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Essai Dacia Sandero Stepway : ne parlez plus de lowcost !

Nous prenons aujourd’hui le volant de la Dacia Sandero Stepway. Véritable citadine compacte, elle se veut rationnelle et ne proposer que l’essentiel à ses occupants. Pour comparer la Sandero à ses concurrentes, parfois interne, nous en avons pris possession pour une semaine afin d’en (re)découvrir tous ses aspects. Une chose est sûre, Dacia vise désormais une clientèle assez large avec des prix allant quasiment du simple au double sur la compacte. Il y a désormais une Dacia Sandero pour tous ou presque. Essai Dacia Sandero Stepway : ne parlez plus de lowcost !

Dacia Sandero

Dacia Sandero : toujours une histoire de style ?

On ne le découvre pas, notre Sandero d’essai a déjà plusieurs long mois derrière elle. Pourtant, nous sommes surpris de la montée en gamme visuelle réalisée par la citadine. Les lignes sont simples et réussies, sans chichis. La finition Stepway de notre modèle d’essai ajoute un petit côté baroudeur bien venu. Cela offre deux modèles différents visuellement : une citadine simple d’un côté, et une citadine aux esprits de tout terrain de l’autre. De quoi plaire à une clientèle plus large en offrant une base technique commune.

Dacia Sandero

La finition Stepway de notre modèle d’essai apporte quelques éléments de style dédiés. On retrouve les arches de roues et les barres de toit en plastique grainé. On retrouve également de larges baguettes sur les portes, dans le même matériau. Le pare-chocs avant est revu pour se différencier encore plus. On retrouve des éléments plus marqués autour des anti-brouillard, une calandre au motif différent. Enfin, un insert en plastique illustrant les plaques de protection des 4×4 extrêmes prend place en bas de la calandre et du pare-chocs. A l’arrière, on retrouve les même artifices de couleur gris aluminium, servant à matérialiser le côté baroudeur une nouvelle fois.

Dacia Sandero

La formule est simple, mais fonctionne toujours autant. La Dacia Sandero Stepway ne fait plus du tout cheap ou entrée de gamme. Elle présente très bien, propose un look sympa et peut se personnaliser, le tout dans un format très compact. Comptez 4.01 m de long, 1.85 de large m et 1.53 m de haut.

A l’intérieur : des choix simples et rationnels

Ouvrir la porte d’une Dacia en 2024, ce n’est plus comme aux débuts de la marque en France, au début des années 2000. Aujourd’hui la présentation reste simple, mais présente très bien. Dès l’ouverture de la porte, on remarque un joli tissu gris clair qui contraste avec les parties en plastiques noirs. On retrouve ce même tissu sur la planche de bord. La simplicité est de mise, mais la simplicité intelligente, rien de péjoratif. Le siège est à réglage manuel, les commandes de climatisations le sont également. Le volant se recouvre de cuir pour un grip optimal. Le compteur à aiguilles se veut simple mais n’est pas simpliste. L’ensemble des informations est présente, avec un petit écran numérique en son centre pour les informations essentielles. Le Pack Navigation (400 €) amène un petit écran 8 pouces permettant de gérer le multimédia et la navigation.

Dacia Sandero

Et puis ensuite, nous retrouvons deux petits éléments super pratiques, mais souvent oubliés par les concurrents. Un porte smartphone pivotant se trouve sur le côté de l’écran. Il permet ainsi aisément de se servir de ses applications de navigations favorites. Une crochet sur le bas de la console pour attacher un sac et éviter que ça se balade dans la cave à pied côté passager. Deux ports USB-A et un allume cigare complète l’aspect pratique. C’est dommage qu’il n’y ait pas d’USB-C pour les téléphone les plus modernes.

Dacia Sandero

La boîte à gants est d’une taille convenable et une second petit rangement se situe dans l’accoudoir. Les sièges sont satisfaisants à l’avant au niveau du confort. A l’arrière ce sera plus spartiate et il n’y aura pas grand-chose pour faire passer le temps du trajet. Enfin, notons que le coffre est largement satisfaisant avec 328 L et un double fond permettant d’arranger son coffre à sa guise. Vous pourrez compter sur 1.108 L une fois la banquette rabattue.

Sur la route, elle a fait de gros progrès !

Il est temps pour nous de prendre le volant. Une fois installé à bord, il suffit d’une pression sur le bouton de démarrage pour démarrer, la clef au fond de la poche. Les premiers kilomètres mettent en avant les bienfaits et les petits défauts de la Sandero Stepway. Commençons par la plus grande qualité, le confort longitudinal (en ligne droite). Alors que les expériences en Sandero de première et deuxième génération ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable, ici c’est tout de même beaucoup mieux. La citadine absorbe les bosses et les imperfections du bitumes très correctement. On ressent la bosse, ce n’est pas une Rolls Royce, mais on ne tressaute pas et ça ne rebondit pas inutilement après coup. On sent que les ingénieurs et les essayeurs ont pris le temps de bien gérer ce point. De ce fait, la voiture est agréable à rouler sur les petits et grands axes.

