Pour cette première plongée dans l’univers Xpeng, nous prenons le volant du G9, le gros SUV venu de Chine, ici en version Performance. Riche de nombreux équipements technologiques, d’une autonomie théorique de 520 km et d’une puissance de 405 kW (551 ch), le Xpeng G9 s’attaque aux concurrents premium avec une fiche technique à en faire pâlir plus d’un. Qu’en est il vraiment sur la route et au quotidien ? C’est ce que nous sommes allés vérifier à son volant pendant plusieurs jours. Essai Xpeng G9 Performance : comme à la maison, mais sur la route.
X quoi ? Qu’est ce que c’est ?
Si la marque Xpeng ne vous dit rien, c’est normal. Xpeng, ou Guangzhou Xiaopeng Motors Technology pour la version longue, est une marque automobile encore très jeune. Elle est crée en 2014 à Guangzhou en Chine par d’anciens membres de GAC Motors, Alibaba et Xiaomi. La marque se concentre au début sur le marché chinois et lance la commercialisation de ses premiers modèles en 2018. En 2020, Xpeng s’implante en Norvège et commercialise un petit SUV compact, le G3. Non sans difficultés, Xpeng persiste et conquière la Suède. Viennent ensuite le Danemark et l’Allemagne où la marque implante ses bureaux européens. Aujourd’hui, Xpeng est présent en France et ne compte pas s’arrêter là. La gamme propose deux modèles en Europe, le G6 et le G9 à l’essai aujourd’hui.

Soyons francs dès le départ. Si vous êtes un amateur de belles carrosseries ou de lignes dessinées par les carrossiers italiens de renom, passez votre chemin. Xpeng, comme bon nombre d’autres constructeurs chinois, respecte certains codes de design qui sont propres au marché national. Pureté, dessin fluide et sans cassures, rares sont les constructeurs qui brisent ces règles. Pour revenir sur notre marché européen et ce qu’on a l’habitude de croiser sur nos routes, ce Xpeng peut sous certains angles ressembler à un Range Rover Velar avec une face avant évoquant Hyundai.

Le style du Xpeng G9
Comme évoqué plus haut, le Xpeng G9 représente de haut de la gamme actuellement sur notre marché. Il mesure 4,89m de long, 1,93 m de large et 1,67m de haut. Avec ces dimensions, inutile de préciser qu’il est imposant. Surtout monté sur ces énormes jantes 21 pouces à 16 branches qui pourraient sortir tout droit de chez Maybach tellement le dessin et le centre de jante chromé sont beaux. La face avant est imposante, verticale et futuriste avec ce large bandeau lumineux et ces énormes blocs optiques. La très belle teinte Kaitoke Green Matte, disponible uniquement sur la version Performance, est du plus bel effet. Elle permet au Xpeng G9 de faire moins cheap, ce que tout le monde a en tête lorsque l’on évoque une voiture chinoise.



Le profil de ce Xpeng G9 est plutôt classique. On apprécie les poignées affleurantes et rétractables qui mettent tout de suite ce G9 dans la catégorie premium. Les vitres sans cadres sont également un détail haut de gamme. On remarque également qu’un grand nombre de caméras entourent le Xpeng G9. 11 au total pour être précis, pas toutes élégamment dissimulées. Mais cela présage des aides à la conduite extrêmement efficaces non ? On en reparlera plus tard. Pour finir le tour extérieur, la face arrière est très simple elle aussi. L’élément marquant est là encore cette barre transversale lumineuse qui ne fait qu’un avec les deux phares latéraux. C’est commun et déjà vu mais c’est cohérent de la face avant.

