Skip links

Essai Opel Grandland Electrique : le SUV électrique en toute simplicité

Opel renouvelle et modernise son SUV familial, le Grandland. Après une première génération efficace sans être révolutionnaire, le nouvel Opel Grandland arrive sur un marché toujours plus concurrentiel. Son atout ? Une offre multi énergie grâce à la plateforme STLA Medium de Stellantis. Cela permet au Grandland d’être commercialisé en MHEV, PHEV et 100% électrique. C’est d’ailleurs cette dernière motorisation que nous avons à l’essai aujourd’hui. Essai Opel Grandland Electrique : le SUV électrique en toute simplicité.

Entre classique et modernité

Le nouvel Opel Grandland est dans la lignée de l’ancien, avec une face avant tout en rondeurs. La nouveauté majeure vient du nouveau bandeau lumineux qui parcourt la face avant, le 3D Vizor. Il apporte du modernisme et une finition futuriste. Présenté sur le concept Opel GT X Experimental, il fait la jonction entre les deux optiques avants pour ne faire qu’un. La pièce transparente dissimule un bandeau lumineux ainsi que le blason Opel, lui aussi lumineux. On ne connait pas la durée de vie d’une telle pièce de carrosserie mais on n’a pas envie de la changer (comme sur la Renault 4 dont l’essai arrive prochainement).

L’arrête centrale sur le capot fait le lien avec le feu stop en position centrale de la face arrière. Si la face avant est ronde et proche de celle des autres modèles de la marque, la face arrière elle évolue en profondeurs. Beaucoup plus anguleuse et moderne, elle accueille également un monogramme lumineux. Cette fois ce sont les lettres O P E L qui s’éclairent avec un effet 3D très réussi. L’Opel Grandland se la joue moderne également sur la dénomination du modèle. L’inscription Grandland est directement embossée dans la tôle du hayon. Ce n’est pas très discret mais c’est plus original que le classique badge chromé.

Pour le reste, rappelons que le nouvel Opel Grandland mesure 4,65 m de long, soit 18 cm de plus que la génération précédente. 18 cm qui lui donnent un look plus élancé et qui favorisent l’espace à bord. Le nouveau Grandland conserve un statut de SUV urbain malgré les arches de roues prononcées en noir brillant. Les très belles jantes 20 pouces diamantées apportent elle aussi une touche de modernisme tout en étant plus classiques que les cousines de chez Peugeot.

Le nouvel Opel Grandland est dans la course

A l’intérieur, pas de surprise, on se retrouve dans une Opel. Le tableau de bord, dans sa globalité, est similaire à celui de l’Opel Astra ou du nouveau Frontera. L’Opel Grandland, en temps que haut de gamme, a cependant ses spécificités.

Premièrement, et c’est sans doute l’élément le plus différenciant, l’Opel Grandland introduit un grand écran tactile 16 pouces. Cet écran, aussi présent sur la DS N°8 ou la Jeep Compass, est orienté vers le conducteur pour une meilleure ergonomie. Le marché automobile se remplit de planches de bord avec des écrans toujours plus grands. Opel se devait de riposter et c’est chose faite. Le système d’infodivertissement est le même que sur les autres marques du groupe Stellantis. Comme chez DS ou Jeep, une partie de l’écran à l’extrémité droite est dédiée au passager. Cette zone, peu atteignable par le conducteur, permet d’afficher en permanence des widgets de « supervision ». On y retrouve l’heure, le média en cours, la répartition d’énergie ou la qualité de l’air. Certains la trouvent peu utile et préfèrent avoir un affichage plein écran sur toute la surface, d’autres y trouvent un intérêt pour du multi-tâche.

Toujours dans le domaine numérique, la deuxième spécificité est l’apparition d’un combiné digital plus petit que sur les autres voitures de la marque. Si l’écran central grossit, le combiné d’instrumentation lui diminue pour n’afficher désormais que les informations essentielles. C’est tout aussi confortable et cela évite les contenus ou les animations inutiles. Un affichage tête-haute accompagne également le conducteur. Il permet d’afficher directement sur la route, dans le pare-brise, la vitesse, la navigation ou encore les aides à la conduite. C’est encore plus confortable, et désactivable pour ceux qui ne supportent pas la présence d’informations dans leur champ de vision.

