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Essai DS 7 E-Tense 4×4 360 ch : Du Style avant tout

Le DS 7 est le fer de lance de la marque DS ces dernières années. Il faut reconnaître que le DS 3 Crossback a du mal à séduire les clients et a laissé la part belle à son grand frère. La gamme est venue s’enjoliver ces derniers mois des DS 9 et DS 4. Cette dernière a amené avec elle des modifications de langage de style, imposant au reste de la gamme d’évoluer. Ainsi, le DS 3 Crossback est devenu DS 3 en récupérant de nouveaux feux de jours, et le DS 7 Crossback est lui aussi devenu DS 7 avec le restylage, un peu plus profond que son petit frère. Il gagne au passage une version hybride de 360 ch, que nous retrouvons sur notre modèle d’essai. Essai DS 7 E-Tense 4×4 360 : Du Style avant tout.

DS 7 E Tense 360

DS 7 : ne l’appelez plus Crossback

Extérieurement, le DS 7 Crossback a disparu est laisse place au DS 7. L’accumulation de petits changements le rend à la fois plus moderne, plus statutaire, et également un peu plus agressif. La face avant se dynamique grâce notamment aux nouveaux feux de jours. Ces bandes de LED servent également pour les clignotants. La calandre perd en partie ses entourages en chrome (ou noir selon selon les versions) pour ne souligner que les phares désormais. Les phares sont d’ailleurs nouveaux. Ils s’affinent, perdent leur rotation au démarrage et font désormais beaucoup plus « méchants ». Enfin, le pare choc profite de lignes plus tendues sur sa partie basse.

DS 7 E Tense 360

De profil, le DS 7 Performance fait désormais très compact, très racé même, malgré les 4.59 m. Il faudra remercier les énormes jantes en 21 pouces ! Pour le reste, pas de changements à l’horizon. Dommage, on aurait espéré les poignées affleurantes du reste de la gamme. A l’arrière, le bandeau de feux s’affinent et les écailles les composant sont plus nombreuses et plus marquées. Le lettrage Crossback fait place à DS Automobiles. Le coffre gagne deux plis de carrosserie sous la vitre et un autre qui assoit la voiture sur toute la largeur au niveau de la plaque d’immatriculation. Il est surprenant que les feux de brouillards et catadioptres situées dans le pare choc arrière n’aient pas été redessinés. Cela rappelle le premier Audi Q7….datant de 2005…

DS 7 E Tense 360

Globalement, le changement de nom et de millésime a fait beaucoup de bien au DS 7 qui retrouve ainsi une seconde jeunesse stylistique. Cela devrait lui faire attendre sans sourciller son remplaçant à l’horizon 2025/2026. La marque française Premium en profite en plus pour à la fois simplifier la compréhension de la gamme (qui ne comprend que des numéros) et d’affirmer un peu plus le côté raffiné de son modèle phare, en lui enlevant ce « Crossback » synonyme de tout terrain qui était un peu usurpé.

Détails de style à l’intérieur

Intérieurement, le DS 7 se renouvelle plus discrètement. Il faut dire qu’il était reconnu pour ses finitions, souvent bien plus chic que celles de la concurrence. Notre modèle d’essai est équipé de la finition Opéra Gris Perle. Les sièges sont toujours aussi confortables et beaux avec ce cuir à effet bracelet de montre et les logos embossés. Ils sont d’ailleurs chauffant, ventilés et massant (de série sur la finition Opéra). Les coutures sont raffinées et les surpiqûres en point perle toujours aussi étonnantes dans une voiture. Elles sont très belles, mais semblent d’une grande fragilité.

DS 7 E Tense 360

La planche de bord et les contre portes avant récupèrent tous une très belle pièce en cuir embossé donnant un effet de plis dans la matière. C’est à titre personnel la première fois que je vois ça et je trouve ça très beau. Cependant, comme les surpiqûres, cela semble fragile à première vue. Ainsi, il faudra voir comment ça vieillit.

