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La BMW M3 E36 de Paul

Nous sommes allés rencontrer Paul, propriétaire d’une BMW M3 E36 lors de notre session de roulage aux circuits de la Ferté Gaucher pour les essais de la Toyota Supra (et d’une autre voiture à venir). Il nous en dit plus sur sa voiture et nous donne quelques conseils d’entretien.

Les circuits de la Ferté Gaucher sont situés à 70 km au sud-est de Paris, en Seine et Marne. Ce complexe dispose de deux pistes (une petite technique et une plus grande plus rapide). Elles sont reliées en leurs limites pour en faire une piste longue de 3.6 km. Cette grande pister allie les courbes rapides et les virages techniques. Ainsi, le circuit permet d’exploiter votre véhicule en toute sécurité. Des cours de pilotages peuvent vous y être enseignés afin d’approfondir votre technique.

Virages-Auto : Bonjour Paul, peux-tu nous présenter ta voiture ?

Paul : Bonjour, ma voiture est une BMW M3 E36 3,2 phase 1 de 1996. Elle faisait 321 ch à sa sortie mais c’était il y a plus de vingt ans. Certains ont peut-être été perdus depuis. Aujourd’hui, elle est presque entièrement d’origine à l’exception de la ligne d’échappement, puisque j’ai fait installer un décata et un silencieux Supersprint Race, ainsi qu’une admission dynamique. Elle sonne beaucoup mieux comme ça.

VA : Quelle est l’utilisation que tu fais de ta BMW M3 ?

Paul : Cette BMW est ma voiture plaisir, et je ne la sors pas tous les jours, loin de là. Je ne vais vraiment la sortir que le weekend. Cela peut être pour aller rouler sur les petites routes de campagne ou bien quelques sorties circuits, comme aujourd’hui sur le circuit de la Ferté Gaucher. Sur le circuit, c’est surtout pour la pousser un peu plus que sur route. Ca me permet de chercher les limites. Mais sur route, on profite de l’allonge du moteur et on roule sans s’arrêter.

VA : Pourquoi avoir acheté cette voiture ?

Paul : Je l’ai achetée il y a 4 ans. A l’époque, j’avais vendu ma précédente voiture (une Honda Civic EP3) mais je ne cherchais pas de voiture en particulier. Le problème, c’est qu’un ami venait d’acheter un cabriolet et ça m’a donné envie. Je me suis surpris à regarder les annonces, je suis tombé sur celle-ci et j’ai craqué. La configuration était plutôt peu courante avec le bleu Estoril à l’extérieur et l’intérieur noir et l’état du véhicule m’ont convaincu. Je voulais aussi essayer ce collector avant que les prix ne s’enflamment, ce qui a été le cas quelques années plus tard.

VA : Comment est-ce qu’on entretien une voiture sportive qui a plus de vingt ans aujourd’hui ?

Paul : On va commencer par le plus important, les coussinets de bielles. Sur une M3, quelque soit la génération c’est classique et récurrent. Sur les E36, c’est avant tout une préconisation d’entretien à faire autour de 160 000 km. Après, c’est une BMW et la plupart des pièces se trouvent très facilement directement chez BMW. Certaines pièces sont communes et peu chères, alors que certaines deviennent plus rares et plus chères, comme les joints de vitres par exemple (environ 800 €). Pour le moment, c’est une bonne voiture si l’on veut la restaurer. Pour l’entretien courant, cela reste assez simple puisque c’est un moteur atmosphérique, sans gros frais. Il faut juste vérifier le double Vanos de temps en temps mais sinon, c’est vidange et filtres pour le moteur et la boite de façon régulière.

VA : J’imagine qu’il y a une forte communauté autour des M3, où se situe la E36 dans le lôt ?

Paul : La communauté BMW est énorme, mais l’ensemble des BMW M3 E36 est un peu dans une situation décalée, à part. La voiture est plus vue comme une E30, de collection, et comme une voiture plaisir sans aides à la conduite, un peu brute de décoffrage. Il est vrai qu’elles sont de ce fait peut-être moins aimées, enfin, peut être moins appréciées, et plus dissociées des E46 et E92. Elle a cependant une mauvaise image vis-à-vis du grand public. C’est en partie parce que c’était un peu la voiture des racailles dans les années 90. C’est amusant à vivre mais c’est également ce qui rend difficile la recherche d’un bel exemplaire…

VA : Venons-en à une question qui fâche, mais si tu devais vendre ta voiture, par quoi est-ce-que tu la remplacerais ?

Paul : Alors c’est une question que je me suis déjà posée, et plusieurs fois. Aujourd’hui, je ne me suis pas arrêté sur un modèle bien particulier. Déjà avant d’acheter celle-ci, je m’étais posé la question pour une BMW M5 E60, avec son merveilleux V10. Mais c’est ce même V10 qui me freine car l’entretien et les réparations sont hors de budget, tout comme la boîte, et l’ensemble de la voiture en fait… Sinon, j’ai regardé récemment pour une Mercedes C63 AMG. On y retrouve le même esprit avec un gros moteur atmosphérique, un peu de confort tout de même, et une sonorité qui parle pour l’ensemble de la voiture.

Photos : Julien Huet pour Virages Auto
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