Nos lecteurs assidus la reconnaîtront sans hésiter une seconde. Après avoir essayé dans la variante coupé avec le V8 thermique et avec le V6 Hybride, il est l’heure de mettre la main sur sa déclinaison cabriolet de nouveau affublée du V8 thermique. En effet, comment ne pas finir l’été par une belle balade en cabriolet, au son d’un des derniers V8 atmosphérique au monde ? Place donc à l’essai de cette magnifique Lexus LC 500 Cabriolet. Essai Lexus LC 500 Cabriolet : La huitième merveille du monde ?

Une ligne magnifiée
On ne va pas se mentir, rare sont les gens qui trouvent à redire sur le look de cette Lexus LC 500, que ce soit dans sa version Coupé comme Cabriolet. Sorte de concept-car sur route, elle regorge de détails dans les moindres recoins pour en faire une voiture intemporelle. Il est dur de se dire que la version de série sortie en 2017 est issue d’un concept-car nommé Lexus LF-LC présenté en 2012 dont elle a quasiment tout gardé, jusqu’aux jantes. Bientôt 10 ans et pas une ride !

Pour l’année 2020, Lexus a décidé d’enlever le haut pour proposer la belle sportive dans une version Cabriolet que nous avons aujourd’hui à l’essai. Capote en toile à quatre couches, entièrement électrique et dont le mécanisme est bien caché, celle-ci s’ouvre en 15 secondes et ce jusqu’à 50 km/h. De quoi pouvoir ouvrir et fermer le toit en roulant à basse vitesse à la moindre éclaircie.

De la version coupée, elle garde tout, sauf le toit. Ce qui attristera peut-être les fans de carbone, qui s’affichait fièrement dans son plus simple appareil sur le toit du coupé. En contrepartie, on appréciera plus directement le son du V8. La sonorité a d’ailleurs légèrement évoluée par l’arrivée d’un FAP la faisant passer de 477 à 464 chevaux. Rassurez-vous, elle garde ce son caractéristique des V8 à 90° qui rappelle l’esprit nautique dans son « glougloutement ».
Un intérieur qualitatif
Peu de changements également pour la partie intérieure au niveau de la présentation. On retrouve ce coup-ci un intérieur cuir semi-aniline de couleur marron topaze du plus bel effet, associé au rouge radiant de l’extérieur. Hormis des détails comme les boutons d’ouverture du toit et de l’ouverture des 4 fenêtres cachés juste devant l’accoudoir, celui-ci est en tout point identique au Coupé.

Niveau équipement, on retrouve par contre quelques évolutions spécifiques à la LC 500 Cabriolet. En premier lieu, nous avons le Climate Concierge. Celle-ci adapte la température de l’habitacle en fonction de si l’on roule avec le toit ouvert ou fermé. Si vous accélérez fortement avec le toit ouvert, la température augmentera ainsi de manière automatique pour compenser le vent qui sera augmenté. Autre spécificité des plus appréciables, les sièges chauffants mais également rafraîchissant. Quoi de plus désagréable dans un cabriolet en plein été que d’avoir le dos collé au cuir par la chaleur ? Sur la LC 500 Cabriolet, ceci est de l’histoire ancienne !

Un moteur comme on n’en fait plus !
C’est le dernier gros point fort de cette Lexus LC 500 Cabriolet. Son V8 atmosphérique 5,0 litres de 464 chevaux et 530 Nm de couple. Une vraie utopie dans un monde où l’on parle d’écologie à longueur de journée. Mais quel bonheur d’avoir encore quelques plaisirs comme celui-ci. Couplé à la boîte de vitesses automatique Direct Shift à 10 rapports, les performances sont très bonnes et ce malgré un poids de 2055 kg. 0 à 100 km/h en 4,7s et vitesse de pointe auto limitée à 270 km/h. De quoi donner envie aux amateurs de sensations. Une fois lancé, vous pourrez compter sur des étriers de freins 6 pistons à l’avant et 4 pistons à l’arrière pour stopper la bête. Mais assez parlé technique, voyons voir ce qu’elle donne sur la route !

Avec une telle gueule, on ne sait trop quoi penser. Véritable sportive ou GT ? La réponse est peut-être les deux ! Selon le rythme que l’on souhaite donner à la conduite, la voiture se métamorphose littéralement. Tantôt calme à profiter du soleil en écoutant une musique douce, tantôt survolté à enchaîner les virages plaqués au sol, elle sait tout faire. Et c’est une de ses grandes qualités. Notez toutefois que contrairement à sa sœur coupé, elle perd les roues arrières directrices. Des barres de renforts ont été ajoutées sous la caisse pour améliorer la rigidité de l’ensemble. Le différentiel autobloquant mécanique Torsen reste quant à lui de la partie et se ressent bien lorsqu’on l’on passe des courbes un peu vite.

L’amortissement est bien taré, les sièges sont confortables et bien enveloppants. Quel bonheur de rouler avec cette LC 500 Cabriolet ! En conduite « souple », comptez une consommation moyenne aux alentours de 10 l/100km. Ce qui est plus que raisonnable à la vue du moteur et du poids. Lorsque vous réveillez le monstre et conduisez en mode Sport, on frôle alors les 25-30 l/100kms… deux poids, deux mesures !
Alors cette merveille ?
Si l’on se réfère au site Lexus, il indique « L’équipe de design du LC Convertible a été confrontée à un double défi : créer le plus beau cabriolet au monde, que la capote soit relevée ou abaissée. ». Je pense à croire que c’est un défi relevé haut la main ! Cette voiture a été une incroyable découverte pour moi. Seul point noir à l’équation… le prix. Il s’affiche à 133.490€ pour notre modèle d’essai, auquel il faudra encore ajouter le malus qui plombe un coup de plus l’addition. Concurrente directe de voitures comme la Classe S Cabriolet ou la BMW Série 8 Cabriolet, on pourrait également la comparer dans son coté GT à des modèles plus prestigieux tels que l’Aston Martin DB11 ou la Porsche 911. Et là, le prix deviendrait presque raisonnable, surtout avec ce V8.
Un choix qui peut sembler totalement déraisonnable au départ mais qui vous donnera à coup sûr un grand sourire aux lèvres à chaque démarrage et vous permettra de ne pas avoir la même voiture que votre voisin ! Alors oui je valide, a mes yeux c’est bien la huitième merveille du monde.
Retrouvez l’ensemble des photos réalisées pendant l’essai dans la galerie ci-dessous :
Texte et photos : Julien HUET pour Virages Auto
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