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Essai Mazda MX-5 RF Seiza Edition : la mini GT japonaise

La Mazda MX-5, vous ne la découvrez pas, évidemment. Ce roadster emblématique se veut être LE petit karting plein de fun, accessible à tous. Nous partons à la découverte de la dernière édition limitée, la Seiza, pour vous présenter pour la première fois sur le site la version RF. Est-ce juste un rajout de poids faisant perdre à la MX-5 ND son caractère si amusant, ou est-ce que cela transforme le petit roadster, pas toujours si pratique, en voiture plus facile à vivre ? C’est ce que nous sommes allés découvrir. Essai Mazda MX-5 RF Seiza Edition : la mini GT japonaise.

Mazda MX-5 RF

Mazda MX-5 RF : Axée GT

Ne vous y trompez pas, la Mazda MX-5 RF n’est pas si différente, en terme de look, d’une version ‘soft top’. La différence notable consiste en l’apparition d’un toit en dur, rétractable. Si une fois décapotée, la génération précédente ne procurait pas de différence de style, il n’en va pas de même ici. Le toit se rentre, mais les petites arches arrières restent. Ainsi, quoi qu’il arrive, la ligne de la voiture est différente. Cela la transforme de ‘grand jouet’ à ‘voiture plus classe’.

Mazda MX-5 RF

Lorsque le toit est en place, c’est un coupé. Lorsque le toit est replié, il reste un coupé Targa, façon Porsche 911 du même nom. Enfin, à la différence près que la vitre arrière se range en même temps que le toit, de façon à limiter les bruits d’air et les turbulences en roulant.

L’édition Seiza, qui nous concerne aujourd’hui, a un nom qui signifie constellation. La peinture bleue à paillette, nommée Deep Crystal Blue, représente la galaxie et ses étoiles. En reculant un peu, la peinture bleue et les sièges blanc Pure White perforés font écho à la même représentation. La Seiza Edition est équipée du pack black. C’est dommage, mais les touches de noires ne sont pas assez mises en avant. Les rétroviseurs et le toit sont peints en noir, bien que ça ne saute pas aux yeux. Notons les très belles jantes BBS, en 17 pouces.

Mazda MX-5 RF

Mazda MX-5 RF : trois philosophies

Une fois au volant, un appui long sur le bouton pour décapoter, et on se retrouve cheveux au vent. Dès les premiers kilomètres, on retrouve l’esprit fun de la MX-5 ND. On ressent toute la route et on peut jouer sur l’allonge du moteur 2.0 atmosphérique de 184 ch. Je retrouve ce que j’adore sur les ND 2,0 L en comparaison des plus petites 1,5 L. En effet, on peut cruiser tranquillement, sans forcer. Et c’est la grande force de cette voiture !

Mazda MX-5 RF

On remarque des sièges confort, offrant une belle différence avec les Recaro de la 2.0 30th Anniversaire que nous avions essayée. Cela affirme le côté GT, une nouvelle fois, et appelle à une conduite moins dynamique. A l’intérieur, c’est assez exigu, mais ce n’est point dérangeant tant que le toit est ouvert. Cependant, lorsque le toit est fermé, on retrouve un peu la Toyota GT86, en mieux isolé. C’est d’ailleurs LE gros point de progrès par rapport aux versions à toits souples. Il y a une réelle différence entre toit ouvert et toit fermé, rendant de longs trajets sur autoroute beaucoup plus calmes et tranquilles qu’avec le toit en toile. Pour autant si vous préférez les cheveux dans le vent, toit ouvert et fenêtres remontées, vous pourrez voyager en confort jusque 110 km/h. Une fois les fenêtres baissées, ce sera presque comme un cabriolet. Bref, trois positions, trois philosophies.

