Essai Mercedes Classe A 180 : efficace mise à jour !

Après cinq années de carrière, la Mercedes Classe A est passée par la case restylage en 2023. Légère mise à jour extérieure, il n’en est pas de même à l’intérieur qui se modernise bien. La gamme de motorisation fait presque peau neuve avec l’arrivée de nouvelles motorisations hybrides. Est-ce que la Classe A est toujours la référence des compactes ? A-t-elle survécu à l’arrivée des Audi A3 et BMW Série 1 ? C’est ce que nous avons voulu savoir en prenant en main une version cœur de gamme A180 AMG Line. Essai Mercedes Classe A 180 : efficace mise à jour !

Mercedes Classe A : subtile mise à jour extérieur

Oui, la Mercedes Classe A a été restylée. Ça ne se voit pas au premier regard, mais c’est bel et bien le cas. Force est de constater qu’elle n’avait pas spécialement besoin de changement puisque la compacte est toujours aussi bien intégrée à la gamme. Cependant quelques changements sont à noter, très discrets.

On retrouve une nouvelle signature lumineuse à l’avant, passant d’un « L » retourné à désormais un simple trait presque horizontal. On gagne un petit peu en modernité. La calandre change de motif et récupère les petites étoiles inaugurées sur les EQS et EQE de façon « flat design » et désormais en 3D sur les modèles thermiques. Le bas de bouclier est légèrement redessiné alors que le capot gagne deux nervures. Cela muscle encore plus petite compacte ! A l’arrière, seuls les feux sont légèrement revus.

Vous l’aurez compris, la Mercedes Classe A joue sur la discrétion pour son restylage. Pas de modifications ostentatoires, on reste ici sur quelque chose de simple et de connu. En même temps, en tant que leader de son marché devant les Audi A3 et BMW Série 1, il ne semblait pas nécessaire d’en faire plus.

Un intérieur modernisé !

A l’intérieur, le jeu des seps erreurs continue. Le volant est récupéré du reste de la gamme actuelle. Exit les commandes au volant couleur aluminium galvanisé, place à des commandes au volant sur deux niveaux de couleur noir brillant. Le volant passe d’ailleurs en cuir Nappa de série. La commande à distance type touchpad au centre de la console centrale est enfin abandonnée. On retrouve à la place une console plus basse et plus accueillante pour y mettre le contenu de ses poches. L’écran central de 10.25 pouces, de série, est désormais majoritairement contrôlable en tactile. Pour ceux qui serait toujours réfractaires au tactile, il faut désormais passer via une commande à distance située sur la branche supérieure droite du volant, ou par l’assistant vocal.

Si ces modifications peuvent paraître anecdotiques, il n’en est rien. En effet, elles sont permises via l’implantation du MBUX de dernière génération. Il s’agit d’un véritable tour de force pour un restylage de mi carrière. Cela envoie la Mercedes Classe A dans une ère encore plus moderne. Le système est plus réactif et plus intuitif. Ainsi, on retrouve toute l’interface des Mercedes modernes comme les SL ou nouveau GLC par exemple. De plus, passer d’Android Auto / Apple CarPlay au système natif devient un jeu d’enfant. Quatre ports USB-C sont disponibles, permettant la charge rapide de vos téléphones et tablettes.

En ce qui concerne le reste de l’habitacle, il ne change guère. Côté électronique, on retrouve le combiné d’une taille de 7 pouces de série (10.25 en option) ainsi qu’un affichage tête haute (en option également). L’ensemble de l’habitacle transpire la qualité et nous nous sommes surpris à le trouver bien plus qualitatif que celui du GLC pourtant tout neuf. Cette Classe A met en avant les dérives des équipes d’ingénierie Mercedes qui font tout ce qu’elles peuvent pour réduire la masse des nouveaux véhicules. Ici sur une base qui a déjà quelques années, il semble y avoir un petit peu d’isolant phonique en plus, les matériaux sonnent moins creux et semblent plus solides. Cela change tout ! Et alors face à la concurrence, surtout celle d’Ingolstadt, c’est le jour et la nuit !

Mercedes Classe A 2023 : une gamme moteur revue

Avec l’arrivée de la phase 2 de la Classe A, Mercedes fait un grand coup de ménage dans ses motorisations. Côté essence, le bloc 4 cylindres 1.3 L est désormais secondé par un alterno-démarreur permettant à la Classe A de devenir hybride 48V. La version 180 fait 136 ch alors que la version 200 offre 163 ch. Le moteur dispose de 14 ch et 30 Nm de couple supplémentaire pour atteindre 230 Nm grâce au système hybride. Les versions A160 et A250 disparaisse du catalogue. Côté diesel, les version 180d (116ch) et et 200d (150ch) ne changent pas et ne sont pas hybridées. Les boîtes de vitesses mécaniques disparaissent de l’ensemble de la gamme. Il faudra compter sur la boite 7G-DCT pour les essence et la 8G-DCT pour les diesel.

