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Essai Mercedes SL 63 AMG : Sport Leicht, vraiment ?

Le SL, pour Mercedes, c’est comme la Classe S. Une institution et une lignée de modèles avec des prestations de haut vol. Mais alors que la grande berline joue la même partition depuis ses débuts, le SL a commencé de manière sportive. L’appellation SL, pour Sport Leicht (sport léger), est en effet apparue en 1952 avec l’incroyable 300 SL. Il a évolué au fil des ans pour devenir un grand cabriolet ultra luxueux. Le confort prit le dessus sur le sport, en témoigne le passage au toit rigide en 2001.

Pour rationaliser sa gamme et éviter que les modèles ne se marchent dessus, Mercedes a arrêté sa Classe S cabriolet et ne renouvèlera pas l’AMG GT Roadster. L’occasion parfaite pour le SL de se refaire une place au soleil en renouant avec le sport tout en gardant un luxe digne de ses prédécesseurs. Mission impossible ? Avec un V8 de 585 ch et un développement fait par AMG, on imagine que le curseur sera plutôt coté Sport… Essai Mercedes SL 63 AMG, Sport Leicht, vraiment ?

Mercedes SL : Style in Love

Contrairement à d’autres nouveautés que nous essayons, j’ai vu mon premier Mercedes SL R232 (de son petit nom) pour l’essai. Les salons étant de plus en plus rares et le SL étant très récent, cela ajoutait une dose de surprise.

Ne tournons pas autour du pot : c’est une claque visuelle. Certes il emporte tous les codes actuels d’une Mercedes et ne peut pas être confondu avec une autre marque. Mais on est loin du côté « péniche » des anciens SL. Les proportions sont équilibrées, les porte à faux sont réduits au minimum. De plus, il donne moins l’impression d’un capot démesuré que sur l’AMG GT. Et ce malgré le V8 à caser.

L’avant est agressif à souhait avec des phares froncés, des ailes qui semblent aussi larges que les rétroviseurs, de grandes prises d’air et l’incontournable calandre Panamericana. C’est la première fois qu’un SL la porte, alors qu’elle y a sa place plus que sur aucune autre Mercedes.

Les jantes forgées 21’’ noires tranchent bien avec notre rouge Patagonie. Elles rappellent également les inserts noir brillant de la carrosserie ainsi que la capote. Car oui, c’est bel et bien une capote ! Plus légère et moins encombrante que le toit rigide, elle permet en outre de laisser de la place pour deux petites places arrière. On y reviendra. Détail soigné, les poignées rétractables (et rétroéclairées) qui disparaissent en roulant, pour lisser encore plus le profil. La voiture semble assez compacte, alors qu’en réalité elle mesure 8 cm de plus que l’ancienne, soit 4,70 m.

N’empêche qu’avec cette capote on obtient un arrière affiné et arrondi, qui rappelle beaucoup l’AMG GT Roadster. L’ensemble est très cohérent et respire le sport… De quoi faire fuir les clients des anciens SL ? Attendez avant de partir !

Mercedes SL : Sévèrement Luxueuse ?

D’accord, on a un V8 à faire démarrer, probablement l’un des derniers du genre, mais prenons le temps de s’installer à bord. Ambiance sportive avec cette configuration, à base de noir et de carbone. Dommage de ne pas avoir de surpiqûres rouges pour rappeler la carrosserie. Cependant, on pourrait avoir des ceintures rouges si on prend l’option sièges baquets. Les possibilités de personnalisations permettent des configurations chics à base de cuir marron, beige ou blanc ou des configurations sportives avec du rouge, du noir ou des sièges baquets.