Dernier changement avec l’arrivée d’un nouveau volant. La jante est très fine, ce qui surprend au premier toucher. Esthétiquement ce volant est réussi, avec le rappel du Vizor cette fois-ci en partie inférieure. Le volant est étonnamment confortable et se manie du bout des doigts. En revanche les commandes sur volant sont capacitives, ce qui veut dire qu’il ne s’agit pas de boutons individuels mais d’une surface complète qui s’enfonce aux pressions des doigts. Premièrement, cela rend plus complexe l’utilisation des commandes en conduite, car identifier où se trouve chaque fonction devient plus compliqué. Deuxièmement, le plastique gris brillant utilisé est très peu qualitatif à l’œil et au toucher. De plus les reflets du soleil rendent parfois illisible les pictogrammes des commandes.

Des défauts ici et là

L’ensemble de l’habitacle suit d’ailleurs cette même logique. C’est moderne mais assez peu qualitatif. Tout est gris, brillant ou plus ou moins mat. Heureusement quelques tissus, gris eux aussi, viennent casser cette monotonie. Ils sont eux très agréable au toucher et judicieusement disposés sur les garnitures de portes et le tiroir permettant d’accéder à la recharge nomade. Une fois en charge, le téléphone est à peine visible, caché derrière une surface semi transparente. Si on ne peut pas lire une notification ou un message entrant, on devine cependant quand le téléphone se réveille.

L’assemblage global de ce modèle laisse cependant à désirer. Les jonctions de matériaux sur la console centrale, les inserts décoratifs sur la planche de bord ou encore les ailettes d’aérateurs, tout bouge et craque. On a vraiment l’impression que tout va nous rester entre les mains. Même si elle semble mal collée, la petite pièce décorative située derrière l’écran fait un clin d’œil à l’arrête de capot. Parfaitement alignés, les deux éléments assurent la continuité avec le feux stop arrière.

Faute de place pour faire passer les conduits d’aération dans le dessin de la planche de bord côté conducteur, et par soucis de symétrie, les aérateurs se retrouvent désormais dans les portes. Cela donne un petit côté sportif, comme sur les supercars où tout est réparti de part et d’autre du conducteur. C’est une bonne idée. Cependant du fait de la proximité avec le visage, l’air pulsé arrive trop fort, même au minimum.

Le Grandland enfin devenu grand

Sur une note plus positive, la sellerie est plutôt confortable bien qu’un peu ferme en comparaison d’autres modèles essayés récemment. Avec la finition Tissu / TEP Bird Light grise (encore) de notre version d’essai, les occupants du premier rang disposent de sièges réglables électriquement et chauffants. Une sellerie premium en cuir Nappa perforé noir est disponible en option à 2 900 €. Elle apporte les sièges avant chauffants, ventilés et massants ainsi que la banquette arrière chauffante.

A l’arrière c’est un peu plus raide mais l’espace aux genoux est au dessus de la moyenne. De quoi emmener facilement deux adultes de grande taille en mode tout confort. On regrette presque de ne pas retrouver une banquette coulissante, tant la place est grande. Cela aurait permis de gagner en volume de coffre qui est acceptable mais aurait mérité quelques centimètres supplémentaires.

Le coffre du nouvel Opel Grandland justement offre un volume de 550 litres, soit 36 litres de plus que la précédente génération. C’est un pas en avant qui permet au nouvel Opel Grandland de se positionner en véritable SUV familial. Le plancher du coffre peut se régler sur deux niveaux différents, afin de favoriser le volume ou bien la praticité avec un seuil de chargement plus ou moins haut. Enfin, et parce qu’en tant que modèle multi énergie, l’Opel Grandland ne dispose pas de coffre avant. Un double fond permet malgré tout de pouvoir ranger les câbles de chargement.

