A l’occasion de sa seconde génération, le Lexus NX en profite pour intégrer un nouveau type de motorisation. Une première dans la gamme Lexus pour être plus précis. Fort de sa réputation dans les voitures hybrides, la marque Japonaise s’essaye désormais à l’hybride rechargeable avec des chiffres annoncés qui la propulsent directement dans le haut du classement. Vraie réussite ou pétard mouillé, c’est ce que nous avons voulu savoir ? Essai Lexus NX 450h+ : le Japonais branché.
Une évolution en douceur

Après une première version du Lexus NX réussie, place à la seconde génération. Autant le dire tout de suite, les habitués du Lexus NX ne seront pas perdus. Si la voiture est en réalité revue dans son intégralité, on retrouve encore de nombreuses lignes du modèle sortie en 2014. Il faut dire que le Lexus NX est un modèle clé. C’est la voiture la plus vendue de la marque, alors il ne fallait pas se louper.


Une évolution en douceur sur le plan stylistique mais qui pour autant adopte de nombreuses nouveautés. Entre autres, on retrouve un grand bandeau de feux à l’arrière couplé à un logo LEXUS écrit en toute lettre sur le hayon. Ou encore, la disparition des virgules sous les phares avant, signature phare de la marque. Pour faire simple, il se bonifie et propose un résultat convaincant sans rentrer dans les extrêmes qu’a pu connaître la marque par le passé.
Notez tout de même que si les proportions semblent identiques à l’ancien, l’adoption de la nouvelle plateforme GA-K lui a permis de s’allonger et de s’élargir de 20 mm. Couplé à l’élargissement des voies de 35 mm à l’avant et 55 mm à l’arrière, le nouveau Lexus NX se veut plus habitable.
Lexus NX 450h+ : un intérieur revisité

A l’intérieur, les évolutions sont plus notables avec 95% de nouvelles pièces par rapport à la précédente génération. Si l’on retrouve de nombreux éléments commun ou très proche du reste de la gamme, ce nouvel écran central de 14’’ impressionne ! Légèrement tourné vers le conducteur, on y retrouve toutes les informations nécessaires dans un format impressionnant.
Le volant se pare désormais de boutons tactiles permettant de contrôler l’intégralité des informations projetées sur la vision tête-haute, un peu à la manière de ce que propose Mercedes-Benz. Pour parfaire l’expérience utilisateur, il est possible de paramétrer ceux-ci selon nos envies. Le passage du doigt sans appuyer vous mettra en surbrillance la fonction choisie dans la VTH pour être sûr de ne pas se tromper.

Sur notre finition Executive, on sera également accueilli par de beaux sièges en cuir beige. Aussi confortables qu’élégants, ceux-ci sont électriques, chauffants et ventilés. Le volant et les sièges arrière disposent eux aussi de la fonctionnalité chauffante.


Comme pour de nombreuses marques, il reste toujours en partie basse quelques plastiques à l’aspect peu valorisants et au toucher très dur. Ceux-ci sont situés sur des parties non visibles au premier coup d’œil, mais ça reste dommage sur un véhicule de cette gamme d’autant que le reste du véhicule dispose de cuir haut de gamme ou de plastiques bien rembourrés.
Lexus en nouvelle référence du PHEV ?

Côté moteur, on retrouve la solution déjà éprouvée par Toyota sur le Rav4. Le 4 cylindres essence de 2,5l de cylindrée annonçant 185 ch entraîne les roues avant, combiné à deux moteurs électriques. Le premier offre 182 ch sur les roues avant quand le second propose 54 ch sur les roues arrières. La puissance combinée du tout est de 309 ch, largement de quoi rouler sereinement. Sachez quand même que la vitesse maximale est bridée à 200 km/h lorsque le thermique est allumé et 135 km/h en 100% électrique.

Les moteurs électriques sont tous les deux reliés à une batterie de 18,1 kWh sous 355V. La batterie se recharge via un chargeur AC de 6,6kW en série. Comptez 2h45 pour faire le « plein » en 230V/32A ou 9h sur une prise domestique. Cette capacité permet à Lexus d’annonce une autonomie de 69 km sur cycle mixte WLTP et jusqu’à 98 km en cycle urbain.
Pour parfaire l’expérience de conduite, Lexus a doté le véhicule d’une panoplie d’aide à la conduite des plus complètes avec plusieurs choses intéressantes. On retrouve ainsi l’affichage d’une alerte dans la VTH pour nous avertir d’un sens de circulation perpendiculaire au notre. Comprenez par là que la voiture est en mesure de vous avertir du trafic venant des rues que vous croisez, mais également de freiner en cas d’urgence pour éviter la collision. Ainsi la voiture surveille ce qui se passe devant et sur les côtés. Un pas supplémentaire vers la conduite autonome ?

Autre nouveauté, le système d’ouverture de porte « e-latch ». Déroutant au départ, car pour ouvrir les portes, que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur, on ne tire plus une poignée mais on appuie uniquement sur un bouton. Ce système permet en réalité d’intégrer une alerte de sécurité qui empêche l’ouverture des portes du côté circulation si des véhicules s’approchent par l’arrière. Cela représente une possible réduction de 95% des accidents par ouverture de porte !
Sur la route du bonheur en NX 450h+

Il est l’heure de prendre place au volant de ce nouveau Lexus NX 450h+. Premier démarrage en silence pour sortir du parc presse de Toyota/Lexus et après un trajet de 60 km sans faire attention à ma conduite, je me retrouve chez moi. 94% du trajet a été fait en 100% électrique, encore 24 km sont disponibles sur le mode 100% électrique. De plus, l’autonomie d’essence a à peine baissé de 5 km, avec une consommation moyenne affichée à 1,3 l/100 km. Le ton est donné. Il semblerait bien que Lexus frappe fort dans le marché concurrentiel des hybrides rechargeables !



