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Essai Skoda Fabia Monte Carlo : que demander de plus ?

Skoda et le rallye du Monte Carlo, c’est une grande histoire d’amour. L’année dernière, la marque a fêté le 85ème anniversaire de sa première victoire au célèbre rallye. Depuis 2010, Skoda enchaîne les victoires avec la Skoda Fabia WRC. Il n’en fallait pas moins pour que la marque profite de cette renommée et introduise l’appellation Monte Carlo dans sa gamme. Ainsi, les Fabia, Scala et Kamiq arborent le badge Monte Carlo sur les finitions du même nom. Aujourd’hui, c’est au volant de la quatrième génération de la citadine Fabia que nous vous emmenons pour un essai. Alors cette Fabia Monte Carlo, mérite t’elle vraiment ce badge évoquant la sportivité ? Essai Skoda Fabia Monte Carlo : que demander de plus ?

Petite Fabia devenue grande

Avant de parler de la finition Monte Carlo, parlons un peu de la Skoda Fabia. Introduite en 1999, la citadine tchèque est la définition parfaite d’un succès commercial. Format contenu, sous les 4,10m, de petites et économiques motorisations essence et diesel, légère, maniable et avec une grande habitabilité. Elle plaît, tout simplement. Depuis ses débuts, la Skoda Fabia étrenne la plateforme et les composants des Volkswagen Polo et Seat Ibiza, de quoi réduire les coûts et frapper toujours plus fort sur le marché concurrentiel des citadines. En 2011, en plein succès sur les routes escarpées des hauteurs de Monaco, Skoda lance la finition Monte Carlo sur la deuxième génération de la Fabia.

skoda fabia monte carlo avant

Monte Carlo rime donc avec sportivité. La Skoda Fabia n’a jamais été et ne sera jamais sportive. Cependant, cette finition apporte une petite touche bienvenue de dynamisme, d’expressivité et de charisme. La quatrième génération de Skoda Fabia, dont nous prenons le volant aujourd’hui, ne déroge pas à cette règle. Déjà dynamique, la finition Monte Carlo renforce cet aspect par des détails tels que la calandre noire, des lames avant et jupes latérales noires, un diffuseur arrière noir, des badges noirs et des jantes en alliage noires de 17 ou 18 pouces. Le noir de ces éléments se marie très bien avec la teinte rouge Velvet de la carrosserie. Les jantes alliage 18 » LIBRA diamantées s’intègrent très bien dans les passages de roues et assoient visuellement la caisse. Pour terminer ce look diabolique, la Skoda Fabia Monte Carlo arbore le badge à damier sur ses ailes avant.

skoda fabia monte carlo arrière

Peut mieux faire à l’intérieur de la Skoda Fabia Monte Carlo

A l’intérieur, c’est encore plus discret. La Fabia reprend la planche de bord et les éléments des autres modèles Skoda. C’est un peu sombre et triste, et l’intérieur regorge de plastiques en tous genres. Quelques touches de rouge parsèment ici et là le cockpit. La bande décorative du tableau de bord, certaines parties de la console centrale et les poignées de porte apportent une touche colorée dans cet habitacle morose. La partie inférieure du tableau de bord et les accoudoirs des portes avant portent également une finition aspect carbone, pour toujours plus de sportivité visuelle. Le volant, qui porte le badge Monte Carlo, est finalement trop sage. On aurait apprécié un petit traitement de faveur à cet élément si crucial de la conduite. Un revêtement Alcantara par exemple aurait achevé le poste de conduite et aurait permis de vraiment mettre le conducteur en condition.

Finalement, la pièce maîtresse de cet intérieur, c’est peut-être les sièges. La finition Monte Carlo comprend des sièges Sport avec appui-tête intégré. Confortables avec leur revêtement en tissu, ils maintiennent également plutôt bien. Il est plaisant de retrouver ce genre de sièges dans ce type de voiture et l’origine sportive des Monte Carlo transparaît réellement grâce à eux. La sellerie de la banquette arrière n’échappe pas à ce traitement et arbore le même motif qu’à l’avant. Les places arrière offrent un bon espace aux genoux et le toit panoramique en option apporte beaucoup de luminosité dans l’habitacle déjà spacieux. Enfin, une Skoda reste une Skoda. La Fabia foisonne de rangements plus pratiques les uns que les autres. Pour finir, le coffre, d’un volume de 380 dm3, est le plus vaste de sa catégorie. Idéal pour partir en week-end avec quelques sacs.

