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Essai CUPRA Ateca : la bête est de sortie

Ah l’automne… la nuit qui tombe à 17h, la pluie, le vent glacial, la soupe, les fêtes de fin d’année qui approchent… Quoi de mieux en cette période que de se rendre en Alsace pour un petit road-trip au pays des marchés de Noël ! Les clefs de notre CUPRA Ateca en poche, partons pour quelques jours sur les routes de l’Est de la France, entre vignoble et montagnes, entre flammekueche et gewurztraminer.

« Chérie, et si on partait en Alsace quelques jours ? » Comprenez par là : « Chérie, j’ai un SUV de 300ch à l’essai quelques jours, et si on allait grimper quelques cols en fond de deuxième ? L’Alsace ça te va ? » Voilà comment tout a commencé.

Ateca… pas Ateca

Les réservations d’hôtel faites, je pars direction le centre de Paris récupérer les clefs du tant attendu CUPRA Ateca. C’est vrai que depuis sa sortie en 2018, il ne me tardait d’essayer cette version sportive et bodybuildée du Seat Ateca. Dans sa version Seat, le SUV est plutôt élégant, avec un style affirmé qui le différencie bien de ses autres cousins du groupe Volkswagen. Et je dois dire que je n’ai pas été déçu en voyant le travail réalisé par CUPRA. Dans l’ensemble, extérieurement, peu d’éléments changent par rapport à l’Ateca « normal ». Cependant, les détails apportés sur cette version sportive font toute la différence !

Le bouclier avant est légèrement retravaillé pour accueillir le logo CUPRA en lieu et place de celui de Seat, les feux antibrouillard disparaissent, la signature de la marque apparaît sur la ligne de pare-choc, ce qui assoie le véhicule, et les lignes tombantes de la version Seat sont redressées pour affirmer le look et l’ADN sportif de cet Ateca sous stéroïdes. A l’arrière, le dessin du pare-choc est également retravaillé, principalement en partie inférieure, pour venir accueillir les 4 sorties d’échappement ainsi qu’un diffuseur noir laqué, et un badge « CUPRA » noir vient remplacer le classique badge « ATECA ». La teinte Gris Rodium, associée à de magnifiques jantes 19 pouces Machined Copper, viennent compléter l’ensemble pour proposer une silhouette dynamique, agressive, en illustrant à merveille l’esprit de la division CUPRA.

Cupra Ateca : vie à bord

Terminé la séance de paparazzi, place à la conduite. Installé dans le siège semi-baquet chauffant en Alcantara, la position de conduite est plutôt confortable. L’intérieur est globalement bien fini malgré l’utilisation de matériaux classiques. Indéniablement, on retrouve l’intérieur Seat. Cependant, de petites touches au motif carbone viennent rappeler l’appellation sportive et finissent avec élégance, sans superflu, le poste de conduite. Le logo, couleur bronze, au centre du volant ainsi que les surpiqûres de volant et de soufflet de levier de vitesses, également de couleur bronze, apportent une touche plus qualitative à l’intérieur relativement sombre de l’Ateca. Le cuir du volant est de bonne facture, apportant une bonne prise en main. Seules les minuscules palettes détonnent dans cet univers. Cachées derrière la jante du volant, elles sont difficilement atteignables et n’invitent pas, à première vue, à leur utilisation.

Agile en toutes circonstances

Tout est réglé, nous partons en direction de l’est via l’autoroute. Le sélecteur de mode en position Confort, l’Ateca se conduit tout simplement. Le moteur 2.0 TSI de 300 ch et la boîte DSG7 font un couple presque parfait. L’accélération est souple, avec de bonnes relances quand il faut et les suspensions adaptatives DCC assouplissent la conduite. Sur autoroute, l’Ateca dévoile son côté technologique. Très bien équipé, le SUV profite des aides à la conduite du groupe Volkswagen.