Accueil à bord
Monter à bord de ce Xpeng G9 est une vraie expérience haut de gamme. Pour commencer, la voiture s’abaisse lorsque l’on s’en approche. Ce Xpeng G9 Performance dispose de la suspension pneumatique intelligente. La hauteur de caisse s’ajuste automatiquement et l’un des cas d’usage est la montée à bord / sortie du véhicule. La voiture s’abaisse automatiquement pour faciliter l’accès à bord des passagers, avant de reprendre sa position initiale. La colonne de direction et le siège conducteur ont également une cinématique spécifique pour faciliter l’accès à bord en se rapprochant une fois que la portière se ferme. D’ailleurs pas besoin de claquer les portes, elles sont toutes équipées de la fermeture automatique soft close.

Nous voici donc à bord. Les sièges sont extrêmement confortables. L’assise est moelleuse sans que l’on s’enfonce dedans, tandis que la nuque bénéficie de son petit coussin d’appoint. Tous les passagers sont choyés à la même enseigne. Les sièges avant sont chauffants, ventilés et massants. Ils sont réglables électriquement dans tous les sens avec en prime un réglage du support de cuisse. Tout le monde saura trouver sa position. Les passagers arrières bénéficient également du coussin de nuque sur l’appui-tête, de sièges chauffants et massants ainsi que du réglage de l’inclinaison du dossier et du support de cuisse. De quoi voyager en première classe à l’avant comme à l’arrière. Tous ces équipements font partie d’un pack siège et audio premium en option à 3 990 € qu’il est indispensable de prendre si vous souhaitez voyager dans une autre dimension.


Revenons au poste de conduite. Si vous êtes réfractaire aux écrans dans les voitures, passez votre chemin. Le Xpeng G9 est sans doute l’une des voitures avec la plus grande surface d’écran sur le marché. Nous reviendrons en détails par la suite sur le contenu de ces écrans. La planche de bord est ultra épurée et minimaliste. Il n’y a aucun bouton. L’intérieur teinte terre battue n’est pas au gout de tout le monde. Heureusement un intérieur noir et un intérieur gris diamant plus clair existent pour rester dans le classique.
Le volant est lui aussi minimaliste et plutôt élégant avec une finition aluminium en partie inférieure. La prise en main est idéale et le peu de commandes tombent immédiatement sous les doigts. L’assemblage des matériaux semble de bonne facture à l’œil et au touché. Le mélange de plastique noir laqué, gris aluminium, simili cuir gris mat et terre battue est plutôt réussi. C’est bien plus qualitatif que chez les concurrents.


Comme en classe affaire à bord du Xpeng G9
L’espace à bord est immense. Impossible de se sentir à l’étroit dans ce Xpeng G9. De nombreux rangements sont disponibles dans les portes ou la console centrale. La partie inférieure de cette dernière offre un large espace pour stocker un sac à main. La partie supérieure offre quant à elle deux portes gobelets, un accoudoir moelleux dissimulant un profond rangement et deux chargeurs à induction. Ils sont ventilés pour éviter toute surchauffe lorsque les appareils chargent. La sensation d’espace à bord s’accentue grâce aux larges surfaces vitrées. La pièce maitresse est sans doute le toit panoramique vitré offrant une grande luminosité jusqu’aux places arrières. Pas de crainte à avoir en plein été, il est isolé thermiquement et anti UV.

Les places arrières ne sont pas en reste niveau confort et espace à bord. Comme évoqué précédemment, les sièges arrières sont chauffants et massants et le dossier de la banquette 60/40 est inclinable individuellement. Les deux sièges ont également leur propre réglages du support de cuisse. Voyager à l’arrière de ce Xpeng G9 est une véritable expérience de classe affaire. Et comme en classe affaire, il y a de la place pour tendre ses jambes. Même un basketteur y serait à l’aise. Avec le coussin d’appui-tête, c’est la sieste assurée.
Le Xpeng G9 ne boude pas non plus le volume de chargement. Le coffre offre un volume de 660 L. C’est beaucoup mais c’est dans la moyenne des véhicules de cette taille. Le Xpeng se démarque en revanche par sa suspension pneumatique intelligente qui peut aider dans le chargement / déchargement du coffre. Abaissé systématique à l’arrêt, une commande est disponible dans le coffre pour régler la hauteur du véhicule et donc du seuil de chargement. Cela permet une plus grande aisance pour décharger ses courses ou charger de lourdes valises par exemple. Le coffre avant offre lui 71 L de chargement et est à privilégier pour ranger les câbles de chargement.