Les places avant sont plutôt spacieuses et les sièges se règlent dans tous les sens. Avantage certain puisqu’ils maintiennent bien quelque soit le réglage. On en parlait, ce SL renoue avec les SL des années 70 et redevient un roadster 2+2. L’espace arrière est tout de même compté. Ainsi l’assise est assez haute et le dossier droit, mais les deux places ont le mérite d’être là. Elles serviront au choix pour des adultes sur de petits trajets ou des enfants sur un peu plus long. Elles serviront aisément d’espace pour stocker des vestes et des sacs souples… Ce qui n’est pas idiot vu la capacité du coffre de 240 L. Cette capacité ne varie pas quelque soit la position du toit : pratique ! Et le volet est même motorisé.

La mise du contact donne de l’appréhension : éclairages d’ambiance dans tous les sens, gros combiné numérique, énorme écran central et beaucoup, beaucoup de choses sur le volant. Les 4 branches horizontales ont des commandes, tantôt tactiles avec slide, tantôt avec bouton et il y a les « boutons écrans »… De quoi se perdre assez facilement ! Mais en quelques instants la logique prend le dessus et c’est finalement assez pratique à l’usage. Le combiné de 12,3 pouces est lisible, bien intégré et très personnalisable. L’écran central est à portée de main et réactif. Ce dernier fait 11,9 pouces se met à la verticale dès que le toit est ouvert pour éviter les reflets. Il faut d’ailleurs passer par cet écran pour manœuvrer le toit. Et si jamais vous êtes perdus, vous pourrez toujours compter sur la commande vocale, bluffante d’efficacité, qui sait même changer la couleur de l’habitacle.

Quelques mots justement sur ces éclairages d’ambiance. A première vue et selon certains elles donnent un côté discothèque : plafonnier, aérateurs, cave à pied, portières… aucune zone n’est oubliée ! À titre personnel je trouve que ça donne énormément de cachet et de modernité à l’habitacle. Il existe des modes qui font varier les couleurs de manière douce pour ne pas attirer ou fatiguer les yeux, rendant les voyages nocturnes plaisants. De toute façon c’est désactivable et ce n’est pas là que pour l’ambiance : l’éclairage des portes clignote rouge si on approche la main de la poignée et qu’une voiture arrive.

Allez, on passe aux choses sérieuses et on réveille le monstre.

Mercedes SL : Sport Léger ?

Après un démarrage à froid qui hérisse les poils, la voiture se fait discrète… en tout cas d’un point de vue sonore. En effet, côté visuel c’est un aimant à regards et à téléphones ! Ce V8 est bien connu, puisque c’est le même que celui qui équipait notamment la Classe C 63 AMG. D’une cylindrée de 4 Litres et doté de deux turbos, il se passe de toute forme d’hybridation et développe 585 ch. Malgré le poids assez élevé (1.970 kg à vide, pas très Leicht la demoiselle…) la voiture expédie le 0 à 100 km/h en 3,6 secondes grâce aux 4 roues motrices et au couple phénoménal de 800 Nm. Ce dernier est d’ailleurs disponible dès 2.000 tr/min. La vitesse maximale est annoncée à 315 km/h, attention aux brushings !

Qu’importe ces chiffres, les premiers kilomètres étaient accompagnés de ma moitié, bien plus adepte du confort d’une Classe S que de la sportivité d’un Roadster AMG V8 …on démarre donc en mode « Confort » avec cartographie du moteur en « Reduced ». Ce qui est bien sur ce Mercedes SL, c’est que tout est personnalisable. Un mode confort avec un échappement qui hurle et un combiné avec compteur de G ? C’est possible. Tout est à la carte et facilement accessible via des boutons-écrans sur le volant. Modes de conduite à droite et raccourcis personnalisables à gauche, qui permettent par exemple d’ouvrir ou fermer l’échappement actif en un clin d’œil, comme sur le CLA 45 AMG.

