Le Lexus RX est un des modèles emblématiques de la gamme Lexus. Alors, quand celui-ci se renouvelle et se dote d’une motorisation hybride rechargeable, il faut en faire l’essai. Pour sa 5ème génération, le RX change tout ! On retrouve le moteur 450h+ déjà essayé dans nos colonnes sur le NX, mais aussi un design revu beaucoup plus qualitatif et ciblant le marché européen. Essai Lexus RX 450h+ : voyage en classe affaire.
Lexus RX 450h+ : un style complètement nouveau
Après les trois premières générations au style adapté au marché américain, Lexus avait réussi le pari sur sa quatrième génération de proposer quelque chose de beaucoup plus travaillé. Le résultat était en accord avec les demandes du marché Européen, en termes de design mais aussi d’équipements. Sur cette nouvelle et cinquième version commercialisée depuis la fin d’année 2022, le charme opère à nouveau. Si tout est nouveau, il conserve tout de même quelques lignes de son prédécesseur, notamment sur le profil.
Basé sur la nouvelle plateforme modulaire TNGA GA-K provenant de Toyota, le Lexus RX en profite pour prendre un peu d’embonpoint. Avec 4,89m de longueur (identique), 1,92m de largeur (+3cm) et 1,71m de hauteur (+2cm), autant vous dire que c’est un gros bébé.
A l’avant, Lexus a initié son nouveau style sur le RX en lui greffant une sorte de « gros nez ». Je pense que ça ne plaira pas à tout le monde. Cependant cela lui apporte une stature et le rend encore plus imposant visuellement. C’est sous celui-ci que l’on retrouve la calandre bien travaillée dans la forme de trapèze chère à Lexus et rappelant fortement le Lexus RZ.
Pour l’arrière, la recette est très proche du récent NX ou du RZ. On retrouve un bandeau lumineux traversant de part en part et surmonté par le logo LEXUS écrit en toutes lettres. Le tout étant mis en valeur par la très belle teinte « bleu nuit métallisé » disponible de série comme l’intégralité des teintes proposées.
Le luxe s’invite à bord
Si l’extérieur est réussi, quand est-il de l’intérieur ? Lexus n’a pas le droit à l’erreur ici. En effet, le Lexus RX est le plus gros succès de la marque avec pas moins de 3,5 millions d’unités écoulées depuis son lancement en 1997. Alors forcement quand il faut renouveler une icône, on met le paquet ! Et Lexus reprend ici la recette déjà appliquée dans ses derniers modèles.
Toute la partie divertissement et information a été testée et approuvée sur le Lexus NX. Le RX reprend ainsi l’énorme écran 14 » au centre de la planche de bord, très lisible et accessible. Malheureusement, et comme cela a été une nouvelle fois remis sur la table par Antoine lors de son essai du Lexus RZ 450e, le tactile manque de réactivité et il comporte de nombreuses informations mal traduites. De même, il est dommage d’avoir utilisé un écran si petit pour les compteurs. Surtout lorsque la place attitrée pour ce même compteur laisse de la marge pour accueillir un écran quasiment deux fois plus grands… Il faut espérer qu’une mise à jour corrige ces deux défauts, à défaut d’attendre le restylage… Cela peut paraître anecdotique mais l’expérience utilisateur complète en est altérer. L’aspect premium pourtant bien présent dans le reste de l’habitacle en prend un coup par ces petits détails.
La qualité d’assemblage et les matériaux utilisés sont au niveaux des meilleurs de la catégorie. Entre cuir, suédine, bois et plastique moussé, l’expérience est réussie. Il est difficile de trouver une surface qui n’a pas été travaillée pour avoir un rendu des plus qualitatifs. Le cuir semi-aniline ivoire associé au bois noir et aux petites touches de cuir marron s’associent parfaitement avec le bleu de l’extérieur et renforce le coté luxueux de la voiture. Pour parfaire le tout, les sièges sont électriques, chauffant et ventilés à l’avant mais surtout à l’arrière. Le seul bémol de ces sièges confortables étant qu’ils ne soient pas massant. C’est que l’on s’habitue au luxe.