Système embarqué dernier cri
Il est temps maintenant de passer à la pièce maitresse de ce Xpeng G9, son système embarqué et l’écosystème qu’il offre aux personnes à bord. Deux immenses écrans tactiles de presque 15 pouces chacun sont présent et regroupe l’ensemble des fonctionnalités à bord. Tout est tactile. Etant utilisateur Apple, je retrouve dans le système Xmart OS beaucoup de points communs avec macOS. La gestion des application principales avec la barre de commande personnalisable en bas de l’écran est similaire et très pratique. Vous pouvez choisir d’y mettre ce que vous voulez. Vous pouvez comme moi y mettre les applications principales d’une voiture, à savoir la navigation, le média, la climatisation etc, ou décider de tout enlever et ne mettre que vos applications vidéos préférées, c’est possible.
La gestion des commandes de connectivité en haut à droite de l’écran est également très simple d’utilisation. En un clic on active et on appaire son téléphone, on paramètre le réseau Wifi etc. D’une manière générale, le système embarqué est conçu comme celui d’un ordinateur ou d’une tablette. Cependant, énormément de réglages sont disponible ici. Cela demande un temps de découverte et de paramétrage un peu long avant de prendre la route.
Le système est hyper fluide et offre plusieurs propositions d’affichage. A l’arrêt en position P vous retrouvez votre véhicule avec des raccourcis pour déverrouiller les portes, ouvrir le coffre ou encore ouvrir la trappe de chargement. Une fois la position D engagée on bascule dans la vue environnante, avec la représentation de tout ce qui nous entoure, vu et interprété par les caméras et capteurs du véhicule. C’est impressionnant de précision et de réalisme. On y voit les obstacles, les autres véhicules, les piétons, les cyclistes, les deux roues. Tout est représenté avec une fidélité plutôt correcte.

Cette vue est également très utile lorsqu’il vient le moment de se garer. Si les caméras de recul qui permettent de voir à 360° autour et sous la voiture sont un peu décevantes en terme de qualité, la fonctionnalité de stationnement automatique est elle très efficace. La détection des emplacements libres est fidèle et la manœuvre automatique est très rapide, bien plus que chez bon nombre de concurrents où il est souvent plus rapide de le faire manuellement. Ici la voiture est prudente mais n’hésite pas à y aller. Les rétroviseurs se rabattent d’ailleurs automatiquement si l’emplacement se révèle un peu restreint pour le G9, qui n’est pas petit rappelons le.

Xpeng G9 : véritable salle de concert
Rouler dans ce Xpeng G9 est un vrai plaisir. Déjà parce que la voiture est extrêmement confortable rappelons le, mais aussi car la sérénité règne à bord. Les bruits d’air et de roulement sont incroyablement bien filtrés. L’insonorisation est optimale et permet de profiter pleinement du système audio Dynaudio. Par défaut, le Xpeng G9 dispose de 8 haut-parleurs. Avec l’option sièges et audio premium évoquée auparavant, l’expérience d’écoute est tout autre. Pas moins de 20 haut-parleurs dissimulés dans l’habitacle permettent une expérience signée Dolby Atmos. Le système audio Xopera, conçu en collaboration avec Dolby, offre une qualité et une immersion d’écoute comme rarement présente dans un véhicule. Seuls le système Burmeister présent chez Mercedes ou le système 4D Diamond Sound Bowers & Wilkins de BMW peuvent concurrencer.


