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Essai Mini Cooper SE : Min-E déception ou maxi plaisir ?

Lorsque Mini nous a proposé d’essayer la nouvelle Mini Electric, la Cooper SE, il faut dire que nous avons un peu hésité. La petite citadine est reconnue comme étant un karting depuis sa renaissance, bien qu’on soit resté sur notre faim lors de l’essai de l’actuelle génération en Cooper S. Est-ce que l’électrique lui rend ce côté fun ? Est-ce une bonne alternative plus chic aux modèles existants sur le marché ? Retrouve-t-on toujours l’univers Mini ? Autant de questions auxquelles nous sommes allés chercher des réponses, pour en avoir le cœur net. Essai Mini Cooper SE : Min-E déception ou maxi plaisir ?

Mini Cooper SE

Mini Electric : ce qui change !

A l’extérieur, on a affaire à une Mini 3 portes. Les normes de chocs piétons de la génération actuelle ont eu raison de la bouille atypique de la citadine. Du coup, la Mini fait plutôt maxi. La calandre pleine de la version électrique n’aide pas et tend à élargir visuellement la voiture. Le profil est très étiré, et j’apprécie que Mini n’ait gardé qu’une seule porte. Les roues en 17 pouces remplissent bien les arches de roues. La crise du Covid-19 a eu raison de leur nom, Corona Spoke, transformé en Power Spoke.

Pour le reste de l’extérieur, il sera difficile de reconnaitre la Mini Electrique d’une classique version thermique. Les badges E-Mini et Cooper SE dévoileront la nature de la motorisation aux yeux des plus curieux. Les touches de jaune de notre modèle d’essai lui ramènent un petit côté fun et joyeux. C’est à l’instar de la Mini Cooper du début des années 2000, avec tout l’ensemble de combinaisons de couleurs qu’il était possible de faire à l’époque.

Mini Cooper SE

A l’intérieur, c’est très mitigé

Autant être direct et franc, l’intérieur est ce qui m’a le plus déçu. Notre finition Yours est pourtant la plus haute configuration disponible. Si les sièges sont très beaux et repris de la Cooper S, j’ai été surpris du nombre de plastiques à l’intérieur. Ils sont tout aussi nombreux que différents. On en relève près d’une dizaine, tous plus durs les uns que les autres. Ils sont de plus « mis en avant » par les quelques détails de très bonne qualité visuelle, qui contrastent énormément. C’est bien fait, mais ce n’est clairement pas le plus beau. Les Peugeot 208 et Renault Zoé sont bien mieux finies par exemple.

Pour le reste, on retrouve l’ensemble de l’univers Mini : un central incrusté dans un cercle de LED au centre pour gérer la navigation, le téléphone et les médias. Les boutons type aviation sont présents et disséminés un peu partout. On notera le joli bandeau de matière sur la planche de bord rétro-éclairé. On est bien assis dans les sièges à l’assise et au maintien très correct à l’avant. Le combiné d’instrumentation est par contre nouveau. Petit écran flottant, il se sous divise en trois parties. La partie centrale est un écran classique, alors que les côtés sont des afficheurs à segments. Si l’idée est bonne, on regrette les reflets et le traitement de surface de l’ensemble. Cela fait très artisanal et en deçà des standards BMW.

A l’arrière, on sera légèrement plus à l’étroit si l’on mesure plus d’1,70m. Le coffre est fidèle à lui-même, bien qu’un peu amputé par les sacs comprenant les câbles de recharge. Vous disposez d’une prise domestique et d’une prise pour Wallbox. Heureusement, on peut les cacher dans le double fond.

La ville ? Son terrain de jeu !

Contact, silence, ça tourne. J’adore toujours le démarrage très silencieux d’une voiture électrique. A l’opposé de sa petite bouille colorée, la Mini Cooper SE démarre au seul bruit de ses pneumatiques. Le démarrage m’inquiète un peu puisque la voiture ne m’annonce que 140 km d’autonomie sur les 240 homologués. Heureusement, le précédent conducteur avait le pied lourd et rapidement, l’ordinateur de bord indique des valeurs plus proches de ce qui est annoncé : 220 km. Bon, la ville, c’est clairement pour elle. La Mini démarre au feu en un rien de temps et chaque décélération lui fait gagner un peu d’autonomie. Sa relative petite taille en fera une reine du créneau.

Mini Cooper SE

Une fois en dehors de la ville, il est temps d’essayer la Cooper SE sur voie rapide. En restant autour de 90, 100 km/h, la Mini reste dans des consommations raisonnables. Un très bon point. Par contre, l’autonomie fond comme neige au soleil entre 120 et 130 km/h. Notre direction ? Les petites routes de l’Oise. Avec sa réputation de karting et son accélération franche, on devrait pouvoir retrouver un ensemble fun. Si la voiture vire à plat et se comporte plutôt correctement dans les virages, il n’en va pas de même dans la sortie des virages. Le train avant ne sait plus où donner de la tête. La puissance ne passe simplement pas au sol et le train avant suit la route. Les sensations ne sont clairement pas au rendez-vous. Dommage quand on connait le comportement des deux précédentes générations.

Mini Cooper SE

Mini Cooper SE : les chiffres

La voiture est donnée pour 135 Kw (soit 184 chevaux), avec un couple maximum continue de 270 Nm. Avec son poids limité à 1440 kg (un bon score pour une voiture électrique), ça ne la transforme pas en une sportive radicale. Mais ça lui permet d’obtenir un 0 à 100 km/h en 7.6s. Le 0 à 50 km/h est beaucoup plus punchy avec un temps de 3 secondes. Pour la vitesse maximale, elle est limitée à 150 km/h. Une bonne chose, car rouler à de telles vitesses réduit à peau de chagrin l’autonomie. Cette dernière est annoncée de 220 à 235km en cycle WLTP, avec une consommation moyenne de 15.5 kWh/100km. Nous avons réalisé un très beau score de 12.6 kWh/100km et plus de 250km sur une seule charge. Enfin, la Mini Cooper SE en finition Yours s’offre à partir de 40.800 €, hors bonus.

Mini Cooper SE : alors au final, on en pense quoi ?

Si l’on oublie le côté sportif des Mini Cooper, la SE se pose en très bonne citadine écolo dans la gamme. Elle répondra à l’attente de la plupart des citadins, mais elle ne permettra pas de partir en vacances. Son autonomie est respectée tant que la voiture est utilisée pour ce qu’elle sait faire : la conduite sur terrain urbain et péri-urbain. Il est cependant dommage de voir la qualité des matériaux descendre à ce point, surtout dans cette gamme de tarifs. Moi qui m’attendait au caractère bien trempé des Mini lié au fun de l’électrique, je suis de nouveau un peu resté sur ma faim…

Retrouvez ci-dessous l’ensemble des photos réalisées pendant l’essai :

Texte et photos : Antoine
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