Conduite

A la conduite, on retrouve à 100% le feeling d’une MX-5 Soft Top. La position de conduite est identique. La direction se montre très précise, bien que certaines courbes mettent en lumière un train avant un poil plus paresseux qu’une Soft Top. C’est sûrement dû au poids supplémentaire de la version RF, et ça confirme l’esprit GT. Cependant, n’imaginez pas que la petite MX-5 est molle, ce n’est pas le cas. Elle s’inscrit juste avec un peu plus de roulis qui auront tendance à vous faire prendre votre temps plus que rechercher le chrono. Et c’est là la bonne philosophie. Ainsi conduite (dynamique, mais pas le couteau entre les dents), la Mazda MX-5 RF se révèle quasiment parfaite.

Mazda MX-5 RF

La chose qui me chagrine le plus sur cette version Seiza, c’est l’absence de différentiel mécanique à glissement limité. Ainsi, si la conduite se montre ‘un peu’ plus sage sous la pluie, la petite MX-5 ne vous surprend pas lorsque les pneus sont froids comme ce fut le cas sur les premières ND avec différentiel mécanique. Le feeling que me procure la voiture me fait prendre les sorties de virages de façon moins dynamique, et plus en retenue. Cependant pas d’inquiétude. La MX-5 peut s’échapper du train arrière dans les épingles et les sorties de giratoires un peu dynamiques si vous le souhaitez. Et, en plus, une fois l’ESP déconnecté, il reste possible de bien s’amuser (ou de faire peur à ses passagers). Mais il y aura toujours ce petit truc en moins.

Atmo, mon bel atmo

Sur une route un peu technique, nous poussons le moteur un peu plus. Sous les 4.000 tr/min, le 4 cylindres 2.0 L de 184 ch se montre coupleux, et plutôt silencieux. Au-delà, il commence à chanter, en visant des sons métalliques. A l’approche des 7.500 tr/min, le son grandit encore et se rapproche d’un 4 cylindres de moto. Si vous cherchez une explication à la question « pourquoi un atmo et pas un turbo », cela fait partie des réponses. C’est un peu comme le Flat 4 de la Toyota GT 86, ou dans un autre répertoire, le fantastique V8 de la Lexus LC 500. Plus vous montez dans les tours, plus vous comprenez. Le moteur s’exprime, communique. J’ai beau adorer certaines voitures électriques, il faut reconnaitre que RIEN, rien ne remplacera un moteur qui hurle à plus de 7.000 tr/min.

Mazda MX-5 RF

Bref, le petit moteur de la Mazda MX-5 ND permet au petit roadster/coupé de s’envoler. Sur petites routes, seuls les deuxième et troisième rapports suffisent. Il relancent la voiture avec une célérité…suffisante. Le petit levier de vitesses offre toujours un débattement court et un guidage précis. La voiture enroule les courbes et très vite, on ne sait plus où l’on va, tellement on roule juste pour le plaisir.

Mazda MX-5 RF : la meilleure des MX-5

Globalement, la Mazda MX-5 RF, avec son toit en dur, n’altère pas l’esprit de la MX-5. Une nouvelle fois, je découvre une nouvelle MX-5 et une nouvelle facette de cette petite voiture. En édition Seiza, elle se montre très classe, bien que discrète. Elle affirme son côté de mini GT britannique. C’est à elle seule la meilleure descendante des petits roadsters anglais des années 60. Elle en conserve la taille, la légèreté et le plaisir de conduire.

Mazda MX-5 RF

Avec un budget final de 40.600 € hors malus, le petit coupé Targa n’a pas de vraie concurrence. Il y a bien la Toyota GT 86, uniquement coupé, ou la Mazda MX-5 Soft Top, roadster uniquement. Dernier représentant des roadster à toit en dur, la Mazda MX-5 RF est un must have. Et si seulement vous lui ajoutez le pack sport, elle devient probablement la meilleure des MX-5 actuelles.

Retrouvez l’ensemble des photos réalisées pendant l’essais dans la galerie ci-dessous :

Texte et photos : Antoine
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