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Essai Suzuki Jimny : même pas peur !

L’automobile, c’est avant tout une histoire de passion. Dernier né de la gamme tout terrains de Suzuki, le Jimny est LE 4×4 par excellence. Compact, polyvalent, inépuisable, la recette semble alléchante. Pour cet essai, nous avons pris la route en direction des Pays de la Loire pour rencontrer Yannick, un ancien propriétaire de Jimny. On aimerait bien avoir son ressenti à propos le dernier cru du 4×4, format mini, made in Suzuki.

Retour à l’essentiel

Il y a des voitures, qui, de façon inexplicables, étonnent. Des voitures qui font détourner le regard et qui surprennent. Le nouveau Suzuki Jimny en fait partie (surtout dans la couleur bien criarde de notre modèle d’essai). Directement inspiré des Kei Cars japonais, ces petits véhicules familiaux parfait pour les centres urbains, le Jimny exhibe un look bien affirmé. Avec son style brut de décoffrage, le Jimny est un ovni dans le paysage automobile d’aujourd’hui. Même si son gabarit laisse à penser qu’il est le roi de la ville, c’est pourtant hors des sentiers battus qu’il excelle. Afin d’en être sûrs, nous sommes allés, tout au long de cet essai, crapahuter entre routes et chemins, afin de voir ce que ce Jimny a dans le ventre !

La première bonne chose avec le Jimny, c’est qu’il n’est pas difficile à repérer. Plus nous nous en approchons, plus les détails que nous voyons nous intriguent. Tout d’abord dans son look, impossible de ne pas accrocher le regard quand vous en voyer un. Avec sa forme… cubique, le Jimny impose. Pourtant, avec seulement 3.64 m de long et 1.70 m de haut, le Jimny est loin d’être un monstre. Avec son format ultra compact, les pare-chocs noirs et les pneus tout terrains en font un véritable baroudeur. La peinture bi-ton acidulée « Bluish Black Pearl Metallic / Kinetic Yellow » de notre modèle d’essai accentue son look contemporain malgré ses attributs résolument off-road. Certains aimeront, d’autres non. Nous on adore !

A bord du Suzuki Jimny

Une fois à bord, l’ambiance « brut de décoffrage » se poursuit sans demie-mesure. Entourage de cadrans imitation alu brossé, fixations imitation clef Allen, poignée en face du passager en plastique brut, plancher de coffre façon alu damier, tout est pensé pour plonger les occupants dans un vrai esprit mêlant robustesse et aventure. Seules les aides à la conduite et l’écran tactile viennent détonner dans cet univers. Équipé de la navigation embarquée, la compatibilité CarPlay et Android Auto, le freinage d’urgence et l’avertisseur de franchissement de ligne, notre Jimny d’essai est plutôt bien équipé pour son segment et son tarif (21.000 €).

Il est toujours plaisant de retrouver ce genre d’équipement sur ces petits véhicules, même si l’accessoire essentiel à tout bon tous terrains qui se respecte n’a pas encore été listé. En effet, le prérequis dans un vrai 4×4 : c’est le passage pont long / pont court grâce à la boîte de transfert.

A l’aise sur tous les terrains, ou presque

Un tour de clef et la bête s’anime. La sonorité du moteur met tout de suite dans le bain. Tracteur ? Tondeuse ? On vous laissera juger par vous même. Petit détail plutôt intéressant, chaque accélération fera tanguer la caisse de quelques degrés sur la droite, comme si le Jimny emportait avec lui un gros V8. Nous prenons la route direction Nantes et le cauchemar commence. Une fois dépassé les 3500 tr/min, le petit 1.5 L VVT de 102 ch se montre bien plus présent et l’insonorisation du compartiment moteur devient de moins en moins efficace. Le bruit dans l’habitacle se fait lui de plus en plus assourdissant. De plus, le Jimny lutte contre les éléments. Le vent, la pluie, l’appel d’air quand nous dépassons un poids lourd, tout joue contre le Jimny lancé à 130 km/h. Le trajet est épuisant, stressant, et le mal de crâne est bien présent à l’arrivée.

Après un doliprane et un repos bien mérité, nous reprenons le volant de notre Jimny et poursuivons notre essai sur les routes un peu plus sinueuses de la campagne nantaise. A faible et moyenne vitesse, le Jimny est vraiment plaisant à conduire. Le petit moteur est efficace et la boite de vitesse manuelle à 5 rapports offre suffisamment d’amplitude pour avaler les kilomètres. La conduite est souple, le confort n’est pas exceptionnel mais suffisant pour que le Jimny donne vraiment envie de rouler. En quittant l’asfalt, nous découvrons les réelles capacités de ce baroudeur dans l’âme. Les chemins de terre et les pierres glissantes ne lui font pas peur. Lorsque l’adhérence commence à manquer, un simple passage en mode 4×4 nous permet de nous sortir de toutes les situations. (Nous n’avons pas eu l’occasion de lui en demander trop non plus).