Ainsi, c’est de manière sereine que les 4h30 d’autoroute défilent sous nos yeux, profitant du régulateur de vitesse adaptatif et du positionnement actif dans la voie. A l’arrivée sur place, c’est presque reposés par ce trajet sans stress que nous pouvons entamer notre séjour. En situation de conduite urbaine, l’Ateca est plutôt maniable. La direction est précise et malgré son gros gabarit, il se faufile plutôt bien dans les rues de la capitale Européenne.

Les alentours de Strasbourg et la route des vins, se font en mode Sport. Les routes serpentent entre plaines et montagnes de Marlenheim à Thann. Les rapports passent à un régime plus élevé et la sonorité change, sans en faire trop. Le road-trip peut commencer ! Je ne vais pas faire le guide touristique mais cette région et ces paysages sont magnifique. Les traverser au volant du CUPRA Ateca est un vrai bonheur. Petits villages typiques, routes à travers vignes, châteaux médiévaux, tel est le programme de notre périple.

SUV, le plaisir en plus

Le lendemain, c’est en direction des cols des Vosges que nous prenons la route. Mode Cupra enclenché, c’est avec une suspension affermie, un moteur rageur et une sonorité plus prononcée que nous enchaînons les virages. Chaque petit bout de ligne droite se termine dans la zone rouge, réveillant au passage les marmottes hibernant aux alentours. Les palettes au volant, si elles ont le mérite d’exister, se révèlent inutiles tellement le réglage de la boîte de vitesse est efficace dans ce mode. La route en lacet menant au Ballon des Vosges est une véritable partie de plaisir. Sur cette route dégagée où nous n’avons croisé personne, quelques sections pavées sont passées sous les roues du SUV. Le CUPRA Ateca, pourtant en transmission intégrale 4Drive, s’est permis de chasser du postérieur.

Arrivés au sommet, c’est sous la neige et le cœur battant que nous faisons une pause. La route devant nous étant fermée par sécurité, nous devons rebrousser chemin. Même route, même intensité. Heureusement, les énormes disques et étriers de frein Brembo équipant notre modèle d’essai sécurisent notre descente. Arrivée à mi-chemin, c’est sur une petite route inconnue du système de navigation embarquée que nous nous engageons. Le rythme s’adouci et nous profitons du paysage intimiste qui défile sous nos yeux. La route se poursuit à travers la vallée, avec une escale au Lac Blanc, jusqu’au château du Haut-Kœnigsbourg. Les Vosges, en cette période automnale, nous offrent un sublime enchaînement de couleurs et de contrastes.

Cupra Ateca : faut-il vraiment le rendre ?

Après quelques jours dans la région, c’est avec regret que nous reprenons la route direction Paris. Le trajet retour se passe à nous remémorer notre séjour et les paysages que nous avons traversés. Le point commun entre tous ces souvenirs ? Notre SUV survitaminé, qui nous a accompagné avec polyvalence tout au long de notre périple. Je dois dire que ce CUPRA Ateca fut une très bonne surprise. M’attendant à un SUV ayant tout dans le style mais rien dans le moteur, c’est finalement un compromis très équilibré que je quitte. Certains n’aimeront pas son style presque tape à l’œil mais je dois dire qu’il ne me déplaît pas. La touche CUPRA apporte le petit plus pour rendre cet Ateca vraiment parfait.

C’est donc avec regret que je rends les clefs du véhicule tellement ce SUV a su répondre à mes attentes et je dois dire que depuis, je me surprends à traîner sur les sites d’annonces à l’affût d’un exemplaire abordable. C’est vrai qu’avec un prix d’appel de 42500€ (presque 50000€ pour notre modèle d’essai), le CUPRA Ateca n’est pas donné. Mais à performances plus ou moins équivalentes, ses rivaux et cousins VW T-Roc R, Audi SQ2 et BMW X2 M35i s’en tirent avec une facture plus élevée. Le CUPRA Ateca se révèle donc être une bonne alternative, aussi bien économique que stylistique, si vous cherchez un SUV de caractère qui se démarque de la concurrence. Personnellement, je suis conquis.

Texte et photos : Anthony
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