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Essai BMW Série 4 Gran Coupé : une différence de goût

La dernière fois que j’ai conduit une BMW récente diesel, c’était en Afrique du Sud en 2017. Nous étions partis avec quelques amis en roadtrip pour environ 3 000 kilomètres à travers les routes et les chemins du pays. A l’époque, nous avions loué les attributs de routière de la série 3 que nous avions, et sa très faible consommation de carburant. Ainsi, lorsque BMW France m’a proposé d’essayer la nouvelle Série 4 Gran Coupé, de très bons souvenirs de voyages sont remontés et je n’ai pas hésité à en prendre le volant. Essai BMW Série 4 Gran Coupé : une différence de goût.

BMW Série 4 Gran Coupé

La série 3, mais encore plus élégante ?

La BMW Série 4 Gran Coupé, c’est un peu une Série 3 plus raffinée. Version 4 portes d’un coupé dérivé d’une 5 portes, elle devait se différencier légèrement. Et si la première génération de série 4 GC (simplifions) ne se différenciait pas tant que ça de la Série 3 équivalente, c’est un peu différent sur cette nouvelle génération G26. Et la différence provient de la très médiatisée calandre. Là où la Série 3 est restée « classique », la BMW Série 4 Gran Coupé se paye la différence de la « grosse » calandre. Celle-là même que l’on retrouve sur les M3 et l’ensemble des Série 4 : Coupé, Cabriolet, Gran Coupé, I4.

BMW Série 4 Gran Coupé

Et si je mets « grosse » calandre entre guillemets, c’est bien parce qu’elle ne choque pas tant que ça, une fois dans la rue. Là où sur les photos cela paraît énorme, cela fait bien proportionné « en vrai », notamment avec la coupure créée par la plaque d’immatriculation. Long capot, jolies proportions, la BMW Série 4 Gran Coupé se montre plutôt élégantes. Certains trouveront qu’elle perd en agressivité. Question de point de vue, à tous les coups, et on vous laissera vous faire votre avis. On vous laissera apprécier (ou non) la ligne de toit fuyante, presque écrasée, donnant son dynamisme global à la voiture.

BMW Série 4 Gran Coupé

Notre exemplaire est dotée d’une combinaison de couleurs extérieures et intérieures fort à son avantage. Le très beau bleu Tansanitblau métallisé provient du catalogue Individual (à partir de 2.150 €). Les jantes en 19 pouces (859M en option à 1.000€) sont assez fines et participent à cet effet un peu classieux. Pas d’énormes jantes, pas de couleur criarde, la BMW série 4 Gran Coupé se la joue discrète. Les lignes sont tendues mais leur nombre n’est pas en exagération. Seuls les optiques, avant comme arrière, sont effilés et acérés. Ceux de l’avant sont d’ailleurs incroyablement sculptés. C’est très sympa ! A l’arrière, mentionnons les deux grosses canules d’échappement qui ne font pas dans la discrétion.

BMW Série 4 Gran Coupé : intérieur traditionnel

A l’intérieur, la BMW Série 4 Gran Coupé se la joue beaucoup plus classique. On ne se sent pas du tout dépaysé, et cela que l’on vienne d’une BMW de la génération actuelle ou d’une d’il y a 20 ans. Si c’est agréable quand on est fidèle à la marque, c’est un peu dérangeant de voir que « rien n’a changé » en apparence. Evidemment, les fonctions sont plus nombreuses, les écrans plus grands, et globalement la voiture beaucoup plus moderne. Mais on s’y sent bien, mais ça ne transpire par la modernité comme les nouveaux venus I4 et IX. D’ailleurs, on sortait d’une I4 (essai à venir), et la différence entre les deux est d’autant plus grande !

BMW Série 4 Gran Coupé

Notre exemplaire d’essai enfile du Cognac pour l’intérieur. Ce cuir « Vernasca » marron clair se marie à la perfection à l’extérieur. La voiture devient superbe à nos yeux. Les deux sièges M Sport (1.000 €) avant sont agréables tant pour l’assise que pour le dossier. Ces derniers paraissent un peu durs lorsque l’on repose son dos pour la première fois, mais à la longue ils sont très bien. Ils sont chauffants et entièrement électrique. Le volant dispose d’une forme de cerclage et de jante assez étrange. Couplé aux commandes au volant au design un peu grossier, il dénote dans l’habitacle.

BMW Série 4 Gran Coupé

A l’arrière, la places disponible est satisfaisante, sans en faire plus que la concurrence. Le confort d’assise se retrouve et s’avère plus appréciable que dans certaines limousines plus axées confort (dont l’essai arrive prochainement). La lumière extérieure plonge à l’intérieur, grâce notamment au toit ouvrant (en option à 1.450 €). Le coffre est suffisant avec 470 L, de quoi aisément mettre 4 gros sacs de voyage.

