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Essai Mercedes Classe S 350d Executive : la meilleure voiture du monde ?

La Mercedes Classe S… Symbole d’un luxe discret et dénué d’ostentation, mais surtout véritable laboratoire sur roues et précurseur des tendances à venir, et ce depuis des années ! J’étais excité à l’idée d’en essayer une et de vérifier si le mythe est justifié. Allez savoir pourquoi, j’ai été marqué par une déclaration de Dieter Zitsche. L’ancien patron de la marque annonçait que la précédente génération de Classe S (W222) serait « tout simplement la meilleure voiture du monde ». Il s’agit certes d’un discours marketing, mais comment pouvoir l’affirmer alors que les attentes/besoins/envies sont spécifiques à chaque conducteur ? Comment un amateur de sportive comme moi pourrait la considérer en tant que telle ? Arrogance mal placée, discours marketing un peu trop extrême ou réalité ? C’est ce que nous allons vérifier. Essai Mercedes Classe S 350d Executive : la meilleure voiture du monde ?

Sonderklasse

Vaisseau amiral de la marque à l’étoile, la Mercedes Classe S est une auto relativement discrète mais d’une importance capitale. Outre l’image qu’elle véhicule, c’est un véritable laboratoire. Chaque génération est à la pointe de ce que le monde automobile propose. Elle défriche les équipements qui se retrouveront dans plusieurs années chez les constructeurs généralistes.

Quelques exemples ? L’ABS est apparu en option dès 1978 (une première sur une voiture de grande série). En 1979, Mercedes affirmait que l’Airbag était un complément à la ceinture de sécurité, alors que les Américains le considéraient comme une alternative. La tristement célèbre génération de 1991 (W140) devait réagir à l’arrivée de la Lexus LS. Ainsi, les ingénieurs ont frappé fort avec l’aide à la fermeture des portes (« soft close »), le double vitrage, les antennes de recul (oui, des antennes sortaient des ailes en manoeuvres !) et même l’ESP, obligatoire seulement depuis 2014.

Le régulateur actif, maintenant disponible sur une Clio ou une 208 était sur les classe S à partir de 1998 (W220). Certaines Japonaises l’avaient déjà depuis plusieurs années, mais Mercedes était le premier à utiliser une technologie radar, réputée plus fiable.

Précurseur

Plus proche de nous, la W221 sortie en 2005 s’est « juste » contentée d’utiliser pour la première fois en série une batterie Lithium pour sa version hybride… Beaucoup d’autres ont suivi depuis, pour ne pas dire tous. Et enfin, la génération sortante (W222, de 2013) utilisait sa caméra de pare-brise pour « lire » la route et offrir le meilleur confort possible, ainsi que la conduite semi-autonome. La liste est loin d’être exhaustive, et ne permet pas de ressentir le plus important : le confort. Mais elle à le mérite de mettre en exergue le coté technologique que se doit d’apporter chaque génération.

Vitrine technologique, la Mercedes Classe S est aussi une véritable valeur sûre qui séduit les plus grands de ce monde en quête de confort, et ce partout autour du globe : Etats-Unis, Chine, Inde, Europe… Ce n’est pas un hasard si la génération sortant s’est vendue à plus de 500.000 exemplaires en 8 ans ! Pas mal pour une auto affichée 100.000 € … Minimum.

Mercedes Classe S : la Classe, la vraie 

J’ai utilisé le mot discrète toute à l’heure, mais restons raisonnables. La Mercedes Classe S reste une (très) grande berline de 5,14 m et même 5,21 m dans notre version longue à l’essai aujourd’hui. Comparée à d’autres voitures dans la circulation elle paraitra énorme, mais le profil élancé et l’absence de fioritures permettra de passer relativement inaperçu.

Le style est calqué sur les réalisation récentes de Mercedes, avec une grosse calandre prête à pousser tout le monde, des phares affinés par rapport à la S précédente et des feux arrière en triangle qui élargissent visuellement la voiture.

Pas de chrome à outrance, pas de lignes dans tous les sens : c’est propre, élégant, agréable à regarder et rien ne dépasse. Pas même les poignées, rétractables sur notre version !

En plus nous avions la chance d’avoir une configuration absolument superbe, avec un bleu anthracite (non, je ne me suis pas trompé, Mercedes l’appelle bien Bleu… l’humour Allemand sans doute), des jantes forgées 20’’ à 5.100 € un sublime intérieur avec cuir Nappa en losanges « Marron Sienne » et tout le plafond recouvert d’Alcantara. Ça change de l’inéluctable noir/noir.