La voiture est étonnamment docile et calme, avec une prise en main de vélo. Il faudra garder en tête les proportions et un avant qui a tendance à racler facilement. Cependant ce constat est partagé avec le reste de la gamme Mercedes, hors SUV. On ne peut que recommander l’option « Lift » qui relève l’avant de 30 mm contre 2.200€. Chaque activation du lift est mémorisée et géolocalisé. Ainsi, le SL se relèvera automatiquement au prochain passage. Les manœuvres sont facilitées par les roues arrière directrices. Elles offrent un angle jusqu’à 2,5°, assez loin des 10° de la Classe S et de l’EQS. Les vitesses de la boîte multi-embrayages à 9 rapports s’enchaînent sans qu’on s’en rende compte. On est plutôt bien isolé de l’extérieur malgré quelques bruits de roulement et d’air qui viennent de l’arrière.

La voiture n’est jamais brutale ou sèche et l’on est toujours bien à bord. On apprécie aussi la très bonne qualité de la sono Burmester de série. Une option Burmester 3D existe contre 4.450 €. Et histoire de froisser encore plus les puristes, les aides à la conduite sont au grand complet : conduite semi-autonome avec dépassements et gestion des embouteillages, GPS avec réalité augmentée, caméras 360° ou encore phares Matrix LED pixels. Ces derniers sont capables de projeter des infos sur la route aux intersections ou pendant un freinage d’urgence. Ils éclairent aussi façon projecteur les panneaux, piétons et cyclistes. C’est bluffant d’efficacité et réellement utile au quotidien.

Si vraiment on doit trouver des défauts et avant de rouler réellement, on peut signaler la visibilité pas optimale à l’arrière et à l’avant. A l’arrière à cause de la capote et des dossiers arrière qui remontent haut. A l’avant ce sont les gros montants et le rétroviseur central très avancé qui gênent, en tout cas avec ma position de conduite. Autre point, vraiment détonant dans ce cocon luxueux et bien fini, les pare-soleil. En plastique, ils n’embarquent même pas de lumière et claquent de manière peu flatteuse contre le montant de pare-brise dès qu’on les referme ! C’est un détail, mais à ce prix les détails comptent… Surtout dans un environnement aussi soigné.

Mercedes SL : Sainte Liberté

Les températures étant optimales pour un cabriolet (autour de 0°…), j’ai largement pu apprécier l’efficacité du chauffage, des sièges et du volant chauffants. Autre équipement très appréciable, l’Airscarf. Un filet d’air chaud circule dans votre cou et donne l’impression de porter une écharpe chaude. Les trajets ouverts donnent toujours cette incroyable sensation de liberté. Le pare-brise proche permet de bien profiter des éléments. Evidemment, dans ces conditions l’ouverture des échappements est obligatoire ! Très policé en temps normal, le V8 libère sa voix et ronronne à très bas régime, grogne ensuite avant d’hausser la voix. Mais il est toujours dans des tonalités rauques dignes d’un bateau. Certains trouveront la sonorité sûrement trop étouffée. Toutefois, elle colle parfaitement à l’esprit du SL et n’est jamais envahissante.

Les conditions ne nous empêchent pas de titiller le V8. Et quel que soit le régime le SL est un missile prêt à être lancé ! C’est assez dingue de voir la boite rester sur un rapport sans rétrograder, puisqu’on le rappelle, le couple phénoménal de 800 Nm est disponible à 2000 tr/min. La poussée ne semble jamais s’arrêter et vous met dans l’illégalité même sur le second rapport… C’est pas aussi explosif et démonstratif qu’imaginé mais on est vite dans l’illégalité et on en redemande. La boite enchaine les rapports de manière imperceptibles et vous propulse sans arrêt. On pense arriver bien trop vite dans les courbes, surtout en gardant en tête les 2 tonnes…

Mais le grip est phénoménal et la voiture semble ventousée sur la route, pourtant grasse en cette fin d’automne. La direction est très précise, surtout en mode Sport. Les 4 roues directrices amplifient l’agilité et le SL semble léger. Les virages s’enchainent à une vitesse déraisonnable et la moindre ligne droite donne l’occasion d’être collé au siège ! Les 4 roues motrices cadrent bien l’ensemble, en tout cas en mode Normal ou Sport. Ensuite ça devient graduellement plus joueur selon le mode mais jamais dangereux. Pour finir, le freinage des disques en composite carbone céramique est puissant et il est de série sur la version 63. On ne sait toujours pas où sont les limites de SL, mais en tout cas elles sont très lointaines. Le Mercedes SL donne confiance au conducteur et ce quelle que soit l’allure adoptée.

