Des compactes sportives, il y en a pléthore dans les grandes marques automobile ! Au milieu des 308 GTI, Mégane R.S., Golf GTI, i30N, S3 et compagnie, il ne faudrait pas oublier une rivale venue d’Espagne : la Seat Leon Cupra ! Même si elle n’arbore le logo Cupra qu’en finition et non en marque comme son grand frère Ateca, elle mérite évidemment qu’on s’intéresse à elle. Action !
Seat Leon Cupra : la carte de la discrétion
Au premier coup d’œil, il n’est pas forcément aisé de faire la différence entre une Leon FR et une Leon Cupra, si ce n’est le diffuseur arrière comportant une sortie d’échappement de chaque côté. La livrée de note modèle d’essai, gris magnétique, l’aide à rester très (trop ?) discrète. Pour autant, quand on regarde de plus près, quelques détails font la différence.
Des logos Seat cuivrés (pour faire la filiation avec le logo de la marque CUPRA), un monogramme CUPRA noir à l’arrière de la voiture ou encore des grilles de calandres spécifiques sont les seul changements au niveau carrosserie par rapport à une version FR. Autre chose importante sur notre modèle d’essai équipée du pack Performance, c’est la présence de jantes spécifique 19’’ (ici chaussées en Michelin Pilot Sport Cup 2), de bas de caisses proéminents et surtout d’un freinage Brembo avec disques sur bol. Ça annonce la couleur !
Intérieurement c’est une Leon plutôt classique. Outre le logo Seat cuivré sur le volant et la présence du logo CUPRA embossé sur les sièges en cuir, il est dur de faire la différence avec une version moins sportive. Notre modèle d’essai n’est pas équipé de l’option sièges baquets Top Sport Alcantara (facturée 1185€) qui, selon moi, apporte un réel intérêt dans une sportive. Au niveau du combiné d’instrumentation, on retrouve comme sur le reste de la gamme un Virtual Cockpit personnalisable selon nos préférences mais qui, hormis via un petit logo caché, ne possède pas d’interface réellement sportive. Une discrétion assumée sur le plan stylistique, mais qu’en est-il de la partie conduite ?
Pas aussi aseptisée qu’on ne le pense !
Le titre met dans l’ambiance immédiatement, vous connaissez déjà mon ressenti mais on va quand même prendre le temps de détailler ça ensemble. Si les véhicules du groupe Volkswagen sont réputés pour être relativement aseptisés, j’ai trouvé cette Seat Leon Cupra réellement intéressante sur la partie routière aussi bien en conduite classique que dynamique.
Les différents modes de conduite vous permettront de jouer sur plusieurs paramètres tels que la dureté de la direction, la dureté des suspensions, la cartographie moteur mais aussi… le blocage du différentiel de l’essieu avant. Ce système a été inauguré sur la VW Golf 7 GTI Performance. Il s’agit d’un différentiel à glissement limité contrôlé de façon électronique (eLSD). En réutilisant la technologie des coupleurs Haldex, cet eLSD peut doser le freinage du différentiel avant l’amorce d’un patinage d’une roue, ce qui n’est pas possible avec un LSD mécanique. En d’autres termes, ce différentiel corrige le tir avant même que le patinage n’apparaisse.
Dynamique : presque en tous points !
Notre modèle d’essai est équipé de la suspension pilotée DCC et de la boite de vitesse automatique DSG. C’est dans un confort très correct que vous pourrez envisager vos trajets quotidiens ou même les départs en vacances en famille. En effet, les jantes 19’’ et les pneus taille basse ne dérangeront pas si vous utilisez le mode Confort. Dès que vous passez sur un mode Sport ou Cupra, la voiture change de comportement et passe de la voiture de bon père de famille à celle du papa pressé. Direction plus dure, suspensions plus fermes, différentiel taré plus fort et, à mon grand désespoir, un faux son de moteur dans les hauts parleurs. Cette fausse note est incompréhensible, tout était pourtant très bien parti… En plus, cela n’est même pas désactivable dans les options.
Cette petite déception passée, il est temps d’aller sur routes de campagne. C’est d’ailleurs là que la voiture prend tout son intérêt. La Seat Leon Cupra accélère fort grâce aux 290ch tirés du 2.0 TSI qui sont bien présents. L’ensemble amène vite l’aiguille à des vitesses inavouables. Lorsque les virages arrivent, on commence à s’amuser ! Grâce aux freins Brembo à 4 pistons, la voiture freine fortement et déleste légèrement le train arrière ce qui la rend très joueuse. Le passage des courbes se fait sans encombre et sans bouger de la trajectoire grâce au très bon travail du différentiel. Ça fait vraiment plaisir de retrouver une voiture dans laquelle on ressent aussi bien la route quand on lui demande de le faire (via le mode dédié).
Seat Leon Cupra : où signe-t-on ?
Le gros avantage de la Leon, et dans notre cas Cupra, est tout de même le rapport qualité/prix. En effet, il est désormais difficile de dire que Seat est une des marques « bas de gamme » du groupe Volkswagen ! Les matériaux sont de bonne qualité, les ajustements propres et les moteurs identiques aux autres modèles du groupe. Il ne faut pas oublier non plus la très bonne habitabilité, avec de la place pour les passagers arrière, mais également un grand coffre. Le tout s’offre, qui plus est, à un prix si situant dans la fourchette basse de la concurrence. Avec un prix d’appel à 38.620€ pour la version Cupra, c’est par exemple 2000€ moins cher que sa sœur Golf GTI Performance (qui ne propose pourtant que 245ch) ou encore environ 6000€ de moins que sa plus grande rivale la Renault Mégane R.S. Trophy.
Vous l’aurez compris au fil de l’article, cette voiture m’a conquise par ses nombreuses qualités qui savent vous faire oublier ses quelques défauts. Au cours des 500 kilomètres passés avec la voiture, j’ai pris un réel plaisir à rouler avec, que ce soit juste pour me rendre sur mon lieu de travail ou sur les petites routes de campagne plus délicates. J’ai pu apprécier le travail de l’excellent châssis couplé aux pneus Pilot Sport Cup 2. J’ai noté une consommation moyenne aux alentours de 10l/100 km sur la durée de l’essai, ce qui est plutôt raisonnable. En faisant attention, celle-ci descend aisément sous les 8l/100 km. Seat a su trouver le bon équilibre confort / performance avec cette voiture et on espère que l’électrification de la gamme Seat/CUPRA ne viendra pas le perturber.
Vous trouverez ci-dessous l’intégralité des photos réalisées durant l’essai.
Texte et photos : Julien HUET pour Virages Auto
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