Essai Lexus LC 500 Hokkaido Edition : art et raffinement

Nous reprenons le volant de la superbe Lexus LC 500 Cabriolet, cette fois-ci en finition Hokkaido Edition. Si la voiture est connue sur ces pages, c’est toujours un plaisir de reprendre le volant de cette automobile fantastique. La dernière GT de luxe à proposer un V8 atmosphérique, une finition haute couture et une ligne à couper le souffle font de cette voiture un véritable chef d’œuvre. Ainsi nous n’avons pas résisté à l’envie de vous offrir une galerie de photos supplémentaires sur cette magnifique voiture, à la découverte d’un mélange atypique mais ô combien réussi entre compétition, luxe et artisanat japonais. Essai Lexus LC 500 : la dernière GT à moteur atmosphérique !

Une ligne toujours aussi belle

Il est difficile de passer après les différents essais du site pour parler de la LC 500. En effet, nous lancions le site avec l’essai de la version coupé à moteur V8, avant d’en essayer la version V6 Hybride puis plus récemment la version cabriolet. Cependant, la Lexus LC 500 impressionne toujours autant. Le long capot amenant sur une calandre sculptée et agressive et les optiques ciselés renvoient une image de dévoreuse de route. Les lignes droites ou les courbes, la voiture semble prête à en découdre. Évidemment, les ailes larges enveloppant les magnifiques jantes en 21 pouces spécifiques à ce modèles participent, pour beaucoup, au charme de cette grosse GT.

De profil, les lignes de concept car de la voiture ressortent. Il faut dire que le dessin n’a pas beaucoup évolué depuis le Concept Car de 2016. Loin d’être un reproche, cela explique juste la prestance de cette automobile sur la route et dans le trafic. La Lexus LC 500 Cabriolet détonne ! Elle est basse, elle est large, elle attire l’œil et elle plait. Non, nous n’avons croisé personne qui n’aime pas. Pas une critique sur la voiture ou sur le côté ostentatoire que peuvent avoir ses concurrentes. En fait, personne ne s’attend à voir un badge Lexus sur une telle auto, sous réserve de le reconnaître. En fait, la LC 500 rappelle ses concurrentes britanniques : Jaguar F Type et Aston Martin DB11 (DB12 maintenant), plus que sa concurrente allemande. C’est beau, c’est réussi, et il est difficile de lui trouver un défaut.

L’arrière n’est pas en reste avec des feux cachés derrière une vitre fumée et leur accastillage sombre. Les sorties d’échappement ne sont pas démesurées, nous ne retrouvons pas d’énorme diffuseur ou d’aileron en carbone. Non, la Lexus LC 500 Cabriolet continue de jouer sur la carte de la discrétion. Arrêtons-nous sur le bouclier en forme de X. Ce dernier englobe en une partie tout l’arrière de la GT, en proposant deux superbes plis de carrosserie. Si le coup de crayon est superbe, la réalisation technique l’est tout autant. Seul petit défaut de style, mais permettant un usage au quotidien, l’ajout de lignes de découpes pour les panneaux mobiles liés à l’ouverture et la fermeture du coffre. Un roadster pur et dur sans toit aurait surement été plus joli, mais bien moins pratique. Alors on lui pardonne.

Lexus LC 500 Hokkaido Edition : ce qui change

Avec cette édition Hokkaido, Lexus a voulu donné, ou redonné, à sa super GT la place qu’elle mérite. En effet, Hokkaido est une île qui, en plus de ses petites routes tournicotantes, est le lieu de naissance des plus beaux et plus rares produits Lexus : la mythique LFA et …. les LC. Ainsi 80 exemplaires de cette édition seront fabriqués pour l’ensemble du marché européen contre 142.900 € : 40 coupé, et 40 cabriolets. Notre exemplaire numéro 1 sur 80 se pare d’une carrosserie au noir profond et de la capote rouge. Sachez que l’édition Hokkaido reste disponible également en blanc, en rouge ou en gris. Les superbes jantes sont spécifiques au modèle. Les chromes disparaissent presque tous pour laisser place à un beaucoup plus discret noir brillant, du plus bel effet.