C’est dans un réel confort que j’ai ensuite pris plaisir à réaliser tous mes déplacements. La voiture est spacieuse, bien équipée et offre des performances très honnêtes. Attention toutefois, les 309 ch sont présent mais un peu masqués. Je n’ai pas ressenti de réelle poussée, même avec le mode sport enclenché. La voiture cherche en permanence l’efficience et on a le sentiment qu’elle se bride automatiquement pour éviter de trop consommer. Un peu déroutant quand on a déjà eu l’occasion de faire des démarrages pied au plancher avec une voiture 100% électrique. Il faut dire aussi qu’avec son poids de 2.065 kg, les 309 ch ne sont pas de trop. Cependant, cela reste presque un « poids plume » pour la catégorie…

Pour tenter l’expérience hybride rechargeable de la même façon qu’un client, j’ai essayé de recharger le plus possible. Mais dans un souci de recherche d’information complète, j’ai également essayé de faire un trajet mixte avec la batterie 100% déchargée. Le résultat est plutôt probant et montre la technologie du groupe Toyota à l’œuvre. En effet, sur ce trajet de 45 km, le NX 450h+ a quand même réussi à rouler 57% du temps en électrique et n’a consommé que 5,8 l/100km. Belle prouesse qui rappelle les exercices réalisés par Antoine sur la Skoda Superb ou la Kia XCeed.
J’ai également apprécié la VTH très complète et visible. C’est d’ailleurs la première fois que je découvre une vision tête haute capable de retranscrire dans celle-ci les informations de guidage envoyé par Apple Car Play (Uniquement via l’application native Plans).
Une concurrence en deçà

Sur le marché des SUV Premium en hybride rechargeable, on a de quoi faire avec une concurrence très large, notamment chez les Allemands. J’ai fait le choix pour le comparatif de retenir 5 modèles qui représentent sûrement les plus vendus avec des configurations moteurs, finition et équipements au plus proches. Pour comparaison, notre Lexus NX 450h+ Executive coûte 74.990€ et ne comporte aucune option. Homologué à 25 g/km de CO2 et plus de 50 km en tout électrique, il n’est soumis ni au malus écologique, ni au malus d’embonpoint.
Une fois le tour des configurateurs fait et les voitures mises dans des configurations au plus proche de notre Lexus NX 450h+ on retrouve Audi qui propose le Q5 en version 50 TFSI e Avus (299 ch) à 79.550€, BMW avec un X5 xDrive 45e XLine (394 ch) à 104.150€ ou encore Mercedes-Benz avec le GLC 300e 4MATIC Coupé Business Line (320 ch) à 81.499€. Le GLC est par ailleurs le seul mauvais élève à ne pas disposer d’une autonomie 100% électrique suffisante pour échapper au malus au poids et écope d’une surtaxe de 2400€. C’est aussi le seul à proposer une configuration hybride diesel pour coupler le meilleur des deux mondes.
Pour les derniers concurrents, on à du coté Français le DS 7 Crossback E-Tense 4×4 Bastille+ (300 ch) proposé à 73.800€ et pour finir le scandinave Volvo XC60 Recharge T6 AWD Ultimate (350 ch) à 85.070€.
Si certains offrent plus de puissance ou d’autres plus d’équipements, pour d’autre c’est l’inverse et l’on se rend compte que l’équilibre est plutôt proche dans la mesure où les prix varient tous dans une fourchette de 5000€ supplémentaire par rapport au Lexus. Reste le BMW X5, totalement déconnecté en prix mais offrant 100 ch de plus. Si Lexus n’a pas forcément la même image de marque, le NX 450h+ présente des avantages certains, ne serait-ce qu’une réelle autonomie 100% électrique qui vous permettra des économies sur le long terme. Si le coté premium vous importe moins, un Toyota Rav4 Collection très bien équipé vous coutera 64.450€ et dispose du même moteur (certainement également les mêmes autonomies).
Lexus NX 450h+ : le verdict final

Je l’avoue, je ne savais pas trop à quoi m’attendre en bloquant l’essai de ce Lexus NX 450h+ alors c’est d’autant plus agréable quand le verdict final sonne bon la réussite. Au regard du prix, on aura forcément peur au premier coup d’oeil. Mais une fois comparé à la concurrence et au reste du marché, on se rend compte qu’il est dans la moyenne basse pour ce niveau de gamme. La voiture est homogène en tout point, confort, équipement, look… rien ne manque ! Pour un premier pas dans l’hybride rechargeable, Lexus a su frapper fort et propose un produit complet en réelle adéquation avec les attentes clients. Sur les 300 km d’essai, il ne m’aura fallu à la fin rajouter seulement 9,5 litres de SP95 pour rendre la voiture avec le plein, qui dit mieux ?
Retrouvez juste après notre tableau récapitulatif ainsi que notre traditionnelle galerie photos regroupant l’intégralité des clichés réalisés pendant l’essai.
Les + | Les – |
Vraie autonomie hybride | Comportement peu dynamique |
Confort et équipement | Quelques plastiques durs |
Consommation | Mode Sport sans intérêt |






























Texte et photos : Julien HUET pour Virages Auto
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