DS 7 E Tense 360

Le DS 7 dispose d’un nouveau système de navigation repris de la DS 4. Il offre un peu plus de rapidité et de fluidité en comparaison de la version précédente. Cependant, le contenu reste quelque peu compliqué à lire, tant il y a des informations partout. Le système IRIS (Apple bonjour) de reconnaissance vocale est correct mais sans plus. De plus, les messages d’erreur sont donnés en anglais avec un bon accent franchouillard et ce alors même que le système est réglé en français. Quoi qu’il arrive, vous pourrez toujours utiliser Android Auto et Apple Car Play sans fil. Le système hifi Focal Electra (1000 €) offre un son de bonne qualité et transforme le DS 7 en mini opéra sur roue.

DS 7 E Tense 360

Niveau confort, passons aux sièges arrière. Ils sont comme à l’avant confortables, du moins sur les places gauche et droite. Ils sont également inclinables mais ne sont pas chauffants. L’espace aux jambes et à la tête est largement suffisant. Le toit panoramique est une option que l’on ne peut que vous conseiller tant il apporte de la luminosité à bord. Le coffre de 541 L est identique à celle des versions thermique. C’est assez remarquable pour une hybride.

DS 7 : confort hybride

Bien que nous ne découvrions ni le DS 7, ni la motorisation 360 ch, nous sommes curieux de voir ce que peut donner un tel mélange. La motorisation de 360 ch du groupe Stellantis est bien connue. Nous l’avions essayée ici sur la Peugeot 508 PSE, ou ici sur la déclinaison SW, ou encore là sur la DS 9. La recette est la même : un quatre cylindre 2.0L turbo de 200 ch accouplé à une boîte automatique à 8 rapports, secondé par deux moteurs électriques situés sur le train avant et le train arrière. Ces deux moteurs sont alimentés par une batterie de 14.2 kW. Le premier, à l’arrière offre 113 ch alors que le seconde à l’avant en donne 110 ch. Ainsi doté de trois moteurs, le DS 7 profite de 360 ch et d’un couple cumulé maximal de 520 Nm.

Plusieurs modes de conduites sont de la partie : Full électrique (propulsion), Confort (alternant entre traction et propulsion), Sport et « 4×4 » qui utilisent les 4 roues motrices. Enfin, une recharge sur une prise 7.4 kW prend environ 2h, et une recharge sur une prise classique prendra 7h.

La mise en route du DS 7 se fait par un appui long sur le bouton Stop/Start en haut de planche. Le traditionnel chronographe pivote et anime la mise en route. En ville, la douceur de l’électrique et des sièges est contrebalancée par la raideur de la suspension et la taille des jantes sur les plus grosses aspérités (dos d’âne en tête). Les suspensions font en grande majorité du temps un travail efficace avec le DS Active Scan, cette option qui lit la route devant la voiture pour ajuster la souplesse des suspensions. La direction est souple et tend presque vers le mou à basse vitesse. Une fois au-dessus de 30 km/h, cela va un peu mieux, pour être sans défaut particulier au-dessus de 70 km/h. Malgré l’absence de 4 roues directrices, la manœuvrabilité est plutôt bonne en ville et dans les endroits escarpés.

DS 7 E Tense 360

L’autonomie au plus froid de l’hiver n’est pas sa plus grande force. Bien qu’homologué à 57 km d’autonomie, nous n’avons réalisé que 37 km au maximum sur la batterie. Cependant, nul doute qu’à partir du printemps, les 57 km seraient atteignables. La consommation moyenne de notre essai de 1200 km avec 4 recharges électriques s’établit à 8,1 L/100 km, dont 1000 km sur autoroute. D’ailleurs l’autoroute, c’est son domaine de prédilection. Le confort reprend le dessus grâce à la fois aux suspensions mais également au vitrage feuilleté insonorisé. Les aides à la conduite se montrent imperturbables et sont aux standards actuels. Limiteur, régulateur de vitesse adaptatif, maintien et placement dans la voie, gestion des distances de sécurité, lecture des panneaux, sans compter les ADAS de stationnement.