Fermé pour inventaire

Au risque de radoter, une Mercedes Classe S, c’est avant tout des équipements au service du confort, alors installons-nous à bord ! On claque la porte, ou plutôt ou la pose délicatement et elle se ferme toute seule.

Les sièges sont, comme attendus, d’un moelleux et d’un confort dingue, mais le petit coussin en Alcantara pour la nuque permet d’atteindre le suprême… et on n’a même pas mis le contact.

Une fois la voiture démarrée, tous les sens sont en éveil : l’odorat avec les effluves du cuir et le parfumeur d’ambiance, la vue avec les écrans à foison, les éclairages d’ambiance et les divers matériaux, le toucher avec le cuir d’une grande douceur ou encore les sièges massants.

Il faut du temps pour apprécier et découvrir tous les équipements, alors voici la liste exhaustive.

Non, je déconne. Il faudrait un article entier pour ça, et même une semaine à bord de la voiture ne suffirait pas à tout lister ! J’ai encore découvert certaines fonctions au moment de la rendre, c’est dire… Je me focaliserai donc sur les principales ou en tout cas celles qui m’ont marqué. Et il y a déjà de quoi faire !

Mercedes Classe S : 4ème dimension

En premier, parlons de la hifi Burmester. Elle n’a jamais aussi bien porté son nom de hifi, puisqu’on parle ici de 1750 W avec 31 haut-parleurs. Rien que ça! Le son est tout simplement fantastique. Je suis resté quelques fois dans la voiture pour rien, si ce n’est pour apprécier ce son ! Les sièges sont équipés de caissons de basses (en plus de ceux intégrés dans le plafond) pour donner une expérience 4D et vu que l’insonorisation isole du monde extérieur, le rendu n’en est que plus grandiose. Le dernier album de Sia, qui alterne les aiguës et les graves avec sa voix inimitable m’aura marqué… Et pour enfoncer le clou, les grilles de haut-parleur sont superbes.

L’écran central à technologie OLED sera un allié pour accéder rapidement à sa playlist. La qualité et la résolution sont au plus haut niveau, les menus sont assez faciles à trouver et surtout la réactivité n’a rien à envier au tout dernier iPhone. En plus de tout il est immense, avec 12,8’’ et le CarPlay sans fil se lancera à peine la portière ouverte ! Si besoin, 8 (!) ports USB C pour la recharge sont dispersés dans l’habitacle, ainsi que 2 chargeurs à induction.

Autre détail montrant que tout est réfléchi à l’extrême, l’ouverture des aérateurs se règle avec un bouton et de petites LED dessus indiquent la puissance d’air que chacune délivrera. Le souci du détail est partout, c’en est dingue. Même les comodos derrière le volant y ont droit : fins, ajourés et en alu, ces simples commandes sont agréables à l’oeil, au toucher et à l’usage.

Mais avant de démarrer, un détour s’impose à l’arrière. Après tout, c’est une voiture pour se laisser conduire, non ?

Emirates

« Notre » Mercedes Classe S était équipée du pack Business Class en option à 34.500 € (oui, le prix d’une compacte bien équipée). Sécurité, divertissement ou confort, rien n’est oublié et ce pack transforme la voiture : Burmester 4D, toit ouvrant, sièges massant et ventilés pour tous, affichage tête haute 3D, éclairages d’ambiance, assistant vocal, les écrans et tablettes à l’arrière, le tuner TV, la climatisation 5 zones, les airbags de ceintures et beaucoup d’autres !

Surtout, ce pack n’a rien à envier à la première classe d’un avion. La voiture passe de 5 à 4 places et l’arrière droit se transforme en véritable couchette. Ne manque plus qu’un service de repas ! Une pression sur un bouton et le siège passager avant s’avance au maximum, puis se replie pour que celui de l’arrière s’allonge et vous propulse directement dans un cocon. Activez les sièges chauffants/ventilés et massant (plus de 10 programmes différents sont possibles), une playlist adaptée (la musique peut se piloter depuis l’arrière) ou carrément la télévision puisque chaque siège est équipée d’un écran tactile de 11,6‘’ avec tuner TV HD (en plus d’une tablette entre les sièges) et vous n’aurez qu’une seule envie : traverser le monde. Il ne manquerai plus que les suspensions transforment la voiture en tapis volant…

Mercedes Classe S : Conduire ? Mais pour quoi faire ?