L’Opel Grandland électrique à l’aise sur la route

Sur la route, l’Opel Grandland s’en sort très bien. En ville premièrement. Si son gabarit est en hausse, sa maniabilité reste très correcte. Notre Opel Grandland électrique d’essai est motorisé par un moteur électrique de 157 kW (213 ch). En conditions urbaines c’est suffisant et confortable, permettant de bonnes relances sans pour autant faire grimper la consommation. La maniabilité est sans doute son point fort, avec un volant très léger et précis à prendre en main. On a parfois l’impression que les roues arrières sont directrices, comme sur un Renault Austral.

La position de conduite est elle aussi agréable. Ni trop haute, ni trop droite, elle permet de bien voir la route et le grand écran. L’affichage tête haute permet de superviser le trajet sans stress. En revanche, l’Opel Grandland reste une Opel : l’amortissement est assez rigide. Cela rend la conduite urbaine fatigante à cause des trop nombreux ralentisseurs.

Sur autoroute c’est un peu plus délicat. Si la puissance est tout de même suffisante, effectuer un dépassement soudain ou une accélération rapide devient un peu plus compliqué. Les 2,2 tonnes du véhicule se font sentir et le moteur est vite au pic de ce qu’il peut délivrer comme puissance. L’Opel Grandland électrique 213 ch annonce une consommation WLTP de 17,1 kWh/100 km. Si l’on veut rester dans ces valeurs, il faudra donc être patient et ne pas avoir le pied trop lourd.

Les aides à la conduite sont connues et au niveau des attentes et de ce que fait la concurrence généraliste. Comme d’habitude on a le droit à un régulateur de vitesse adaptatif, une lecture des panneaux relativement fiable et un système de maintien dans la voie pas trop punitif. Comme toutes les voitures actuelles, beaucoup d’alertes sont actives par défaut mais elles sont ici assez peu intrusives et désactivables au besoin.

Des performances électriques dans la moyenne

La conduite au globale est donc assez plaisante sans pour autant être saisissante. La tenue de route est bonne grâce à la suspension raffermie et il n’y a pas de sensation de roulis dans les virages, même à haute vitesse. L’insonorisation n’est pas la meilleure expérimentée. Heureusement une option Pack Confort est disponible contre 1 600 €. Ce pack permet de bénéficier des vitres latérales avant feuilletées et acoustiques ainsi que du système audio premium Focal avec 10 haut-parleurs.

L’Opel Grandland électrique à l’essai aujourd’hui dispose d’une batterie de 73 kWh, offrant théoriquement jusqu’à 520 km d’autonomie. Durant notre essai de près de 1500 km, la consommation moyenne s’établit à 17,7 kWh/100 km sur un parcours mélangeant autoroute, centre urbain et région parisienne. On se rapproche donc très près de la consommation homologuée en cycle WLTP annoncée plus haut. L’autonomie tourne donc plutôt autour des 400 km que 520, malgré le pied léger. Une autonomie qui impose ainsi une charge intermédiaire lors de chaque long trajet.

L’architecture en 400 V autorise une charge jusque 160 kW en charge rapide. Sur borne Ionity en plein été, nous avons mesuré un pic à 140 kW avant une charge stabilisée à 80 kW. De quoi permettre de prendre son temps sur les aires d’autoroute pour les enfants. Comptez 30 min pour charger de 20 à 80%. On espère juste qu’en hiver l’Opel Grandland ne se comporte pas comme un Skoda Enyaq

Comme tous les véhicules connectés actuels, une application smartphone permet de suivre à distance la charge et le statut du véhicule. Sans être aussi complète ni fluide que celle utilisée lors de l’essai du Kia EV9, elle offre cependant les fonctionnalités principales. Elle permet notamment de suivre le niveau de charge et la durée restante ou encore de programmer la charge différée pour une recharge domestique. A noter que la vitesse de charge s’affiche ici en km par h et non en kWh. C’est astucieux et cela permet de mieux comprendre l’autonomie récupérée en charge.

Les SUV électriques en force

Le nouvel Opel Grandland, comme ses cousins les nouveaux Peugeot 3008/5008, nouveau Citroën C5 Aircross et nouveau Jeep Compass, est disponible en offre multi énergie. Ainsi quatre motorisations sont proposées sur le nouvel Opel Grandland.

