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Essai BMW i5 Touring : le meilleur des deux mondes ?

Ces dernières années, break et électrique n’ont pas fait bon ménage, bien supplanté par le marché des SUV. Il y a bien eu quelques tentatives, dans le luxe comme dans le lowcost, mais ces carrosseries restent bien trop minoritaires. A nos yeux d’adorateurs de breaks évidemment. Ainsi, lorsque la possibilité d’essayer la BMW i5 en version Touring s’est proposée, nous avons sauté sur l’occasion ! Afin de découvrir ce grand break familial, nous sommes allés dans les Alpes, afin de tester à la fois les facultés citadines, autoroutières et montagnardes de notre modèle du jour. Essai BMW i5 Touring : le meilleur des deux mondes ?

Un break plus dynamique !

Après avoir essayé l’i5 Berline et la Série 5 Touring sans pack M, je dois reconnaître que je suis content que notre i5 Touring du jour en soit pourvu. Cela change la voiture en la rendant quelque peu plus dynamique. Avec la teinte M Carbonschwarz de notre modèle d’essai, le Pack M devient « discret », et la voiture offre une silhouette élancée. Les lignes sont tendues, les détails apportent un peu d’agressivité, sans tourner dans l’excessif comme une M5.

Les jantes en 20 pouces, nom de code 939M bicolores, participent à asseoir la voiture sur la route. La teinte de la voiture oscille entre le gris foncé, le noir mat et le bleu selon la lumière extérieure. C’est assez particulier mais cela participe là encore à la perception de véhicule très élancé. Le noir, cela affine après tout. Le capot allongé, l’habitacle reculé, le porte à faux arrière proéminent, tous les arguments qui font un joli break sont réunis.

L’arrière se montre lui aussi plutôt dynamique. Un petit diffuseur est intégré dans le pare choc arrière alors que la ligne de toit et le becquet « tombent », apportant aérodynamisme et dynamisme. Cette BMW i5 Touring a également été sujette à beaucoup de compliments venant des personnes croisées pendant l’essai, notamment de personnes adorant les vieilles automobiles. Beaucoup lui trouvent une jolie ligne et se verrait bien avec pour tous les jours, à côté de leurs anciennes. C’est bien la première fois que ça m’arrive avec une voiture électrique.

Modernité et tradition pour l’habitacle

En contraste ultime avec la couleur M Carbonschwarz, l’intérieur de notre modèle d’essai se pare de blanc Rauchweiss. Le contraste est saisissant, et l’ensemble très harmonieux se montre superbe ! On retrouve en option les commandes en cristal pour la commande de boites de vitesses, la molette « iDrive » de navigation dans les écrans. La même matière se retrouve également dans le bandeau lumineux parcourant la planche de bord et les portes, suivant les aérateurs. En contraste complet avec les commandes en cristal, notons les décorations de planche de bord en fibre de carbone.

Les sièges avants sont disposent de réglages électriques et offrent les fonction de chauffage et de ventilation. Les réglages principaux se réalisent via les commandes latérales près de l’assise alors que les réglages plus fins se font via l’écran central dans le menu associé. Le volant se règle en hauteur et en profondeur là encore de manière électrique. On retrouve le double écran courbe identique aux versions précédemment essayées, accompagné d’un affichage tête haute de très grand format.

BMW i5 Touring eDrive40

A l’arrière, rien de nouveau là encore. La place pour les passagers est très appréciable, tout comme le confort. Le deuxième rang profite d’une climatisation séparée « gauche / droite » contrôlable via le petit écran fixé sur la console centrale. Les sièges latéraux sont chauffants. Quatre ports USB-C permettent de recharger à peu près tous les appareils de vos passagers. On en retrouve deux sur la console centrale, et un dans chaque dossier avant. L’accoudoir central sert de dossier pour la cinquième place lors de petits trajets, ou s’ouvre pour laisser place à la trappe à ski, selon vos besoins.

Notons également la présence d’un immense toit panoramique fixe. Bien qu’il s’adapte à la luminosité extérieure pour contrôler l’impact du soleil sur le confort thermique de l’habitacle, un store roulant électrique permet de couper toute luminosité. Assez pratique pour les trajets de nuits avec les enfants pour éviter les reflets. Des stores (non occultants) sont également présents aux fenêtres arrière pour préserver un peu de discrétion à bord. Enfin le coffre n’est pas immense avec 570 L. Un petit rangement à l’arrière du coffre permet de stocker les câbles de charges, ou un sac souple. Enfin, une fois la banquette rabattue, vous pourrez charger jusque 1.700 L dans votre BMW i5 Touring.

Globalement, la présentation intérieure semble de meilleure facture que les modèles précédemment essayés (berline et break), avec un habitacle qui transpire la qualité et la robustesse.

BMW i5 Touring eDrive 40 : entre dynamisme et confort

Notre modèle d’essai, en motorisation eDrive 40 embarque un moteur électrique de 340 ch et 400 Nm de couple sur le train arrière. Le 0 à 100 km/h est effectué en 6.1 secondes (merci les 2.555 kg du break). Concernant la vitesse maximale, cette dernière est limitée à 193 km/h. Le tout est alimenté par une batterie de 81.2 kWh qui accepte les charges en courant continu jusque 205 kW.

