Quatre ans après notre premier essai, le SUV familial de la marque aux chevrons s’est refait une beauté. L’occasion pour nous d’en reprendre le volant. Motorisation différente, trajet différent, il est temps de vérifier si le comportement du Citroën C5 Aircross a changé avec le restylage ou si il garde toujours son confort inégalé. Essai Citroën C5 Aircross : quand confort rime avec confort.
Une image de marque respectée
Depuis notre dernier essai du Citroën C5 Aircross, la marque aux chevrons a bien évolué. Le petit frère C3 Aircross s’est déjà refait une beauté et le sommet de la gamme est désormais occupé par la C5 X. En bon restylage, le nouveau C5 Aircross reprend donc ici et là quelques attributs de ses congénères. La signature lumineuse avant à double étage disparaît au profit d’une nouvelle signature plus fine, discrète et élégante. Elle est reprise de celle inaugurée sur la C5 X, tout en étant ici moins ostentatoire et anguleuse.
Le dessin de la calandre et du pare-chocs perd un peu des rondeurs du C5 Aircross originel. Le thème de style de la marque a évolué, avec des lignes un peu plus franches et marquées. Les ouvertures ovales colorées en bas de pare-chocs disparaissent et laissent place à de fausses entrées d’air latérales qui conservent la ponctuelle de couleur. Dans l’ensemble, c’est un mélange plutôt cohérent entre les faces avant des C3 Aircross et C5 X. La filiation et la continuité de gamme est réussie.
Le profil n’évolue pas et conserve toujours les bumpers en partie inférieure des portes. Ceux-ci amènent également une touche colorée bienvenue. A l’arrière, Citroën modernise les optiques en incluant ici une forme plus géométrique aux feux arrières. Le dessin de la face arrière n’est pas le plus beau qui soit, ni le plus sophistiqué. Cependant, le moulage de la carrosserie permet d’optimiser le volume de chargement du coffre. C’est l’un des atouts majeurs de ce C5 Aircross, mais ça nous y reviendrons. Dans l’ensemble, peu de changements donc. La recette reste la même, malgré le regret de n’avoir pas profité du restylage pour apporter plus d’originalité. On y perd même avec l’absence au catalogue de teintes de carrosserie « originales », comme le Volcano Red de la précédente version.
Noir c’est noir, il n’y a vraiment plus d’espoir pour le Citroën C5 Aircross
A l’intérieur, c’est un peu le même ressenti. Le restylage apporte de la modernité, notamment au niveau de la planche de bord et de la console centrale. Quelques boutons et commandes disparaissent pour une lecture de l’habitacle plus claire. L’écran tactile prend désormais une place de choix. Précédemment entouré par les aérateurs centraux, il est ici mis au premier plan et s’offre même une petite fantaisie avec une découpe diagonale en haut à droite. Cependant, on perd en symétrie, c’est assez particulier. Pas d’évolution majeure non plus niveau équipement, connectivité ou aides à la conduite. Le système d’infodivertissement reste le même, le Citroën C5 Aircross ne bénéficiant malheureusement pas de la nouvelle génération introduite sur la C5 X. C’est dommage, surtout quand on sait que son cousin le DS 7 y a eu le droit à son restylage.
La sellerie est toujours aussi confortable, avec un vrai siège dans lequel on est bien assis et étonnamment bien maintenu. Mais déception là encore, c’est noir ou rien. Plus de teinte claire, ni de ponctuelle de couleur pouvant faire le lien avec la carrosserie extérieure. L’intérieur se configure uniquement en Wild Black, Urban Black, Metropolitan Black ou Hype Black. La dernière option apportant entre autre les sièges chauffants. Le reste de l’intérieur suit la même philosophie avec l’ensemble des matériaux noirs ou gris. Pour un véhicule qui se veut familiale et convivial, c’est tout sauf accueillant. Cela s’empire quand on se rend compte que ces matériaux ne sont pas non plus accueillant au toucher.
La reine du voyage
Heureusement pour les clients, le Citroën C5 Aircross tient ses promesses en terme d’habitabilité et de confort de ses occupants. A l’avant, de nombreux rangements sont présents et permettent de stocker tout ce dont on a besoin lorsque l’on prend la route. Mention spéciale au rangement sous l’accoudoir central, rafraîchissant, pouvant stocker plusieurs bouteilles d’eau. A l’arrière, les passagers sont toujours autant choyés. La banquette arrière offre trois vraies places individuelles, une vraie rareté sur le marché. La place centrale est même très accueillante puisqu’il n’y a quasiment pas de pont central pouvant gêner les jambes du passager. Chaque passager est donc logé à la même enseigne. Chaque place est coulissante pour ajuster l’espace aux genoux et inclinable pour s’adapter au confort de chacun. Les places arrières sont définitivement l’atout majeur du Citroën C5 Aircross.
Cela va de paire avec l’espace de chargement dans le coffre, autre atout majeur du C5 Aircross. En tant que père de famille et propriétaire d’un chien, je vous assure que le volume de chargement est un critère à prendre en compte avant chaque virée avec toute la tribu. Grâce à la banquette arrière coulissante évoquée précédemment, c’est 15 cm qui peuvent être alloués au choix au confort des passagers ou au volume de chargement. Le volume du coffre varie donc entre 580 et 720 litres sur les versions thermiques, et entre 460 et 600 litres sur la version hybride rechargeable. Un volume de chargement idéal permettant de loger deux valises et deux sacs ou, dans mon cas, une valise, une poussette et deux sacs.