Des prestations dynamiques impressionnantes

Notre chemin nous ayant emmené dans les Alpes, il est temps de se demander ce que peut donner ce SUV familial au look énervé. Passage en mode Sport et c’est parti. Le démarrage est canon et le SUV s’engage dynamiquement sur la route qui monte jusqu’à la station de ski au-dessus. Il faut dire qu’avec un 0 à 100 km/h en 5.8 secondes, il y a de quoi en surprendre plus d’un au démarrage. Les DS Active Scan Suspensions font un travail très intéressant et mettent largement en confiance dans les virages. Pour une SUV, le DS 7 ne prend pas trop de roulis et les courbes s’expédient à bonne allure. Bien qu’ayant un châssis déjà efficace, notre DS se transforme grâce à l’abaissement du châssis (-15mm) et les voies élargies (+24 mm à l’avant et +10 mm à l’arrière).

DS 7 E Tense 360

Chaque lever de pied permet de récupérer un peu d’énergie que l’on réinjectera à la réaccélération. Très vite, on atteint des vitesses déraisonnables (surtout avec nos Michelin PS4S et les routes froides). La sonorité du moteur manque de caractère et se montre presque criarde à haut régime. Le freinage se montre très correct grâce aux disques de 380 mm et les étriers à 4 pistons. C’est avec un plaisir presque coupable que l’on monte encore et encore sur cette route qui serpente. Sans aucun doute, la voiture saura monter à bon rythme, mais très clairement ce n’est pas ce que l’on demande à ce genre de voitures. On attend un traitement similaire sur la DS 4 !

DS 7 Opéra E-Tense 4×4 360 ch : Prix et concurrence

Si la gamme DS 7 démarre à 44.700 €, la finition Opéra et la motorisation E-Tense 360 ch font immédiatement monter la facture à 74.800 €. Avec les quelques options (peinture, Pack Vision et Hifi Focal), nous arrivons à un total de 78.400 €. En face, la concurrence est rude avec plusieurs ténors de la catégorie. Nous avons pris en compte le trio germanique Q5, X3 et GLC, de même que le Volvo XC60. Tous ont été configuré dans des niveaux de finitions équivalents et avec les options au plus proche de notre modèle d’essai.

  • Audi Q5 Avus 50 TFSIe (299 ch) : 84.610 €
  • BMW X3 xDrive 30e (292 ch) M Sport : 85.670 €
  • Mercedes GLC 300e (313 ch) AMG Line : 91.451 €
  • Volvo XC60 T6 AWD (350 ch) Ultimate : 85.675 €
DS 7 E Tense 360

Notre avis sur le DS 7

Le restylage du DS 7 transforme le best seller du premium français pour lui assurer une belle seconde partie de carrière. Un style remis à jour, un design plus affirmé et une image haut de gamme encore améliorée sont les clefs d’un succès qui semble assuré. L’intérieur se montre quasiment sans concurrence tant les détails et le raffinement sont poussés pour ce segment. De plus, une fabrication Made in France complète cette image de luxe à la française et viendra forcément renforcer le succès du SUV face à sa sœur la berline DS 9.

L’ajout d’une version de 360 ch permet au DS 7 de venir sur les sacro saintes platebandes germaniques. Est-ce que cela sera suffisant pour faire changer d’avis la clientèle étrangère, l’histoire nous le dira. Mais une chose est sûre, on ne peut plus dire que DS ne fait pas ce qu’il faut pour se démarquer dans ce segment ultra concurrentiel. Ainsi, le DS 7 prend le rôle de vitrine technologique pour DS, tant en termes de confort, de technologies que de performances.

Les +Les –
La mise à jour de style réussieLe manque de caractère du moteur essence
Le cocon intérieurLes suspensions un peu ferme à basse vitesse
Le caractère sportif inattenduLes consommations déraisonnables

Texte : Laura Photos : Antoine
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