Les deux tweeters sur la planche de bord sont escamotables avec une cinématique dédiée lors de l’entrée à bord. Il sont également éclairés et synchronisés avec le reste de l’éclairage d’ambiance. Tout l’éclairage d’ambiance de l’habitacle, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière, se synchronise sur la musique écoutée. Cela permet d’avoir un effet boîte de nuit un peu gadget il faut le dire, surtout la nuit. On peut bien évidement le personnaliser et choisir un éclairage fixe ou pulsant. Le reste de l’expérience audio est en revanche très complète, avec une application Concert Hall qui permet d’expérimenter plusieurs ambiances et de ressentir la spatialisation sonore comme dans un studio professionnel.


Le conducteur bénéficie également de 2 petits haut-parleurs présents dans l’appui-tête. Cet ajout permet d’isoler quelques sons uniquement pour le conducteur. Il y a d’ailleurs trois modes en ce qui concerne ces haut-parleurs d’appui-tête. Le conducteur peut au choix être en mode Partagé dans lequel les consignes de navigation, le média et les appels téléphoniques sont diffusés dans tout l’habitacle. Le mode Conduite dans lequel les consignes de navigation et les appels téléphoniques sont diffusés dans l’appui-tête tandis que le média est joué dans l’habitacle. Enfin le mode privé permet de tout diffuser uniquement dans l’appui-tête. Pratique si vos passagers à bord dorment par exemple. Cela évite qu’ils soient dérangés par ce que vous écoutez. A noter que le Xpeng G9 passe automatiquement du mode Partagé au mode Conduite si il détecte ou non un passager à bord.
Pour finir, 2 haut-parleurs sont également présents à l’extérieur du véhicule pour profiter du G9 comme d’une enceinte et écouter sa musique en dehors du véhicule. La qualité audio n’est pas au rendez-vous mais l’idée d’utiliser le véhicule même lorsqu’il est à l’arrêt est intéressante.
Comme à la maison
Le Xpeng G9 est un véritable salon roulant. Premièrement parce qu’il permet de vraiment se sentir comme dans son salon. Et comme dans son salon, on peut y dormir. Les sièges peuvent s’incliner à plat, offrant une surface suffisante pour y installer un matelas gonflable disponible en option sur le marché chinois. Un mode Nuit est disponible et permet de gérer l’éclairage d’ambiance, la climatisation et une ambiance sonore durant la nuit. Idéal pour les amateurs de camping.
Si dormir dans votre voiture n’est pas dans votre habitude, vous êtes peut-être adepte des siestes express ? Là encore Xpeng à la solution. Un mode Pleine Conscience invite à la détente en inclinant légèrement le siège et en plongeant le conducteur et le passager avant dans un salon de détente. Les écrans diffusent des vidéos de nature tandis qu’une ambiance sonore relaxante invite à la relaxation. Il y a le choix entre deux ambiances naturelles et quatre programmes de relaxation avec des consignes audio de respiration et de détente.



Comme dans son salon, on peut également regarder de la vidéo à la demande. YouTube, Amazon Prime Video, Disney Plus, Apple TV+, vous avez l’embarrât du choix. Il suffit simplement de se connecter et vous pouvez profiter de tous vos programmes favoris directement depuis votre siège, chauffant ventilé et massant rappelons le. De plus la qualité audio Dolby Atmos offre une véritable expérience de salle de cinéma. Malheureusement la connectivité 4G embarquée du Xpeng G9 peine à diffuser correctement certains films. Utiliser un réseau Wifi ou le partage de connexion de son smartphone semble plus approprié et permet de profiter pleinement du contenu.

Le passager n’est pas en reste avec son propre écran et ses propres applications. Lui aussi dispose de toutes les applications de vidéo à la demande. Un filtre de confidentialité équipe l’écran passager empêchant théoriquement au conducteur de voir ce qui est affiché. Le passager à le droit à une petite originalité. Si vous déployez le pare-soleil, vous pouvez entrer dans le mode Maquillage. Ce mode permet de régler la température et la luminosité de l’éclairage d’accompagnement afin de pouvoir se maquiller le plus fidèlement possible. C’est la première fois que je vois un constructeur aller si loin dans l’offre de services aux passagers à bord. Décidément ce Xpeng G9 ne finit pas de nous surprendre.