Esprit Monte Carlo est-tu là ?

Au volant, qu’il est bon de se retrouver à conduire une citadine nerveuse ! Sa taille contenue, comme nous le disions au début, favorise agilité et maniabilité. Le poids, sous les 1,2 tonne, permet au moteur 4 cylindres turbocompressé 1.5 TSI de 150 ch d’appliquer toute sa vivacité et sa réactivité. Associé à la boîte de vitesses DSG7 que nous ne présentons plus, ce moteur donne à cette Skoda Fabia Monte Carlo un agrément très plaisant. Ce n’est pas percutant, ce n’est pas explosif mais c’est suffisamment fougueux pour prendre du plaisir à son volant.

skoda fabia monte carlo sur la route

La petite Fabia se montre réactive lorsque l’on enfonce la pédale de droite. Elle ne bronche pas, toujours prête à relancer la cavalerie. Dans les courbes, elle révèle une direction franche plutôt précise. Sa réactivité à la moindre pression sur la pédale ou le moindre coup de volant est plutôt rassurant. Le bon maintient dans les sièges évoqués précédemment offre une combinaison idéale pour prendre du plaisir. Skoda propose en plus avec cette Fabia Monte Carlo une alternative simplifiée aux Polo GTI ou Audi A1 S Line. Ici pas de modes de conduite compliqués ou de faux son dans les haut parleurs. Tout est conçu dans la plus pure simplicité. La Skoda Fabia Monte Carlo se targue même de proposer un frein à main mécanique, pour celles et ceux qui se laisseraient tenter. J’avoue, nous sommes coupables.

skoda fabia monte carlo dynamique

Finalement, on retrouve le même comportement de karting que lors de l’essai de l’Audi A1 40 TFSI S Line mais avec une simplicité et un tarif plus proche d’une Suzuki Swift Sport.

Pour conclure sur la Skoda Fabia Monte Carlo

En parlant de tarif, la Skoda Fabia Monte Carlo débute à 24 040 €. Ainsi configurée, avec la teinte rouge Velvet, les jantes 18 pouces, le toit panoramique et divers packs d’options, le prix grimpe à 30 470 €. Parmi ses concurrentes, on pense immédiatement à sa cousine la Polo GTI. Plus populaire et plus puissante, l’allemande de 207 ch démarre à 32 590 € et avoisine les 36 000 € à configuration équivalente. Mini est assez proche en terme de motorisation et d’équipement avec la Cooper S, mais facture le tout à partir de 35 000 €. La Mini est également beaucoup plus pataude malgré ses 178 ch. Suzuki propose la Swift Sport Hybrid, au look tout aussi ravageur, à un tarif record toutes options de 24 100 €. Hyundai frappe fort avec la i20 N. Plus puissante, plus radicale mais aussi moins polyvalente, la coréenne toutes options plafonne cependant sous les 30 000 €.

La Skoda Fabia Monte Carlo fait donc encore partie de cette catégorie de plus en plus rare des petites citadines abordables et fun. Le style n’est pas transcendant mais reste suffisamment attractif pour détourner le regard. L’intérieur un peu triste profite cependant de tous les équipements actuels. Le moteur, économique avec une consommation moyenne relevée de 5,8 L, dispose de suffisamment de puissance et de relance pour donner du peps à la Fabia. A noter que la Skoda Fabia Monte Carlo existe également en 1.0 TSI 95 ch et 1.0 TSI 110 ch. Une finition incontournable pour ceux qui veulent une auto un peu différente des autres. Cependant, on regrette le manque de différence avec les autres finitions, et le fait que Skoda n’ait pas décidé de rendre plus exclusive cette appellation, avec des matériaux ou des éléments de carrosserie encore plus marqués.

skoda fabia monte carlo face

Retrouvez notre tableau récapitulatif ainsi que notre traditionnelle galerie photos réalisées pendant l’essai :

Les +Les –
Rapport prix / prestationsIntérieur monotone
Moteur vif et comportement funFinition Monte Carlo trop sage
Simplicité d’utilisation

Texte et photos : Anthony
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