Après 20 minutes passées sur le parking, la décision est prise : il faut y aller et conduire, la voiture n’étant pas (encore ?) 100% autonome. Première surprise, au démarrage la voiture invite à régler automatiquement la position de conduite et les rétroviseurs extérieur. Intrigué, je me laisse faire et ne peux que constater que la voiture me met dans une position… parfaite. Comme quoi, la Classe S n’est pas uniquement centrée sur ses passagers.

Je sortais de l’essai de la Classe C 63 AMG, une reprogrammation totale du cerveau était nécessaire pour passer d’un dragster à une limousine !

Deuxième surprise, le rayon de braquage ! Une limousine de 5,21 m qui braque mieux qu’une Peugeot 508, ça frôle l’indécence et pourtant c’est le cas. Merci les roues arrières directrices (en option à 1600 €), qui peuvent braquer jusqu’à 10° en manoeuvre ou en enchaînement de virages.

Malgré tout, le moteur est d’une grande discrétion avec les fenêtres fermées et il ne remonte que peu de vibrations. La puissance du 6 cylindres en ligne de 2,9 L de cylindrée avec 286 ch peut paraitre juste vu le poids, mais les 600 Nm de couple permettre de bouger efficacement en tout situation. La boîte à 9 rapports est d’une grande douceur, imperceptible en conduite normale et étonnamment rapide en conduite plus soutenue, qui peut être aidée avec les palettes au volant. Le 0 à 100 km/h annoncé en 6,4 s nous prouve que ce ne sont pas que des sensations et que la voiture est vraiment performante !

Je m’y attendais, et tout, absolument tout ce qui sera sur la route sera absorbé avec une efficacité et une facilité folle. Trous, ralentisseurs, pavés, raccords, chaos… C’est tout simplement délicieux de les traverser sans les sentir ni les entendre.

Etoile filante

Là où je n’attendais pas de miracles, c’était sur la partie un peu plus dynamique, poids et confort n’ayant jamais fait bon ménage avec virages serrés et plaisir de conduire… Et même si ce n’est pas une sportive, elle fait preuve d’une légèreté totalement antinomique. Les virages s’enchaînent sans que la voiture ne bronche (merci les 4 roues directrices) et il faut vraiment aller très très loin pour avoir un début de décrochage de l’avant (ou de l’arrière en forte réacceleration). Les sièges avant compensent tout seuls les virages, avec un maintien qui gonfle les coussins latéraux opposés au virage. Déconcertant la première fois, indispensable ensuite !

On pourra juste regretter un manque d’information de la part des pneus, mais ce n’est pas choquant vu la vocation luxe de la voiture avant tout le reste… On ne peut pas tout avoir ! Et au bout d’un moment, c’est votre passager arrière droit qui va gueuler… Les relances seront toujours efficaces à défaut d’être démonstratives, et la voiture se sortira de toutes les situations sans problèmes. 

Seul grief où j’attendais un peu mieux de la Mercedes Classe S : les bruits d’air. Ils sont assez présents à partir de 110 km/h, surtout aux places avant à cause des rétroviseurs. Par contre à ces vitesses, on peut compter sur la conduite semi-autonome qui régulera l’allure selon le trafic, adaptera la vitesse aux panneaux reconnues et proposera de doubler via une alerte dans l’énorme affichage tête haute à réalité augmentée, accompagné d’une animation dans ce dernier. La place du conducteur n’est donc pas une punition…

Mercedes Classe S : Keep calm

On m’informe (ou plutôt on me crie vu la distance…) qu’à l’arrière il n’y a absolument aucun bruit, même sans musique à bord. Et ne tentez pas de dire à votre passager que vous rouliez doucement, toutes les données de conduite peuvent être affichées sur les écrans arrière ! Vitesse, pression sur l’accélérateur ou le frein, mode de conduite… Big brother is watching you.

Un temps d’adaptation est requis pour appréhender toutes les commandes, notamment celles du volant. Tactiles, elles pilotent beaucoup de fonctions et on s’y perd un peu entre appui, slide, gauche, droite… En revanche, je confirme mes premières impressions sur l’écran tactile, pratique en plus d’être superbe. Le combiné numérique est de la même veine, mais l’affichage 3D est inutile et même illisible en mode « carte », en tout cas pour moi.

