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Essai BMW M550d : Autobahn killer

Dans une Europe qui a tendance à voir à la fois les versions sportives et à la fois les versions diesel pointées du doigt chez tous les acteurs du constructeurs ou presque, certains s’amusent à aller au-delà des limites, contre les grandes tendances actuelles. Ainsi, après une BMW M5 toujours plus puissante (on parle de 600 ch), BMW a sorti le pendant mazout de sa grande berline sportive. Nous prenons aujourd’hui en main une BMW M550d : la reine de l’autoroute !

Essai BMW M550D

BMW M550d, on garde tout de la série 5 !

La M550d est donc une des nombreuses variantes de la série 5. De façon assez classique et évidente, il est donc difficile, au premier regard, de la différencier. Pourtant, la M550d est reconnaissable à l’œil attentif. La calandre gris mat, le pare-chocs agressif et entaillé, les disques de frein énormes et les étriers bleus sont là pour vous mettre la puce à l’oreille. La berline bavaroise garde donc sa ligne élégante et évite les naseaux surdimensionnés des nouveaux modèles : BMW X5/7 et BMW Série 7.

Le profil est lui toujours harmonieux avec un long capot profitant d’un porte à faux plutôt court. L’habitacle s’en trouve visuellement reculé, apportant tout son dynamisme au modèle. Le coffre finit l’ensemble et profite, cette fois ci, du long porte à faux. Les grandes jantes en 20″ permettent d’asseoir la voiture visuellement. En vue arrière, la BMW M550d apparaît très large. Que ce soit via les feux, les lignes, le mini becquet, et les sorties d’échappement rectangulaires.

Vie à bord

A l’intérieur, tout vient de la série 5. On retrouve ainsi le combiné numérique, l’écran central pilotable via le rotary, la console centrale et le volant. Les sièges sont toujours aussi confortables et sont, conducteur comme passager, évidemment réglables dans tous les sens. L’écran central, de 10.25 pouces, permet une visibilité optimale sur l’information affichée, que ce soit la navigation, les informations liées à la voiture, la musique, etc.

A l’arrière, on retrouve les deux fauteuils (droite et gauche) et la petite place centrale. L’espace aux jambes est suffisant bien que, pour le confort des grands passagers, il faudra éviter de se mettre derrière un grand conducteur. Le confort est ceci dit tout à fait appréciable et supportable, une fois limité à 4 passagers. La garde au toit est également de bonne taille à l’arrière, la voiture ne succombant pas à la mode des berlines dites « coupé ». Le coffre profite de 530 litres, largement suffisant pour partir en vacances à quatre. Pour les voyageurs qui partent avec une partie non négligeable de leurs placards, il existe la version Touring, profitant d’une contenance allant jusqu’à 1700 litres.

Stabilité déconcertante

Ne cherchez pas, la nouvelle BMW M550d n’est pas une M5. Non, ce n’est pas une voiture sportive et ça ne chante pas comme une M5 (encore moins si vous vous souvenez de la E60 et de son V10). Non, ça ne glisse pas non plus comme une M5. Mais alors par contre, OUI, c’est rapide. Plutôt très rapide même ! Les accélérations sont fulgurantes, les vitesses légales s’atteignent en un claquement doigt et chaque pression sur la pédale d’accélérateur supérieure à 10 secondes vous enverront au-delà des 200 km/h. A vitesse élevée, la M550d se veut très stable et rassurante. Pas une seule vibration et même pas un petit bruit d’air ne viendra ternir le tableau, la voiture se montre à l’aise et les courbes s’enchaînent dans un confort absolu. Pour ralentir un peu la bête, le système de freinage M Performance est présent et se montre efficace.

Essai BMW M550D

De retour à des vitesses légales, rien ne change. La voiture se montre également à l’aise, jouit d’un amortissement très équilibré et ne vient pas vous casser le dos à chaque plaque d’égout. La direction est précise sans être trop directe, et le mode Confort de la voiture permettra de cruiser à petite vitesse sans jamais se rendre de compte de la cavalerie. Le maître mot du cahier des charges devait probablement être le suivant : polyvalence. Impossible à ces allures de deviner que se cache derrière le capot un énorme 6 cylindres de 3,0 litres, développant pas moins de 400 ch grâce à ses 4 turbo ! 

Pourtant, il s’agit du diesel de série le plus puissant au monde…en attendant le futur Audi SQ8. Si jamais le critère d’achat se trouve être la consommation ? Sachez qu’elle se situe à 7l/100 en moyenne selon son propriétaire. Pour le reste, notre modèle d’essai s’équipe de tout l’attirail disponible niveau aides à la conduite, avec notamment le régulateur de vitesse adaptatif, le maintien de voie ou les très bons projecteurs adaptatifs.

BMW M550d : la concurrence

Notre BMW M550d s’offre à partir de 76 750 euros. Une configuration comme celle de notre modèle d’essai arrive à 109 000 euros. En face, la concurrence est 100% germanique avec un duo Audi/Mercedes, Porsche s’étant retiré des motorisations Diesel. Une Audi S6 (Diesel) fournira 349 ch seulement et démarrera autour de 76 000 euros également. Une Mercedes Classe E 400 CDI offrira quant à elle 340 ch pour 71 950 euros. Cependant, pour les deux concurrentes, il faudra ensuite aller recourir au jeu des options. L’Audi S6 n’étant pas configurable à l’heure de l’article, nous n’avons pas comparé les prix à options équivalentes.

Essai BMW M550d: en bref

La BMW M550d se montre, en bonne BMW Série 5, comme une arme absolue de polyvalence. Son moteur 6 cylindres de 400 ch n’aura pas d’intérêt si vous ne fréquentez pas de façon régulière les pistes de dragsters ou les fameuses autobahns allemandes. Pour le reste, la grande berline allemande est parfaite pour la vie quotidienne et ce à quoi elle est dévolue : la route et le confort.

Essai BMW M550D

Texte et photos : Antoine pour Virages-Auto.com
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