Prestations dynamiques

Evidemment, avec une berline routière, c’est sur l’autoroute que nous traçons notre chemin. Direction la Normandie pour deux jours en milieu de semaine. Cela nous permettra de tester cette nouvelle BMW Série 4 Gran Coupé sur autoroute, sur départementale et même sur tout petit chemin. C’est bien l’autoroute son terrain de prédilection. Le confort de roulement prend le dessus, et nous nous laissons porter par les aides à la conduite. Cet ensemble comprenant le régulateur, le maintien dans la voie et la gestion de l’inter-distance n’a rien de révolutionnaire, on le retrouve partout. Cependant, la gestion de l’inter-distance se montre très douce, sans coupure nette. Le maintien actif dans la voie est lui aussi doux et réactif. L’ensemble est très agréable.

BMW Série 4 Gran Coupé

Le moteur 4 cylindres 2,0 L produit 190 ch et 400 Nm de couple. Si cela ne paraît pas beaucoup, c’est tout de même suffisant pour tous les jours. Nous aurions aimé plus de pèche (mais surtout moins de poids à transporter) pour un peu plus de réactivité. Sous 100 km/h, on a l’impression que la puissance n’est pas là. Au-dessus, je retrouve la réactivité habituelle. Sur les départementales, la précision du châssis et de la direction est mise en avant. On retrouve une feeling très BMW, jouant sur la maîtrise des mouvements de caisses et de l’amortissement. Un vrai régal à conduire. Le XDrive ne nous ayant pas été utile, nous ne pourrons pas vraiment le juger. Cependant, il nous aura au moins rassuré sur le retour sous des pluies neigeuses diluviennes.

BMW Série 4 Gran Coupé

Enfin, en ville, la voiture trahit ses envies d’autobahn et de grandes vitesses. Elle se montre raide (ce n’est pas un cliché), assez tape cul, et remontant l’ensemble des aspérités de la routes dans les sièges. Le rayon de braquage est quelque peu historique, avec pas loin de 12m. Pour les standard actuels, c’est vraiment beaucoup. Petits ronds-points, demi-tours, stationnement et manœuvres en parking demanderont un peu plus d’effort. Rien de rédhibitoire une fois en route comme avec les Fiat 500 ou les Alfa Romeo Mito pourtant bien plus petites…

Concurrence, prix et consommation

Sur la totalité de notre trajet, la BMW Série 4 Gran Coupé a consommé en moyenne 6.6 L / 100 km. C’est moins, à priori, que les chiffres réels de sa variante essence. Côté tarif, la Série 4 Gran Coupé démarre à 54.650 € dans notre version diesel 4 roues motrices. Avec le jeu des options toujours impressionnant, notre modèle d’essai finit à 75.810 €. Vous ajouterez encore un tout petit malus de 280 €.

BMW Série 4 Gran Coupé

Côté concurrence, notons l’Audi A5 Sportback, la rivale toute désignée. Bien qu’en fin de carrière, elle offre 4 roues motrices et un moteur 2,0 diesel de 204 ch. Elle démarre à 61.490 € et s’offre à 77.000 € tout rond dans une configuration équivalente. Plus mainstream au niveau des marques, notons la Peugeot 508 et la Volkswagen Arteon.

La Française s’offre à partir de 48.100€ en GT Pack (disposant de l’option Focal de très haut niveau) mais n’est plus disponible qu’avec le moteur petit moteur 1,5 130 ch. Comptez 51.150  € pour un équipement équivalent. Cependant, la 508 PSE sera à vous pour moins que la 420d de l’essai. L’Arteon est plus proche en chiffres, mais le comportement routier se montre en retrait. A partir de 60.550 € en R-Line 2,0 L TDI 200 ch et 4 roues motrices. Comptez 69.870 € dans une configuration équivalente pour celle qui sera la plus grande du lot.

Enfin, comment ne pas oublier les voitures suivantes. Certes elles n’ont pas prétention de jouer sur le côté coupé 4 portes avec des portes sans cadre, mais elles seraient facilement des concurrentes. Notons l’Alfa Romeo Giulia, la nouvelle Mercedes Classe C, résolument plus moderne mais à la finition en retrait, ou bien la rarissime Kia Stinger, histoire de se démarquer. A noter que les Peugeot 508 SW et Volkswagen Arteon Shooting Brake sont les seules à exister en version SW, offrant toujours le look de coupé, le volume de chargement en plus.

BMW Série 4 Gran Coupé : en conclusion

BMW Série 4 Gran Coupé

Tout au long de notre voyage, la BMW Série 4 Gran Coupé a montré des attributs de grande routière. Confort, insonorisation malgré les vitres sans cadre, consommation raisonnable. Sur le papier, elle a tout pour plaire. Dans la réalité, son poids fait qu’elle mériterait une motorisation un peu plus puissante pour être convaincante partout. En ce qui concerne la différence, et le choix, entre cette Série 4 et une plus classique Série 3, ce sera surtout un choix de style. Pas beaucoup plus petite à bord, la Série 4 Gran Coupé est à voir comme une alternative raffinée à la plus classique berline. Une histoire de goût, en somme.

Retrouvez ci-dessous le tableau avec les trois points positifs et négatifs qui sont le plus ressortis. Encore après se trouvera la traditionnelle galerie avec l’ensemble des photos réalisées pendant notre essai (assez pluvieux).

Les +Les –
Confort et plaisir de conduiteMoteur creux à basse vitesse
Douceur de la boîte de vitessesManiabilité à basse vitesse
La qualité intérieureLe prix

Texte et photos : Antoine pour Virages Auto
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