Après les Datsun 240Z, Nissan 300ZX et Nissan 350Z, nous nous devions de terminer par la Nissan 370Z. En tant que dernière représentante de la lignée, elle porte sur elle 50 ans d’héritage. C’est d’ailleurs le nom de notre édition limitée : 50th Anniversary. La 370Z est-elle à la hauteur de ses trois devancières ? Le plaisir de conduite cher à la série des Z est-il préservé via ce passage à l’ère moderne ? C’est ce à quoi nous sommes allés répondre au long de ces quelques jours. Essai Nissan 370Z : l’ultime coupé ?
Mise à jour stylistique
Globalement, la filiation entre la 350Z précédemment essayée et notre 370Z d’essai est évidente. La seconde se montre plus ronde et plus douce que la première. Il en vient ainsi à manquer du côté Concept Car de la 350Z. La Nissan 370Z profite d’un arrière plus rebondi et tronqué par rapport à sa devancière. Evidemment le lien est là, mais c’est moins caricatural. Les deux grosses sorties d’échappements ne seront pas des plus discrètes mais sont bien à leur place. L’avant est quant à lui un peu plus plat, avec des formes globalement moins atypiques. Une nouvelle fois, il y a un air de famille, mais ce n’est pas aussi bien. Par contre on adore les ailes larges démarrant derrière la porte, et la sensation que l’habitacle se trouve juste sur les roues arrières.
Les spécificités de notre édition 50th anniversaire tiennent, pour la totalité, de décorations esthétiques. Si le choix des couleurs est surprenant, la façon dont c’est réalisé l’est encore plus. Les éléments complets sont peints (capot, arches de toit et coffre). Mais pour les bandes et les inscriptions 50th Anniversary, il s’agit de simples stickers relativement bien (ou mal, à voir) posés. Cela manque réellement de finesse. Il est dommage de voir que l’édition limitée de la maison n’ait pas été mieux traitée, avec soit directement une peinture, soit des stickers beaucoup plus fins. Bref, c’est indigne d’un tel anniversaire…
Intérieur : on ne change pas une recette qui a fonctionné
A l’intérieur, l’ambiance de la 350Z est entièrement reconduit. On retrouve les même informations au même endroit. Compteurs, GPS, jauges, commandes, tout est pareil. Il est cependant dommage de voir les jauges apparaître comme trois verrues, qui rappellent ce qui se faisait dans la 350Z sans pour autant avoir leur place dans la planche de bord. Il est également dommage de voir l’entourage de compteurs passer de l’aluminium à du plastique.
Par contre, on retrouve un très beau volant en Alcantara, très agréable au toucher et à la prise en main. Les baquets sont très agréables et semblent offrir un bon maintien. Ils sont gravés 50th Anniversary. On retrouve d’ailleurs l’inscription sur les seuils de portes et sur la console centrale. La même console qui, sur notre exemplaire d’essai, accueille une boîte de vitesses mécaniques à 6 rapports ! Quel plaisir de voir encore, en 2020, un bon vieux levier de vitesses ! Un petit bouton, à gauche de la planche de bord, permet de désactiver l’ESP. Comme pour la 350Z, il se désactive d’un seul appui, sans attendre indéfiniment comme cela se fait chez beaucoup de constructeurs.
Nissan 370Z : Simplicité et authenticité ?
Bon, sauter de la Nissan 350Z à la Nissan 370Z fait apparaître dès le début la plus grande qualité et le plus grand défaut de la voiture. C’est beaucoup plus simple. De ce fait, cela en devient beaucoup plus facile à utiliser tous les jours. La direction est beaucoup plus légère, l’embrayage également. La boîte de vitesses est mieux guidée aussi. D’ailleurs, cette même boîte de vitesses exerce un Rev matching à chaque changement de rapports. Globalement, elle fait un talon pointe à votre place. Beaucoup plus simple on vous dit.
Le V6 est passé, en changeant de génération, de 3,5 à 3,7 litres. Il délivre désormais 328 ch à 7000 tr/min pour 363 Nm de couple à 5200 tr/min. Les chiffres ne sont pas énormes et improbables comme cela se fait de plus en plus aujourd’hui mais pour autant, le coupé japonais ne manque pas de ressources. La boîte de vitesses et légèrement plus courte mais la 3ème culmine toujours à 160 km/h. Comparé à la 350Z, la 370 semble pousser plus, sur toute la plage de couple. Après soyons honnêtes, c’est peut-être dû à la bande sonore moteur présente dans l’habitacle. Certes, la voiture en est à sa 12ème année de carrière, mais le son moteur retranscrit dans les haut-parleurs est juste insupportable, tant il sonne faux, et trop fort…
Plus simple en ville, mais toujours drôle ?
En lâchant la cavalerie, la voiture semble pousser plus fort que la 350Z, on en parlait juste avant. Mais qu’en est-il en virage ? De façon complètement honnête, c’est le jour et la nuit. La direction est précise, directe, et consistante. Elle offre un très bon ressenti, tout comme le châssis. Le talon pointe automatique participe grandement au plaisir de conduite, et la voiture donne envie d’aller plus vite. Rapidement, le train arrière nous rappelle à l’ordre. Y aller trop fort, c’est y aller de travers. Mais la voiture se garde en glisse aisément et se corrige très rapidement au besoin. Ah, c’est un véritable régal ! Si seulement le son n’était pas si faux, et la consommation si vraie… 17 l pour 100 km, sur les quelques centaines de kilomètres de notre essai, c’est beaucoup.
Nissan 370Z : le malus m’a tué
La consommation, les émissions de CO² de la voiture, voilà ce qui aujourd’hui pénalise la 370Z sur le territoire français et européen. Certes la voiture a fait son temps (12 ans), mais il est dommage de voir qu’une 370Z neuve aujourd’hui, récupère 20.000 € de malus, quand elle n’en coûte que 33.000 à la base (42.000 dans le cas de notre édition anniversaire)… On ne pourra malheureusement que vous conseiller de vous rabattre sur des véhicules d’occasion. La 370Z sera un beau compromis entre modernité et authenticité, tout en étant d’ores et déjà collector, comme ses trois sœurs déjà essayées sur le site.
Retrouvez l’ensembles des photos réalisées pendant l’essai ci-dessous :
Texte et photos : Antoine
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