Petit gadget original et fort pratique, il est possible de rabattre ou remonter les sièges arrières directement depuis l’écran central. D’ailleurs les places arrière se montrent spacieuses (à deux adultes). Le coffre offre 450 L avec 5 places et 1.360 L une fois les places arrière rabattues.
Lexus RX 450h+ : un moteur qui change tout
Exit le système hybride classique sur cette version 450h+, le Lexus RX vous propose désormais de brancher la voiture pour gagner en autonomie. Une révolution pour le groupe Toyota qui a pendant de nombreuses années été pionnier dans la technologie des hybrides non rechargeables. Une solution d’hybride simple s’offre encore à vous avec le RX 500h dans la gamme.
Sur ce 450h+, on retrouve un moteur thermique 4 cylindres de 2,5l de cylindrée. Celui-ci est épaulé par deux blocs électriques. Un premier à l’avant fait office de moteur principal et proposant 182 ch. Le second moteur de 54 ch se situe à l’arrière. Cela permet à Lexus d’offrir une transmission intégrale permanente, quelque soit le mode de conduite. Le tout offre un total de 309 ch, transmis aux 4 roues via une boîte CVT à variation continue. Grâce à une batterie de 18,1 kWh, le Lexus RX revendique 66 km d’autonomie 100% électrique selon le cycle WLTP. La batterie se recharge jusqu’à une puissance de 6.6 kW. Le RX est homologué pour 25 g de CO2/km, ce qui lui permet d’échapper au malus. Pour rappel, nous avions essayé ce même moteur sur le Lexus NX 450h+ l’année dernière si vous voulez plus d’informations.
Une routière sans compromis
Fidèle à son image de marque, le Lexus RX s’est révélé être une excellente routière. Dans un confort de roi, j’ai pu enchaîner les kilomètres sans encombre. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, malgré ses 2,2t et grâce aux 4 roues motrices, le RX offre une conduite très souple et un bel équilibre routier. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il est dynamique. Pour autant, le sous virage est maitrisé et le SUV ne s’avachit pas dans les virages. On regrettera juste un train avant un peu flou, lié sans aucun doute à la direction à démultiplication variable ne remontant pas beaucoup d’informations. Sur autoroute, son terrain de prédilection, le Lexus RX me fait penser à la DS 9 et son confort tout aussi princier. Dans un silence des plus paisibles, on a l’impression de voyager sur un tapis volant grâce aux suspensions qui surfent au dessus des imperfections.
Lors de l’utilisation du mode hybride, le passage du mode thermique au mode électrique se fait dans le plus grand des secrets sans même que l’on s’en rende compte. Et inversement, le redémarrage du bloc thermique se fait en silence, c’est quasi transparent à la conduite. Le gros point noir étant une fois de plus la boîte CVT. En conduite classique, elle s’en tire avec des éloges, douce et discrète. Mais lors des franches accélérations, elle va (trop) vite aller chercher le haut du compte tours et donner l’impression d’être « perdue »…
L’autonomie est annoncée pour 66 km. J’ai pour ma part eu du mal à faire plus de 60 km en 100% électrique. Ce score est plus que louable compte tenu la taille de la voiture. Sur toute la durée de l’essai, j’ai essayé d’utiliser la voiture comme un acheteur le ferait. Avec la voiture en charge le soir en rentrant chez soi, mais sans pour autant se limiter dans les déplacements. Avec seulement 7,5 litres de carburant remis dans le réservoir après avoir parcouru 470 km (soit 1.6 L/100 km), je dois avouer que je suis bluffé ! C’est sans aucun doute l’essai qui m’a coûté le moins cher en essence, hors électrique évidemment…
Lexus RX 450h+ : une concurrence très germanique
Le Lexus RX 450h+ Executive et ses 309 ch s’affiche au prix de 103.000€, toutes options inclues. Comme souvent lorsque l’on parle de véhicules haut de gamme, c’est beaucoup du coté Allemand qu’il faut se tourner pour aller chercher la concurrence. Mais pas que, comme vous pourrez le voir juste en dessous.