4 roues motrices ou bien rien

Si le Jimny est joueur lorsqu’il est dans sa configuration propulsion, le châssis et la transmission intégrale rendent la conduite du Jimny incroyablement précise sur tous les chemins que nous avons empruntés. Maniable et compact, le Jimny passe partout. Seule la crainte de rayer la carrosserie nous à fait rebrousser chemin à certains endroits.

Le lendemain, nous emmenons le Suzuki Jimny dans le sable pour évaluer ses capacités à se sortir des mauvaises passes. Nous sommes 4 aujourd’hui. Parfais puisque le Jimny possède 4 sièges, enfin presque. Un petit tour à l’arrière et la journée commence… avec un mal de dos. S’il est vrai que les strapontins en guise de sièges ont le mérite d’exister, le Jimny est avant tout fait pour 2 personnes. La position arrière et l’espace disponible offre une plage d’utilisation relativement limitée. Seuls les plus téméraires se risqueront à effectuer de longs trajets à l’arrière. Nous finissons par trouver un endroit où ensabler le Jimny et la partie peut commencer. Si le plaisir est grand à tanquer la bête, il est tout de suite décuplé quand nous voyons la facilité avec laquelle le Jimny s’extirpe de ces obstacles. A plusieurs reprises nous réessayons de faire plier le Samouraï, en vain.

Suzuki Jimny : qu’en dise les anciens propriétaires ?

Pour terminer cet essai, nous avons recueilli l’avis de Yannick, un ancien propriétaire de Jimny :

« J’adore ce nouveau Suzuki Jimny. Comme celui que j’ai eu (Jimny III de 1999 1,3 L 81 ch), le côté baroudeur est toujours présent. Le look est bien plus affirmé ce qui le rend vraiment séduisant. A l’intérieur, l’habitacle semble moins exiguë que dans l’ancien. Le style de la planche de bord est juste parfait. Tout est fait pour donner envie de partir à l’aventure avec ce côté robuste. A son volant, la prise en main est facile, les sièges avant son plutôt confortable, plus que dans l’ancien. En revanche à l’arrière, ça n’a pas changé. Les sièges sont rudimentaires.

Le coffre n’est pas grand mais saura convenir à la plupart des besoins. Avec des barres de toit et un attelage, c’est le véhicule idéal pour partir à l’aventure. Possédant un bateau, le Jimny est vraiment le véhicule idéal pour tracter et sortir de la cale sans difficultés. C’est le genre de véhicule idéal en seconde voiture pour des usages spécifiques. Ce Jimny donne vraiment envie. Il serait difficile de ne pas craquer. Les atouts de l’ancien sont conservés tout en apportant de nouveaux agréments de conduite. Aujourd’hui je ne me verrai pas avoir ce Jimny en véhicule principal, mais je dois dire que cet essai ne me laisse pas indifférent. Pour conclure, 10 ans après, la recette est toujours aussi efficace. C’est le même en beaucoup mieux !

Les points positifs par rapport à l’ancienne génération sont les suivants : Il est mieux équipé, plus confortable avec un look moins passe partout mais vraiment plaisant. Et le moteur est vraiment plus puissant et plus souple. Pour les points négatifs, il y a toujours le confort un peu spartiate, et la consommation qui est plutôt élevée. »

Suzuki Jimny : un grand oui !

Acheté en connaissance de causes, le Suzuki Jimny est un outil redoutable. Il est bon de voir ce genre de véhicules sur nos routes. Véritable hommage à son ancêtre le Jimny de première génération, il en reprend les caractéristiques stylistiques et comportementales tout en y ajoutant les attributs de modernité d’aujourd’hui. Le résultat offre un 4×4 compact, autant à l’aise en ville qu’hors des sentiers battus, qui saura combler la majorité des acquéreurs. Seul point noir de ce Jimny, son confort à haute vitesse sur autoroute, usage qui sera à proscrire autant que possible. Si la consommation mixte est annoncée à 6,8 l/100 km, notre consommation moyenne durant toute la durée de l’essai et le millier de kilomètres effectués a été de 8,2 l/100 km.

Dans sa configuration Pack Allgrip avec uniquement la peinture métallisée So’ Color en option (750€), notre Suzuki Jimny s’échange contre 20754 euros auquel il faut ajouter le malus de 2153 euros pour 2019 (et qui passera à 4818 euros au 1er janvier 2020). Nous ne savons pas en ce qui vous concerne, mais nous en tous cas, nous sommes conquis !

Texte et photos : Anthony
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