Il est temps de rentrer la voiture dans le garage. Un doute sur la largeur ? Pas de problème : sortez de la voiture, allumez votre smartphone et lancez l’application Mercedes. L’assistant de parking se chargera du reste sous votre contrôle. Et vous aurez en temps réel la vue des caméras 360°, en full HD évidement.

Scintillante

Viens le moment qui pour moi était le plus magique : un voyage de nuit. Et je parle bien de voyage, tant l’habitacle est métamorphosé et transforme le moindre trajet en expérience.

L’expérience sera visuelle avant tout, tant l’habitacle est envahi d’éclairage d’ambiance. 250 LED sont réparties absolument partout. Filets dans les haut parleurs, éclairage indirect dans les caissons de basses et dans les rangements et surtout filets tout le long de la planche de bord. D’une épaisseur de 2 cm, il ressemblent plus à des écrans intégrés qu’à de simples LED tant le rendu est net.

Evidement, c’est beaucoup plus impressionnant de nuit que de jour et tout est paramétrable. Vous pouvez choisir entre différentes couleurs (les combinaisons semblent infinies) selon la zone ou un enchaînement automatique entre plusieurs couleurs. Et en plus de tout, l’éclairage sera dynamique en fonction de ce que vous utilisez. Une demande d’air plus frais coté conducteur passera les LED en bleu quelques instants. Un massage énergisant vous mettra au vert. Et si vous essayez d’ouvrir votre porte alors que la Mercedes Classe S détecte une autre voiture arrivant vers vous fera clignoter en rouge la portière concernées, y compris à l’arrière (en plus d’empêcher le déverrouillage).

Mercedes Classe S : Club privé

On aime ou on aime pas, mais le rendu et la qualité est dingue. Certains trouveront que c’est digne d’une discothèque de mauvais goût. D’autres penseront que cela peut gêner la conduite nocturne. Mais pour ma part, ça m’a transporté ailleurs, d’autant qu’il évolue selon votre humeur, particulièrement à l’arrière (on y revient…). Cette ambiance, avec une bonne playlist (n’importe quelle chanson, même que vous connaissez par coeur vous donnera une claque…) et vous resterez dans ce cocon encore et encore. Puis on se raisonne et on doit déjà partir pour rendre la voiture. Décidément, la vie est injuste… 

Heureusement, les phares Matrix laser éclairerons la route comme en plein jour et la fraîcheur matinale s’oublie avec un chauffage quasi immédiat et des accoudoirs chauffants, à l’avant comme à l’arrière et au centre comme sur les portières.

Des étoiles plein les yeux

Avec un prix de départ à 100.850 € (et qui s’envole vite avec les options), c’est un pléonasme de dire que la Mercedes Classe S ne sera pas accessible au plus grand nombre.

Mais il ne faut surtout pas s’arrêter frontalement à ce prix, tant les qualités sont nombreuses. Le confort est d’un autre monde. La prestance ne tombe jamais dans l’excès et l’ambiance intérieure fait l’objet de toutes les attentions. Et en plus elle est agréable à conduire, avec un multimédia embarqué dernier cri.

Il est étonnant de voir que certains équipements sont déjà présents, mais pas activés ! Exemple avec la conduite autonome de niveau 3 ou encore les phares pouvant projeter des informations sur la chaussée.

La gamme est pour le moment réduite, mais les annonces se multiplient et le programme est alléchant. Outre notre 350d de 286 ch, une S 400d de 330 ch et 4 roues motrices est disponible. Viendra ensuite une incontournable hybride rechargeable S 580e de 449 ch et 46 kms d’autonomie électrique.

Mercedes Classe S : A l’apogée

A l’opposé et un peu moins eco-responsables, les démoniaques AMG devraient être de la partie. Mais probablement en V8 hybride, le V12 étant officiellement abandonné chez AMG.

Mais le V12 n’a pas dit son dernier mot et il fait de la résistance sur les versions Maybach. En plus de pouvoir opter pour cette noble motorisation, les clients auront une longueur totale de 5,46 m. Soit 25 cm de plus au bénéfice exclusif des places arrières ! Les équipements et matériaux montent encore d’un cran. Effusion de chrome à l’extérieur, grande possibilité de personnalisation, boiseries rares, encore plus d’éclairages d’ambiance (je vous le jure !) Et des flûtes en argent avec support dédié. On perd en discrétion ce qu’on gagne en tapageur… Certains marchés vont adorer ! Et le luxe intérieur fera oublier tout le reste.