En entrée de gamme se trouve une motorisation 1.2 Turbo Hybrid 136 ch, disponible à partir de 34 680 €. Vient ensuite la motorisation Hybrid Rechargeable 195 ch disponible à partir de 40 550 €. Notre Opel Grandland électrique 157 kW (213 ch) et sa batterie de 73 kWh est affiché à partir de 41 020 € en finition Edition ou 41 870 € en finition GS comme essayé aujourd’hui. Une version avec un pack batterie de 82 kWh devrait bientôt venir renforcer l’offre électrique, poussant l’autonomie jusqu’à 700 km. Pour finir, l’Opel Grandland Ultimate coiffe la gamme. Fort de 320 ch (240 kW) et équipé de deux moteurs électriques, il offre cependant une autonomie moindre de seulement 484 km WLTP. Cette version est affichée à 48 168 €.

Au rayon concurrence, l’Opel Grandland électrique fait une guerre interne avec ses cousins de Stellantis. Le Peugeot E-3008 Allure 157 kW (210 ch) s’affiche à partir de 43 590 €. Plus petit mais esthétiquement plus marqué, que l’on aime ou pas, le nouveau Peugeot E-3008 se démarque par une silhouette plus atypique et un intérieur d’avantage orienté sur la modernité. La version grande autonomie 170 kW (230 ch) avec sa batterie de 97 kWh est elle disponible à partir de 46 990 €.

Le nouveau Citroën C5 Aircross en finition You motorisé par le même moteur de 157 kW (210 ch) est affiché à 40 290 €. Sans doute le rival le plus proche du Grandland, le C5 Aircross est légèrement plus abordable. Il se montrera aussi plus confortable sur la route. Il offre également plus de volume de coffre, de quoi finir de convaincre les familles en demande de polyvalence.

Chez Hyundai, le IONIQ 5 mesure exactement la même taille que l’Opel Grandland. Moins SUV, il offre un intérieur plus spacieux. Disponible uniquement en électrique, il s’affiche à partir de 44 800 € en version 125 kW (170 ch) pour une autonomie théoriquement équivalente. Chez Kia, c’est l’EV5 qui se positionne en face de l’Opel Grandland. Egalement uniquement électrique, l’EV5 séduira par son look futuriste proche de celui de l’EV9. Avec 218 ch et une petite batterie de 60,3 kWh, l’EV5 devrait proposer une autonomie également similaire.

Chez Volkswagen c’est l’ID.4 qui fait office de SUV électrique abordable. Plus petit que l’Opel Grandland, il s’affiche à partir de 41 500 € avec une motorisation bien inférieure. Il faudra jouer au jeu des options pour avoir une configuration un minimum efficiente en version 210 kW (286 ch). Comptez un prix légèrement supérieur de 45 990 €.

Conclusion

Le nouvel Opel Grandland se montre donc être un choix intéressant pour ceux qui ne veulent pas casser la tirelire et qui se fichent d’avoir le dernier SUV visuellement à la mode. Comme son prédécesseur, le nouvel Opel Grandland séduit par son look passe partout rehaussé de quelques touches de modernité. Le véhicule est simple d’usage, sans artifices technologiques. L’autonomie et les performances électriques sont largement suffisante pour un usage quotidien. Il faudra cependant s’armer de patience si vous traversez la France pendant les vacances.

Le nouvel Opel Grandland illustre bien la force de frappe de Stellantis. Il se base sur une plateforme multi énergie offrant des alternatives pour tout le monde, tout en étant suffisamment différent de ses homologues des autres marques. Conçu pour ceux en demande d’espace dans un volume sous les 4,70 m, le nouvel Opel Grandland offre ainsi polyvalence et simplicité.

Retrouvez ci-dessous la galerie photo habituelle ainsi que le tableau récapitulatif des points les plus marquants.

Les +Les –
Silhouette moderniséeMatériaux et assemblage peu qualitatifs
Polyvalence / simplicitéAutonomie un peu juste pour un SUV familial
Alternatives multi énergieConfort en ville

Texte et photos : Anthony
Rejoignez-nous sur FacebookInstagram