Dacia Sandero

Cependant, le confort latéral est lui un peu oublié. On manque de maintien dans les sièges, surtout les passagers qui n’ont pas le volant pour aider à se caler. La Dacia Sandero Stepway prend aussi un peu trop de roulis à mon gout. La citadine aura tendance à s’écraser sur ses suspensions extérieures au virages, même à faible vitesse. La recherche de simplicité de cette citadine nous rappelle à quel point il n’y a pas besoin de beaucoup de puissance pour avoir l’impression « d’avancer ». Le moteur trois cylindres de 1.0 L ECO-G développe 100 ch et 170 Nm de couple. Fonctionnant à la fois à l’essence ou au GPL, ce moteur se montre efficace et économe, le prix du GPL étant très attractif. Autre avantage, on ne sent aucune différence dans la conduite, qu’importe le carburant choisi. Ce moteur turbo délivre son couple dès le bas du compte tour et permet à la Sandero de s’élancer remarquablement. C’est qu’il y aurait presque trop de couple par rapport au poids sur le train avant. Avec 1.154 kg sur la balance, la Sandero fait partie des bons élèves.

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Les bruits d’air sont au niveau des joints de vitre et des rétroviseurs sont limités et très discrets, mais il n’en va pas de même pour les bruits de roulement. Le bruit des pneus sur la route remonte dans l’habitacle, rendant la voiture un peu fatiguante sur long trajet. La boite de vitesses manuelle à six rapports a deux facettes. Elle permet de rouler sur un filet de gaz au besoin ou de grimper dans les tours. Seulement l’étagement est bien trop long, la faute aux normes de pollution à respecter. Le débattement du levier de vitesses est lui aussi un peu long, et le levier un peu épais à prendre en main. Enfin dernier point sur le roulage, le tapis de sol  côté conducteur. Celui de notre modèle d’essai avait tendance à se décrocher du sol sans aucun effort, finissant plusieurs fois autour des pédales. On espère que c’est une problématique isolée.

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A la conduite de nuit, on apprécie l’éclairage, qu’il soit intérieur ou extérieur. L’absence d’écran à tout va dans le cockpit repose les yeux, alors que les phares LED éclairent remarquablement bien devant. Les aides à la conduite sont certes standards mais au point. Notre modèle d’essai était équipé du limiteur et du régulateur de vitesse. Ce dernier est non adaptatif et non freiné donc attention dans les descentes. Nous avions également les aides au stationnement avant et arrière ainsi que la caméra de recul, d’une définition suffisante mais assez moyenne. Enfin, pour ce qui est de  consommation, c’est là où la Dacia n’est pas la meilleure. Avec 7 L pour 100 km en moyenne, la citadine n’est pas la plus économe en carburant.

Dacia Sandero Stepway : concurrence et prix

Ah Dacia. La marque à bas-cout par excellence. Celle qui a mis à mal le marché automobile lors de son expansion au début des années 2000. Mais qu’en est il aujourd’hui ? Premièrement, les prix d’appels ne sont plus les même. Une Sandero Essential démarre à 11.990 €, alors qu’une Sandero Stepway comme la notre démarre à 16.020 €. Avec notre moteur ECO-G 100 et ses quelques options, notre modèle d’essai coûte la bagatelle de 19.520 €. Une somme, d’autant plus pour une citadine « lowcost ». Bon, le lowcost est une définition à revoir et nous appellerons plutôt cela « low-tech ». Parce que très franchement, la citadine fait le job et n’a pas spécialement à rougir de la concurrence qui se veut de meilleure facture.

Dacia Sandero

La concurrence, interne, est la Renault Clio. Cette dernière a fait un gros bon en avant, que ce soit au niveau des finition, du confort comme du prix. A partir de 18.700 € avec un moteur 65 ch, bien au-delà de la Roumaine. Chez Citroën, les anciennes C3 sont toujours disponibles, avec 19.000 € et 83 ch pour la version la plus comparable. Les nouvelles C3 viennent jouer sur le même terrain de jeu que la Sandero Stepway niveau style baroudeur. A partir de 14.300 € en thermique, et 19.300 € en électrique, bonus déduit. Une Peugeot 208 d’entrée de gamme équipée de façon équivalente coutera 21.370 €.

Du côté de la concurrence asiatique, Dacia vient se frotter à Kia et Hyundai avec leurs petites Picanto et i10. Configurées au plus proches, elles reviennent à 18.160 € pour la Picanto et 20.450 € pour l’i10. Une Skoda Fabia vous demandera un plus de 25.000 € une fois équivalente.

Notre avis sur la Dacia Sandero Stepway

Dacia Sandero

Comme à chaque Dacia essayée, nous revenons à la simplicité et à la voiture réaliste. Il serait bien trop facile de dire que la voiture n’est pas aussi technologique que d’autres modèles bien plus chers que nous pouvons essayé. Pourtant c’est tout l’inverse qui se produit, cette Dacia Sandero Stepway a tout ce qu’il faut, et n’en fait pas trop. La citadine est devenue très agréable à rouler, manque un peu de maintien dans les virages mais c’est presque anecdotiques. Le confort a largement progressé, on ne peut que féliciter les équipes Renault et Dacia. Le confort, les prestations, le look, tout a progressé. Tout, même le prix. Même si elle reste moins chère que ses concurrentes, la Sandero, Stepway qui plus est, a largement augmenté… En tout cas, la recette du best seller est conservée !

Les +Les –
Le lookLa consommation
La qualité perçueLa prise de roulis
Le prix serré …… mais en hausse

Texte et photos : Antoine
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