Une version électrique ne sera probablement pas proposée, la Mercedes EQS fraîchement présentée assurera ce rôle avec son style atypique et son habitacle futuriste. Enfin, le remplacement des superbes coupés et cabriolets est exclu.

Milchstraẞe

La Mercedes Classe S n’est pas la seule à briller et des alternatives existent. En premier lieu, la BMW Série 7. Sa principale concurrente la talonne mais ses ventes ne dépassent que ponctuellement et très rarement celles de la Classe S. Vieillissante, elle ne pourra pas lutter face à l’arsenal technologique de la Mercedes Classe S et marque le coup en style intérieur. L’extérieur est plus charismatique et le niveau de confort est de haut niveau. A partir de 100.750 € pour une version 730d de 286 ch (tiens donc, tout comme la Classe S…). Mais la série 7 sera d’office en 4 roues motrices.

Toujours chez les Allemands, l’Audi A8 répondra présente. La stature, le raffinement global et le confort total seront peut-être un poil en dessous mais coté qualités dynamiques, technologies et ambiance à bord, elle tiendra la comparaison. Les motorisations sont réduites à leur plus simple expression puisqu’il n’existe plus que l’hybride rechargeable TFSI e. Le V6 3.0 L fait 340 ch et la voiture est disponible à partir de 129.100 €.

Pizza wasabi

Et pour les réticents à ce sacro-saint trio, il existe deux voitures exotiques à la philosophie opposée. D’un coté, la Lexus LS, fraîchement restylée et essayée il y a quelques jours. Le style est anguleux et agressif tandis que la conduite est plaisante et le confort présent, malgré un réel retard technologique et un intérieur bien fini mais très classique et avec des matériaux de qualité inégale. Le prix de départ est de 99.990 €, avec (comme toujours chez Lexus) très peu d’options. Cependant, la facture peut grimper, comme sur notre modèle jusque 146.000 €.

Enfin, comment ne pas citer la sculpturale Maserati Quattroporte. L’habitabilité sera nettement moindre (pas de version longue ou de sièges qui s’allongent) et la technologie très limitée. Mais l’ambiance à bord est inimitable et la voiture est superbe. Le conducteur sera comblé, avec un dynamisme réel et une bande son jouissive à base de V6 et V8… A partir de 133.850 €.

Et si vous êtes vraiment inconditionnel de l’étoile, l’EQS sera le pendant 100% électrique de la Classe S. L’habitabilité sera gigantesque, la planche de bord encore plus technologique avec un prix probablement à plus de 100.000 €. Terminons avec un SUV : le GLS. Une Classe S surélevée, un poil moins aboutie (car sorti avant) mais au charisme et au confort élevés (et pas seulement parce qu’il est haut !). Une version Maybach est même disponible, c’est dire. A partir de 100.350 € en version 400d de 330 ch.

Mercedes Classe S : la meilleure voiture du monde ?

Je rêve de voir ce qu’apporte réellement une Maybach en plus, et comment une AMG peut la rendre sportive, tant la finition, la qualité à tout niveau (finition, assemblage, écran, aides à la conduite, ergonomie) et le confort sont d’un autre monde. Il faut vraiment chercher loin pour trouver du plastique, qui restera quoiqu’il en soit de très bonne facture. Vraiment, c’est du grand art. Et ces places arrières…

La relative agilité m’a surpris et j’ai vraiment été émerveillé par l’ambiance de nuit. Le style statutaire ne tombe pas dans la caricature avec de gros naseaux, des arrêtes dans tous les sens ou une débauche de chrome. Tout, absolument tout est réfléchi et abouti.

Cette essai m’aura ouvert les yeux. Une sportive sera très gratifiante et donnera des montées d’adrénaline (C 63, on parle encore de toi !) mais ne pourra être utilisée à sa juste valeur que ponctuellement, sous peine de mettre en danger son conducteur, les autres usagers de la route et … son permis. A l’inverse, une voiture confortable pourra être appréciée dans 100% des cas.

Et merde, je crois que j’ai vieilli. Ou alors Dieter Zitsche avait raison : la Mercedes Classe S est bel et bien la meilleure voiture du monde.

Texte et photos : Romain pour Virages Auto
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