La route, l’élément de prédilection du Citroën C5 Aircross
Une fois sur la route, il y a deux écoles, ceux qui adorent et ceux qui détestent. Pour détailler, on parle ici de la souplesse. Citroën, et ce depuis le tout début, mise tout sur le confort, avec de nombreuses innovations en ce sens. Avec le programme Citroën Advanced Comfort, c’est tout un ensemble d’éléments que le C5 Aircross embarque pour le bien-être de ses occupants. On retrouve en tête de liste les suspensions à Butées Hydrauliques Progressives, qui apportent ici la souplesse évoquée précédemment. Vendues comme créant un effet « tapis volant » sur la route, ces suspensions créent davantage une impression d’être sur un jeu à ressort. En ville, entre les changements de directions fréquents, les dos d’ânes et le revêtement rarement lisse, l’aspect montagne russe est très présent. La notion de confort est donc toute relative en fonction de votre oreille interne.
Sur voie rapide, c’est beaucoup mieux. La suspension est davantage à son aise et la conduite devient tout de suite moins pendulaire. Plutôt lourd avec 1760 kg à vide sur la motorisation Hybride rechargeable 225 ch ë-EAT8, le Citroën C5 Aircross assure son rôle de transport de troupes. Même une fois les passagers et leurs bagages chargés, la motorisation s’adapte pour rendre la conduite souple sans trop grimper dans les tours. C’est d’autant plus vrai lorsque le moteur électrique peut assister le moteur thermique. Un vrai plus pour le confort sonore. L’isolation acoustique justement est plutôt réussie, surtout grâce aux vitrages avant en verre feuilleté. Un vrai cocon, surtout en tout électrique. Le toit ouvrant panoramique est une option à sérieusement envisager, tant il apporte de la luminosité dans l’habitacle. Très spacieux, l’ouverture sur l’extérieur et la luminosité le rendent tout de suite plus accueillant.
Terminons sur les aides à la conduite, qui font de ce Citroën C5 Aircross une rouleuse presque parfaite. Equipé d’un large éventail de technologies d’aides à la conduite, le C5 Aircross permet au conducteur de déléguer presque entièrement la conduite, pour son propre confort. Régulateur de vitesse adaptatif et maintient dans la voie, entre autres, sont au programme. Cela permet de profiter du paysage et d’enchaîner les kilomètres en toute tranquillité.
Données et concurrence
Sur les 2000 km de l’essai, le Citroën C5 Aircross a effectué une consommation moyenne de 6,5 L/100 km. Equipé de la motorisation Hybride rechargeable 225 ch ë-EAT8, c’est plutôt convaincant étant donné les routes de montagne empruntées et l’autoroute effectuée batterie vide. Un score largement amélioré sur la dernière partie de l’essai avec une moyenne de 3 L/100 km de trajets urbains en ayant rechargé. Une consommation alignée sur celle réalisée lors de l’essai de la Citroën C5 X équipée de la même motorisation. Il faudra cependant passer régulièrement à la pompe si vous roulez chargé (passagers + bagages) et batterie vide à cause d’un réservoir d’essence tout petit… Pour une routière, peut mieux faire.
Face au Citroën C5 Aircross, on retrouve pléthore de concurrents. En voici quelques-uns ci-dessous.
- Citroën C5 Aircross Shine Hybride rechargeable 225 ch ë-EAT8 à partir de 50 180 € (optionné à 55 850 €)
- Peugeot 3008 GT Hybride rechargeable 225 ch e-EAT8 à partir de 50 410 € (optionné à 55 910 €)
- Opel Grandland GS Hybride rechargeable 225 ch e-EAT8 à partir de 47 450 € (optionné à 49 690 €)
- Jeep Compass Upland T4 240 ch BVA6 4XE à partir de 47 490 € (optionné à 50 219 €)
- Hyundai Tucson Executive Plug-in 265 HTRAC BVA-6 à partir de 51 850 € (optionné à 52 500 €)
- Kia Sportage GT-line 1.6 T-GDi PHEV 265 ch à partir de 51 790 € (optionné à 52 870 €)
- Ford Kuga ST-Line X 225 ch Hybride Rechargeable à partir de 49 900 € (optionné à 53 600 €)
- Toyota RAV4 Design Hybride Rechargeable 306 ch à partir de 51 950 € (optionné à 52 700 €)
Conclusion sur l’essai du Citroën C5 Aircross
Le Citroën C5 Aircross s’offre une seconde jeunesse avec ce restylage avant un très probable remplacement par la prochaine génération dans peu de temps. Malheureusement, la politique de réduction de coûts de Stellantis a eu raison du caractère original qui rendait le C5 Aircross si attachant. Est-ce uniquement ça ou est-ce aussi le fait que le style extérieur est rentré dans le rang, le faisant passer inaperçu face au modèle d’avant restylage ? En tous cas, le C5 Aircross n’en reste pas moins un véhicule idéal pour voyager. C’est là sans doute son gros point fort, tant le confort et les prestations en termes d’habitabilité ont pris le dessus sur l’aspect esthétique. Le meilleur ami des familles est un adversaire de taille, bien que certains de ses concurrents propose des motorisations plus économes ou des styles plus accrocheurs. Le Citroën C5 Aircross est la référence des SUV français, et ça on ne peut pas lui enlever.
Pour finir, retrouvez ci-dessous notre tableau récapitulatif ainsi que la traditionnelle galerie de photos de l’essai :
| Les + | Les – |
| Confort de conduite | Perte d’originalité |
| Rangements et optimisations à bord | Matériaux peu qualitatifs |
| Espace aux places arrières et coffre | Pas de mise à jour infodivertissement |
Texte et photos : Anthony
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