A l’intérieur, si l’univers est connu à travers les LC « normales », une petite fantaisie fait son apparition. L’intérieur est bicolore, proposant deux univers distinct aux occupants. L’environnement du conducteur sera tout de rouge bordeaux revêtu, alors que le passager se fera plus discret, tout en noir. Une plaque numérotée est apposée sur la console centrale, juste devant le sélecteur de vitesses. Le reste de l’intérieur reprendre stricto sensu les traits et les matériaux des éditions non limitées. Aucun mal à ça puisque la LC 500 reste l’une des plus belle GT aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, à quelque errances de choix de boutons très japonais : le pratique avant tout.

La commande d’ouverture de toit s’inspire très largement de l’aéronautique. Le petit boitier situé devant la boite à gants centrale s’ouvre à la façon d’un levier de commande d’avion de chasse, avant de laisser apparaître le petit levier basculant. La capote rouge s’ouvre ainsi en 15 secondes seulement, et jusque 50 km/h. Avec les vitres remontées, il ne manque qu’un léger filet anti remous pour une conduite décapotée en permanence, malgré la présence d’un chauffage intelligent s’adaptant à votre vitesse une fois décapoté.

Le plaisir de conduire avant tout

Une fois installé à bord, un pied sur le frein, une pression sur le bouton de démarrage et le V8 démarre. Le magnifique V8 s’ébroue, façon V8 de bateau. Les vibrations de chaque cycle d’explosion se fait sentir dans le siège, mais également dans les oreilles après une réverbération du son contre le mur du garage. Une fois les dimensions encombrantes prises en main (4.77 m de long et 1.92 m de large), il est temps de prendre la route. En ville, la LC 500 est toujours aussi douce. La boîte automatique à 10 rapports ne dépassent que rarement 2000 tr/min. Chaque mise en mouvement faisant ronronner le V8 nous met un sourire sur le visage. De plus, Lexus a décidé de protéger son V8 (et de vous offrir de belles vocalises en permanence) en ne mettant pas de système Stop & Start.

Direction les routes de Picardie depuis les Yvelines, en passant par la vallée de Seine. Profiter d’un cabriolet aux lueurs du jour un samedi matin est quelque chose que je souhaite à tous les amoureux de l’automobile, surtout avec un V8. Ce même moteur qui, à chaque relance, remonte dans les tours comme si sa vie en dépendait. Evidemment on fait aujourd’hui plus rapide et plus puissant, mais ce bloc moteur chante d’une façon si spéciale qu’on lui pardonne de ne pas être le plus efficace. D’un grondement rauque et sourd jusque 5000 tr/min, il se transforme en 5 et 8000 tr/min en se mettant à chanter, voir hurler. Ce moteur V8 5.0L de 464 ch vit et communique avec son conducteur. Les relances sont franches et les pneus transmettent bien la puissance au sol. La boîte se montre exceptionnelle, bien qu’un peu brusque sur certain rétrogradages…

Le mode Sport est celui qui a notre préférence sur la LC 500. Il laisse l’ESP en veille, mais permet une meilleure communication entre le conducteur et la route. La direction semble plus directe avec une bonne consistance. Cependant, la prise de poids par rapport au coupé se fait sentir. La voiture prend plus de roulis, et semble un peu moins vive que son homologue couverte. D’un côté, vous vous ferez moins piéger par cette voiture qui aime survirer. De l’autre lorsque cela arrivera il faudra être plus réactif, car vous aurez oublié qu’elle peut aussi être sauvage.

D’ailleurs, c’est quelque chose que cette voiture adore, être sauvage. Elle sait aller vite, elle sait se faire provoquer, et elle communiquera toujours très bien ce qu’elle fait. Après quelque jours à son volant, je me souviens. Je me souviens pourquoi la LC 500 Coupé fait partie de mon top 3 automobile. C’est confortable, sauvage, spacieux, et presque incognito.

Lexus LC 500 Hokkaido Edition : un bel hommage au grand tourisme

La Lexus LC 500 Cabriolet Hokkaido Edition est une automobile comme on n’en verra plus, j’en ai bien peur. Une magnifique GT à moteur avant atmosphérique, propulsion, mettant en avant le plaisir de conduite et le raffinement plutôt que la fausse sportivité à base de carbone et les moteurs turbo surpuissants. Les détails raffinés l’emportent sur la course au centième sur le 0 à 100 km/h. Incroyable GT, les voyages à deux seront une partie de plaisir. L’occasion rêvée d’aller à la découverte des plus belles régions de France….