Xpeng G9 : familiale option sportive ?
La partie conduite n’est pas en reste. Si il est imposant, le Xpeng G9 se conduit comme une citadine. La direction est incroyablement souple et la sensibilité est évidement paramétrable. La direction reste précise malgré les 2,2 t à vide. On pourrait presque penser que les roues arrières sont directrices tellement le Xpeng G9 braque facilement. Disponible en trois versions, Standard, Autonomie Etendue et Performance, seul le Xpeng G9 Performance offre la transmission intégrale via deux moteurs électriques. La puissance totale délivrée est de 405 kW (551 ch) ce qui permet un 0 à 100 km/h en 3,9 secondes. A titre de comparaison, 3,9 s c’est la performance d’une Alpine A110 R, une Aston Martin V12 Vantage S ou encore d’une Mercedes-AMG A 45 S. Des véhicules résolument plus axés sur la conduite dynamique.

Sportive donc ? Pas vraiment. Si l’accélération est fulgurante et instantanée, les freins accusent le coup du poids de l’engin. Dans les courbes, la tenue de route est plutôt correcte. Le Xpeng G9 Performance limite la prise de roulis grâce à la suspension pneumatique qui s’abaisse automatiquement en conduite à haute vitesse. En mode Sport elle s’abaisse au maximum pour placer le centre de gravité au plus bas.


Qui dit transmission intégrale dit tout terrain ? Pas vraiment. Le Xpeng G9 ne dispose pas de modes de conduite à proprement parlé dédié aux terrains meubles. Cependant il dispose tout de même d’une aide à la motricité sur terrains difficiles disponible à basse vitesse. La suspension pneumatique (encore elle) peut également être réglée sur la position la plus haute afin d’aider au « franchissement ».

Sur la route en toute sérénité
Avec 520 km d’autonomie WLTP et jusqu’à 570 km sur la version Autonomie Etendu, le Xpeng G9 promet de longs trajets sans le stress de la recharge. La puissance de recharge rapide est de 300 kW, de quoi recharger de 10 à 80% en seulement 20 min. La consommation mixte annoncée par Xpeng est de 21,3 kWh/100km. Durant cet essai alternant urbain, autoroute embouteillée et nationales, la consommation s’est révélée bien meilleure avec 17,1 kWh/100km mesurés. Une pompe à chaleur équipe le Xpeng G9 et permet d’optimiser la consommation électrique de la climatisation. La suspension pneumatique participe aussi à l’optimisation de l’autonomie en s’abaissant pour réduire la prise au vent. De quoi conduire en toute sérénité, surtout une fois les aides à la conduite activées.

Elles sont nombreuses et un peu trop intrusives. Si elles étaient trop discrètes dans la Smart #3 récemment essayée, elles sont ici trop présentes. Il y a beaucoup, beaucoup de bip dans tous les sens. Survitesse, obstacles, franchissement de lignes, la voiture bip sans arrêt. Heureusement beaucoup d’alertes peuvent être désactivées dans les réglages mais la plupart se réactivent à chaque démarrage. Cependant les aides à la conduite sont tout de même efficaces. Elles s’activent d’un geste ce qui permet de passer en conduite quasi autonome très rapidement.

La vue 3D qui défile dans le combiné numérique à le mérite d’être extrêmement claire. On sait d’un coup d’oeil si tout est bien activé et ce que la voiture à pris en compte ou non. La vue environnantes est très réaliste et donne un sentiment de confiance envers le système embarqué. Tout y est représenté. Si un cycliste passe devant vous, vous le verrez pédaler sur votre écran. Si la voiture de devant met son clignotant, vous le verrez sur votre écran. Les feux de signalisation sont également retranscrit. Ce n’est pas toujours exact mais on se doute qu’une amélioration via une mise à jour arrivera plus tard.
Xpeng G9 Performance : concurrence
Côté concurrence, l’exercice se complexifie. Le Xpeng G9 Performance est disponible à partir de 73 990 € auxquels il faut rajouter les 3 990 € du pack sièges et audio premium. Le total est donc de 77 980 €.
A gabarits quasiment équivalents, les Audi Q8 e-tron, BMW iX et Mercedes EQE SUV démarrent tous leurs gammes au moins 10 000 € plus cher. En entrée de gamme, ils se révèlent moins bien équipés et affichent des performances en dessous du Xpeng G9.