- L’Audi Q5 50 TFSIe et ses 299 ch s’offre à vous à partir de 75.340€ en finition Avus et frôlera tout juste les 90.000€ une fois optionné. Une alternative intéressante mais tout de même plus petite que notre RX d’essai. C’est aussi le seul à proposer une puissance inférieure.
- Le Mercedes Benz GLE 400e revendique 380 ch et 104 km d’autonomie en électrique. Une concurrence par la taille mais pas par les spécifications. Son prix en Avantgarde Line débute à 97.500€ mais il faudra débourser 114.600€ une fois équipé de façon similaire au Lexus RX.
- Le Volkswagen Touareg en finition Elegance s’équipe d’un V6 hybride de 380 ch. Il s’offre à vous à partir de 87.900€. Une fois équipé comme le Lexus, l’addition grimpe à 99.925€.
- Les BMW X5 et Porsche Cayenne eHybrid offrent tous les deux des puissances bien plus élevées. Avec respectivement 489 et 470 ch, nous ne pouvons pas vraiment les comparer au Lexus RX. Si leurs prix de base sont similaires de ceux du japonais, ils s’envolent une fois optionnés.
- Le Volvo XC90 Recharge et ses finitions haut de gamme offrent une alternative dans un style très épuré. En finition Ultimate, le suédois démarre à 103.630€ et ne propose que peu d’options pour un total à 108.950€. Cependant, il disposera tout de même de 455 ch ! Comme souvent dans nos comparatif, Volvo s’avère une excellente alternative.
- Le Land Rover Range Rover Velar clotûre cette longue liste de concurrents. En version Dynamic HSE P400E, il débute à 96.100€ et dispose de 404 ch. Une fois équipé, vous pourrez succomber au charme de l’anglais pour 106.775€.
Bien qu’il se situe dans la fourchette moyenne des tarifs avec de bons équipements, le Lexus RX 450h+ Executive part avec deux petits handicaps. Premièrement, il manque un petit peu de puissance face à ses concurrents. Bien qu’on puisse se passer de ce premier petit défaut, il sera plus difficile d’ignorer le second. En effet l’image de marque du japonais n’est pas aussi forte que celle de ses rivaux, et la décote n’en sera que plus forte…
Lexus RX 450h+ : un bilan positif après notre essai ?
Le Lexus RXh+ s’est avéré très agréable sur la durée de l’essai. Silencieux, confortable et agréable, il nous a séduit par ses qualités, notamment sa faible consommation de carburant. Il reste tout de même quelques détails sur l’ergonomie à régler, notamment du côté écran. Si quelques équipements sont aux abonnés absents pour une voiture de ce niveau, j’ai pris un réel plaisir à réaliser cet essai. Son gros gabarit ne complique pas la prise en main qui a été aisée. La qualité de fabrication de la voiture n’a rien à envier à la concurrence. Du cuir, du bois, du chrome, tant de matériaux qui font haut de gamme aussi bien dans la matière de base que dans leur traitement au sein de la voiture. Le Lexus RX 450 h+ s’offre un cinquième opus réussi, même si la facture a considérablement augmenté par rapport à la génération précédente.
Retrouvez juste après notre tableau récapitulatif ainsi que notre traditionnelle galerie photos regroupant l’intégralité des clichés réalisés pendant l’essai :
Les + | Les – |
Finition haut de gamme | Puissance en dessous de la concurrence |
Agrément routier | Quelques options manquantes au catalogue |
Consommation impressionnante | Ecran tactile à revoir |
Texte et photos : Julien HUET pour Virages Auto
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