Autre point de satisfaction, le confort de suspension et la capacité à absorber les bosses, trous et autres raccords, même en mode sport. Outre le fait de ne pas être secoués dans tous les sens, cela permet de garder son cap et sa trajectoire, même à vitesse soutenue. En revanche avec ce rythme, la consommation ne descendra pas sous les 20 L. Sur la totalité de l’essai, la consommation moyenne se positionne à 14,6 L ! Pas mal pour un V8, que de toute façon on n’achète pas pour faire de l’écoconduite.

Seul sous nos Latitudes ?

Il reste une remarque : le prix. A 215.600 € (hors malus maxi en France) pour notre version 63 AMG avec quelques options, elle navigue dans les très hautes sphères. Le ticket d’entrée baissera drastiquement avec le Mercedes SL 43 AMG qui démarre à 145.800 €. Equipé d’un 4 cylindres de 2 L, ce SL développe 381 ch offrira des performances légèrement en retrait.

Concurrente germanique, la BMW M8 Compétition cabriolet démarre à 187.300 € et sera très proche de la Mercedes à équipement équivalent. Aussi en transmission intégrale et V8 biturbo mais ici avec 625 ch et 750 Nm de couple. Le 0 à 100 km/h est un peu plus rapide (3,3s vs 3,6s) mais la vitesse maximale inférieur de 10 km/h avec tout de même 305 km/h. La M8 est plus longue de 15 cm, au bénéfice des places arrière et du coffre, avec 420 L. En revanche il faudra compter 300 kg de plus… On ne demande qu’à vérifier si elle est aussi agile et dynamique que le SL !

Alternative exotique mais ô combien réussie : la Lexus LC500 cabriolet. Son V8 est magistral et hurle à la mort dans une sonorité qui m’hérisse les poils rien qu’en y repensant… Un des derniers moteurs atmosphériques sur le marché, qui développe 464 ch (à 7100 tr/min) et 530 Nm perchés à 4800 tr/min. Les performances s’en ressentent forcément, mais le 0 à 100 km/h est tout de même réglé en 5s. A partir de 139.690 €, cela donne un V8 pour le prix et les performances d’un SL 43 AMG, qui se contentera de 4 cylindres. Le confort est un peu moins ouaté, la conduite est nettement plus vive sans parler du coffre encore plus petit que le SL, avec seulement 149 L. Mais quel style ! Un véritable concept-car.

Mais des marques d’ultra luxe sont aussi disponibles dans l’ordre de prix de « notre » Mercedes SL 63.

Des concurrentes toujours plus haut de gamme ?

En premier lieu, la Bentley Continental GTC échangera son luxe et son opulence contre 235.320 €. Le gabarit est un peu plus gros, avec une longueur de 4,85 m et un poids à vide de 2.335 kg. Coté moteur c’est très proche du SL, avec un V8 biturbo de 4.0 L qui développe 550 ch et 770 Nm de couple avec 4 roues motrices. Les aides à la conduite sont en retrait mais le confort et les matériaux frôlent la perfection et les performances sont là : jusqu’à 318 km/h et un 0 à 100 km/h en 4,1 s. Et les possibilités de personnalisation sont quasi infinies.