De leur côté, les finitions AMG sont toujours de la partie avec la motorisation AMG 35 4Matric de 306 ch, elle aussi micro hybridée. La version AMG 45 4Matic de 421 ch est également reconduite, sans hybridation.

Sur la route, toujours la référence ?

La Mercedes Classe A 180 n’est pas révolutionnée par le passage à la micro hybridation. Cependant, quelques progrès ont été faits, notamment au niveau du confort. La compacte devient encore un peu plus douce avec le moteur électrique qui aide au démarrage. Il lisse la mise en mouvement et permet d’éviter les à-coups de mise en mouvement. L’alterno-démarreur ne permet pas de rouler plus que quelques mètres en électrique, mais sa faculté à contre balancer les effets de la boite de vitesses sont flagrants, notamment en ville et dans les bouchons.

Il faut dire que cette boîte de vitesses est un peu paresseuse et ne semble pas réglée pour le dynamisme, surtout sur les 2 premiers rapports. Tout nous indique de ne pas brusquer la voiture. Un conseil qu’il est préférable de suivre tant on y gagne en confort. De plus, le frein moteur est augmenté par le frein du moteur électrique. Cela permet de ne plus tant toucher à la pédale de gauche en anticipant un peu. Une nouvelle fois, c’est le confort qui ressort grandi.

Une fois sur la route, son effet est moins perceptible et il faudra être attentif. La principale différence vient de la capacité de la voiture à se mettre en mode « roue libre » selon le profil de la route pour réaliser quelques dizaines à centaines de mètres sans consommer de carburant. D’ailleurs, en parlant de carburant, la Mercedes Classe A 180 nous promet 5.9 L/ 100 km. Nous avons réalisé 6.6L/100 km, en restant principalement dans les bouchons franciliens, c’est vraiment pas mal !

Pour le reste, il faut reconnaître que la Classe A n’a pas vraiment évolué. On retrouve un châssis et une direction de grande précision. Le confort de roulement reste excellent, tant par le travail des suspensions que de l’insonorisation. Le grand défaut de la Classe A est toujours présent lui aussi. Qu’est-ce que cette voiture est basse à l’avant. Dans cette période de SUV à toutes les sauces, il faut vraiment se faire violence pour se souvenir que l’avant est très bas, et que chaque entrée de parking, ralentisseur ou autre variation de niveau nécessite de faire très attention.

Gamme tarifs et concurrence

Lors de sa sortie, la Mercedes Classe A est devenue une référence. Et ce tant d’un point de vu style et gabarit extérieur que d’un point de vue intérieur. C’est assez simple : la Classe A est un condensé de tout ce que sait faire Mercedes ! Et forcément en face, la concurrence doit s’aligner, difficilement. On retrouve d’un côté les deux concurrentes évidentes : Audi A3 et BMW Série 1. Mais on retrouve également des concurrentes venues des constructeurs plus généralistes cherchant à monter en gamme comme Peugeot avec sa 308 ou DS avec sa 4.

Concernant la Classe A 180 AMG Line de notre essai, elle démarre avec un prix d’achat à 42.599 €. En y ajoutant les options ici présentes et le malus de 740 €, vous finirez à un total de 51.940 €. Nous l’avons vu, la finition et la qualité d’assemblage sont toujours excellentes. En face, une Audi A3 S-Line 35 TFSI équivalente reviendra à 52.000 € malus compris. Moins bien née que la Classe A, l’A3 cherche quelque peu ses clients et les clients doivent faire avec une qualité perçue en baisse et un système électronique bardé de disfonctionnements. Un restylage devrait arriver en 2024, elle n’est plus configurable sur le site Audi France. Du côté de la BMW, il faudra 49.520 € pour une Série 1 18i à option équivalentes, malus compris. Ici, finitions et système embarqué seront au niveau, mais la Série 1 commence à assumer les années.

Enfin du côté des nouveaux Premium, ou du moins de ceux qui veulent s’en approcher, les prix augmentent là aussi. Pour une Peugeot 308 GT équipée du moteur mhev de 136 ch à équipement au plus proche, il faudra débourser 39.175€ malus de 0€ compris. Une DS 4 Performance Line équipée du moteur 130 ch mais profitant d’une finition plus léchée vous reviendra, elle, à 48.826 €.

Notre avis sur la Mercedes Classe A 180 après cinq jours à bord

Après cinq jours à son volant, la Mercedes Classe A confirme sa place de leader de la catégorie. Plus vendue que ses concurrentes directes (Audi A3 et BMW Série 1), plus en avance que ses nouvelles concurrentes (Peugeot 308 et DS 4), l’étoilée s’affirme encore un peu plus comme la référence. Sa qualité de fabrication et sa qualité perçue lui donne un aspect qualitatif que l’on ne retrouve plus forcément dans les nouveaux modèles du reste de la gamme traditionnelle (Classe S exclue évidemment). La mise à jour de la gamme moteur aide à améliorer le confort et un petit peu la consommation. La Mercedes Classe A était bien née, et la mise à jour le confirme !