En ville, le grand break allemand se comporte comme une grosse citadine. On remerciera pour cela les quatre roues directrices, ainsi que la direction précise et l’amortissement maîtrisé. Contrairement à bon nombre de (lourdes) véhicules électriques, ce n’est ni trop mou à rebondissement infini, ni trop raide. Le stationnement pourra se faire, pour les plus frileux, de façon automatique, alors que la marche arrière automatique sur le trajet emprunté à l’aller se montrera toujours diablement efficace et impressionnante !

Sur petites routes, la BMW i5 Touring se montre agréable. Le caractère de GT prend le dessus et jamais le break ne subit la route. Pour autant, le mode par défaut plutôt neutre en sensation de conduite rend la voiture un peu timide, notamment dans les courbes ou sur les bosses. Heureusement pour contrer tout cela, il y a le mode Sport. Là, l’i5 Touring se transforme. La réactivité à l’accélérateur et à la pédale de frein s’améliore. La direction s’alourdit un petit peu mais gagne en réactivité. Les côtés du siège conducteur se resserrent autour de la taille, pour améliorer le maintien latéral. La voiture enchaine les courbes et les virages. On prend un vrai plaisir à emmener ce break sur les routes secondaires.

Sur autoroute, si vous pouvez utiliser le mode Efficient (qui réduit les fonctionnalités de la voiture), ce dernier n’est pas nécessaire. En effet, la batterie permet théoriquement de réaliser jusque 555 km, de quoi largement rouler entre deux pauses de recharge. La BMW i5 Touring est une reine de l’autoroute. Elle est imperturbable et anticipe une bonne partie des « obstacles » et des changements de vitesses grâce à l’ensemble de ses aides à la conduite. En grande voiture allemande, elle aime les notions d’autobahn et de rigueur. En effet, lors des limitations de vitesses provisoires, si vous croisez une intersection mais que la limitation provisoire n’est pas rappelée, l’i5 accélère de nouveau jusqu’à la limitation théorique normale. Un rappel si nous le fallait de ses origines allemandes, où le système fonctionne ainsi.

La consommation moyenne sur nos 1.500 km d’essai s’établit à 19.8 kWh / 100 km. En ayant réalisé près de 1.200 km d’autoroute à 130 km/h, c’est plutôt très raisonnable. Cela amène à une autonomie moyenne réaliste de 380/400 km entre deux charges. Cependant ce n’est pas cette autonomie entre deux charges qui compte, mais le temps passer sur le trajet au global.

Et pour optimiser au mieux ce temps, l’i5 Touring peut compter sur son planificateur ultra précis. C’est simple, nous n’avons pas vu mieux à l’heure actuelle. (oui, nous avons entendu parler de Tesla mais ces derniers ne prêtent plus de voitures donc nous ne pouvons comparer). Le planificateur de la BMW nous a donc guidés sur nos longs trajets avec des pauses comprises entre 6 et 15 min. Globalement cela nous a à chaque fois laissé le temps d’une couche bébé ou d’un café, mais jamais le temps de faire les deux sans nous arrêter plus longtemps qu’annoncé.

BMW i5 Touring : une concurrence très restreinte

La BMW i5 Touring eDrive 40 démarre à 77.750 €. Notre exemplaire en finition M Sport Edition et aves ses « quelques » options, le total culmine à 99.650 €.

Concernant la concurrence, de qui se compose-t-elle ? Et bien du côté des breaks électriques, pas grand monde. En effet, avec ce niveau de taille et de prestations, seules deux concurrentes viennent en tête : l’Audi A6 Avant e-tron et la Porsche Taycan Sport Turismo. L’Audi A6 Avant e-tron en finition S-Line e-tron performance démarre à 74.810 €. Elle culmine à 104.500 € une fois optionnée de façon similaire. Elle offre 367 ch, jusque 709 km d’autonomie et une charge rapide jusque 300 kW. Concernant la Porsche Taycan Sport Turismo, elle démarre à 107.500 €, et culmine à 136.603 € avec les options similaires. Elle propose 408 ch, une batterie de 89 kWh et une charge jusque 270 kW pour 553 km d’autonomie.

Mais les plus grandes concurrentes de ces automobiles sont probablement … leurs dérivés thermiques. En effet, les BMW Série 5, Audi A6 (et Mercedes Classe E) existent aussi en thermique, et en Diesel. Une alternative intéressante car différente dans le monde d’aujourd’hui. Et surtout rassurante pour bon nombre des clients de ces grands breaks.

Notre avis sur la BMW i5 Touring eDrive 40 après 1500 km

La BMW i5 Touring est une incroyable voiture pour voyager. Jamais fatigante, elle vous emmènera dans un grand confort où vous irez. Véritable couteau suisse, elle saura aussi bien se faufiler en ville que cruiser sur l’autoroute. Son planificateur est d’une grande aide pour les grands trajets inconnu, permettant de partir sans stress et sans contraintes. C’est une voiture qui attire, dans laquelle on se sent bien, et qui change des sempiternels SUV… Des SUV qui n’ont rien à faire en électrique tant leur profil impacte les consommations. Et l’alternative de grand break que propose cette i5 Touring est très plaisante. Elle reste d’autant plus une vraie BMW, alliant à la fois modernité et traditions. De notre côté, nous sommes convaincu à 100% c’est certain. Vivement la future i3 Touring, basée sur la plateforme Neue Klass, dédiée à l’exercice.

Les +Les –
Un break électrique, enfin !Encore quelques plastiques creux
Le très bon planificateurUn prix complètement déraisonnable
Confort et tenue de routeUne consommation un peu élevée

Texte et photos : Antoine
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