Britannique toujours, l’Aston Martin DB11. Intéressante à plus d’un titre puisqu’elle partage son V8 avec… Notre SL ! Un peu moins puissant pour laisser de la place à la DBS Superleggera et son V12, le V8 développe ici 535 ch et 675 Nm, en propulsion et avec une boite 8 rapports. Le gabarit est équivalent avec 4,75 m de long, tout comme la vitesse maximale de 309 km/h et le prix, à partir de 211.866 €. Les accélérations sont un peu en retrait avec un 0 à 100 km/h en 4,1 s, tout comme le contenu multimédia et d’aides à la conduite… On l’a déjà dit mais la Mercedes est réellement une référence sur ce point, preuve supplémentaire s’il en fallait une ! Reste le style, intemporel.

A l’image opposée de Mercedes, nous avons la Ferrari Portofino. Plus show-off, elle est aussi beaucoup plus vivante que ce soit avec son comportement de pure propulsion, sa ligne latine ou sa sonorité rageuse qui monte vers les aigus. On ne sait toujours pas si la boîte a été faite pour son moteur ou l’inverse, tellement l’ensemble semble parfait. Le confort et les aides à la conduite ne sont pas aussi poussés que dans la Mercedes. Mais comme elle, elle fait confiance à un V8 biturbo de 3,9 L. L’ensemble est plus léger (1.664 kg) et plus puissant avec 620 ch, mais le 0 à 100 km/h reste proche avec précisément 3,45 s. C’est un des derniers cabriolets du marché à utiliser un toit en dur. Les tarifs débutent à 207.424 €, Attention aux options : un simple CarPlay coûte… 3.000€. Mais vous roulez en Ferrari !

Dernière concurrente et pas des moindres : la Porsche 911 (992) Turbo cabriolet. C’est LA concurrente la plus frontale du SL. Et on sent que les ingénieurs Mercedes l’avaient en ligne de mire. L’équilibre entre confort et sport est proche, malgré la différence d’architecture moteur avant/arrière. Le Flat 6 3,7 L sort 580 ch et 750 Nm de couple. Avec 1.665 kg et 4 roues motrices, le 0 à 100 km/h se fait en 2,9 s avec le pack Sport Chrono et la vitesse maximale est de 320 km/h. La voiture est un peu plus compacte que le SL avec 4,53 m de long. En revanche, même si le prix catalogue débute à 215.118 € il faudra ajouter de nombreuses options pour être au même niveau. Le prix de l’aura Porsche…

Mercedes SL : Sport Leicht, vraiment ?

Finalement, que penser de ce SL ? Digne de son appellation « Sport Leicht » ou évolution des anciennes versions orientées luxe ? Et bien les deux en fait ! Il pourrait s’appeler « Sport Luxe » tant il soigne (presque) tous les détails, préserve du confort et devient très sportif sur simple demande.

C’est sans doute un des derniers V8 100% thermique disponible. V8 élastique, qui relance vigoureusement dès les plus bas régimes et hurle avec un son rauque en haut, toujours avec une puissance folle. L’efficacité est aussi impressionnante que la docilité et les trajets quotidiens sont faciles, avec une armada d’aides à la conduite. Les écrans sont ce qui se fait de mieux sur le marché aujourd’hui et le style est agressif sans tomber dans la caricature, avec un profil équilibré et quelques jolies courbes.

A une époque où la plupart des voitures s’électrifient et deviennent consensuelles, qu’il est bon de voir Mercedes revenir aux origines du SL et proposer encore un V8. Certes, avec le malus maxi en France la diffusion du SL 63 restera probablement limitée, mais le 4 cylindres baissera la facture et il se murmure qu’une version hybride rechargeable est dans les cartons… On a hâte de voir ce que ça peut donner !

Les +Les –
Sportive et luxueuse à la foisTarif élitiste / concurrence affutée
Technologie embarquéeQuelques détails de finition
V8 et comportement routierGabarit difficile à appréhender
Style Caractère pas aussi explosif qu’attendu

Texte et photos : Romain pour Virages Auto
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