’ordinateurs pour les réglages, ici on règle les carburateurs et l’allumage directement sur les voitures, au milieu de la foule. La proximité avec les équipes et les voitures est incroyablement forte.
En sortie des paddocks, vous aurez un grand choix concernant la restauration et les rafraîchissements. Posés à une table avec une bouteille de champagne ou en bord de piste avec une bière, c’est à vous de choisir. La ville de Goodwood et son aérodrome (qui est au ceinturé par la piste) ayant servi pendant la guerre, les rappels militaires sont très présents. Exposition d’avions de chasse (Spitfire en nombre), camions militaires, Jeep’s, mais également motos et sidecars, camions de pompiers ou autres ambulances sont de la partie.
Et la plupart de ces engins ne resteront pas uniquement statiques : des parades ponctuent les courses pour notre plus grand plaisir ! A noter cette année une exceptionnelle rétrospectives des voitures marquantes de Sir Stirling Moss, figure emblématique de Goodwood.
Goodwood Revival : les courses
« La course automobile est un sport dangereux, vous assistez aux courses au péril de vos vies ». Voilà les panneaux que l’on retrouve un peu partout autour du circuit et sur les grilles portes d’entrée de l’enceinte. C’est assez surprenant mais pour autant, il y a une explication très simple. Si dans les paddocks les piétons jouxtent les voitures de courses, sur la piste, c’est peu différent. Une barrière de pneus, un talus, et une petite barrière d’un mètre de haut. Et c’est tout. Non, pas d’immense barrière FIA devant vous. Pas de bac de sable de 300 mètres entre vous et les voitures.
Lorsque les voitures sortent de la piste, soit ça se rattrape, soit ça se finit dans la pile de pneumatiques. Et à Goodwood, pas question de faire semblant sur la piste. Les pilotes se battent comme jamais et assurent un spectacle remarquable ! Pas question de faire semblant, et surtout, pas question de perdre. Le public, nombreux sur le bord de piste, s’exclame à chaque bataille. Applaudissements garantis si une auto anglaise passe devant. Différentes classes existent, permettant de voir rouler aussi bien des Ford GT40 que des Bentley des années 30, des AC Cobra que des Austin Mini ou encore des Ferrari iconiques comme des auto plus populaires.
Nous reviendrons sur les courses via une galerie spécifique.
Over the road
En fin d’après-midi, après les courses, vous serez invités à sortir via Over The Road. Over The Road est une zone mélangeant automobile, cinéma, vente aux enchères, friperie, restaurants et fête foraine. C’est une zone de repos où l’on se retrouve après la journée. L’occasion de prendre un verre pour commenter les courses, faire un tour de manège pour se rappeler ses jeunes années ou admirer le parking collection débordant de jolies voitures, principalement anglaises.
Incontournable, le cinéma drive-In qui diffuse des films très sixties, que vous pouvez regarder depuis des voitures mises à disposition, comme au bon vieux temps. Les boutiques sous tentes offrent parfois de véritables pépites et merveilles, aussi bien pour les chineurs que pour ceux qui veulent des pièces neuves. Vous imaginiez la journée finie, mais Over The Road vous retiendra encore quelques heures, pour profiter du folklore musical, des bonnes odeurs et de la bonne humeur ambiante. Un must-do à ne pas négliger lors de vos visites.
Retrouvez ci-dessous quelques photos résumant le week-end de cette édition 2021 :
Texte et photos : Antoine et Romain
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