Cadillac Lyriq, Volvo EX90 et Kia EV9 se montrent comme de sérieux concurrents équipés de technologies de pointe et avec le confort comme premier choix. Eux aussi ont une tarification d’entrée supérieure au Xpeng G9.



Le Tesla Model Y, récemment restylé, reste un sérieux concurrent. Moins cher, même toutes options cochées, il offre plus d’espace à bord et de stockage. Son autonomie est également légèrement supérieure. En revanche le Xpeng G9 reste devant niveau qualité de finitions, confort de conduite et prestations.

Chez Peugeot, le E-5008 pourrait être son principal concurrent en France. Dans sa version Grande Autonomie, le français joue la carte d’une autonomie impressionnante de 651 km. Toutes options sélectionnées, la note du Peugeot E-5008 s’affiche sous les 63 000 €. Les performances pures et la qualité perçue sont bien évidemment de deçà du Xpeng G9 mais le français propose 7 places à bord ce que le Xpeng ne permet pas.

Et si la principale concurrence venait de Chine elle aussi ? BYD propose dans son catalogue le gros SUV Tang. Lui aussi dispose d’une transmission intégrale, d’une autonomie légèrement supérieure avec 530 km WLTP grâce à une énorme batterie de 108,8 kWh et dispose de 380 kW (517 ch). Il est disponible en version 7 places mais ne dispose pas d’un intérieur et d’équipements aussi technologiques. Le BYD Tang est disponible à partir de 69 990 €.

Conclusion
Le Xpeng G9 est une anomalie roulante. Performances de sportive en ligne droite, confort digne de berline grand luxe, finition et équipements premium. Malheureusement il est écrit Xpeng sur la carrosserie. Avec un badge Range Rover ou Audi, il ferait un carton. Xpeng est une marque jeune, encore inconnue du grand public, du moins chez nous. Si son implantation dans le marché européen se fait à vitesse grand V, Xpeng reste une marque chinoise, avec tous les a priori que cela apporte. Durée de vie sur le long terme ? Viabilité de l’entreprise ? Points de vente et service après vente ? Le risque de voir la marque disparaitre aussi vite qu’elle est apparue est bien là.

Et c’est dommage car le Xpeng G9 est une vraie réussite et un sacré coup dur pour les concurrents traditionnels. Si son tarif reste élevé pour le commun des mortels, il l’est beaucoup moins lorsqu’on le compare aux premium allemands. Comme sur tous les autres marchés, la puissance de frappe chinoise est bien là. Le Xpeng G9 est un modèle abouti avec des équipements équivalents voir meilleurs que ses concurrents, le tout pour un tarif inférieur. Le Xpeng G9, qui plus est dans sa version Performance, offre l’un des meilleurs rapport qualité-prix-équipement du marché dans sa catégorie. Cependant il reste encore quelques zones d’ombre, notamment sur la durabilité des batteries, le SAV ou encore la présence du constructeur sur le marché au long terme. Des questions qui comptent, surtout sur un modèle à plus de 70 000 € pour ne pas refaire le coup de Fisker…

Retrouvez ci-dessous la galerie photo habituelle ainsi que le tableau récapitulatif des points les plus marquants.
Les + | Les – |
Finition intérieure | Aides à la conduite trop intrusives |
Equipements et prestations premium | Système embarqué complexe |
Confort de conduite | Marque encore trop peu connue |























































Texte et photos : Anthony
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