Skip links

Essai Mini Cooper SE finition JCW : elle a tout d’une grande !

La Mini moderne entame sa quatrième génération et se veut désormais plus technologique que jamais, sans renier son côté glamour, chic et dynamique ! Nous en prenons aujourd’hui le volant dans une déclinaison SE (S électrique donc) en finition John Cooper Works. Mes derniers souvenirs en Mini électrique remonte à mon essai de la génération précédente il y a plus de quatre ans. Ce ne sont pas mes meilleurs souvenirs et j’espère que tous les défauts (tenue de route et qualité de finition notamment) que je lui trouvais sont corrigés, ou en passe de l’être. C’est ce que je vous raconte juste après, à la suite de cet essai de cinq jours et 300 km. Et pour paraphraser une célèbre publicité française : essai Mini Cooper SE : elle a tout d’une grande !

Entre l’essai et la rédaction de la Mini présente dans cet article, la gamme Mini a été enrichie d’une version JCW (et non d’une finition) offrant plus de puissance et plus de performances.

Un look modernisé et musclé !

Commençons par le commencement, la claque visuelle en récupérant la voiture. Je découvre le pack John Cooper Works (JCW) qui transforme complètement la petite citadine. Le Legend Grey et les touches de rouge se mélangent parfaitement. Si par le passé JCW était synonyme de Mini un peu modifiées et plus rapides, ce n’est pas toujours le cas à présent. Dans notre cas, le kit JCW est exclusivement esthétique. Une lame noire fait son apparition à l’avant, ainsi que le contour de calandre noir. Sur les côtés, les jantes en 18 pouces passent au biton noir et diamanté et les bas de caisse gagnent des jupes latérales. Les contours de vitres suivent le même traitement que la calandre : passage au noir. A l’arrière, on retrouve un petit diffuseur noir comme à l’avant, un bandeau noir là encore, et un aileron noir et rouge.

C’est simple, vous n’avez pas l’impression d’avoir la même voiture que votre voisin en Mini Cooper SE d’une autre finition. Ce sont visuellement deux objets très différents. Et si nous mettions à côté la version thermique, vous remarqueriez qu’aucun élément de carrosserie n’est identique entre les versions thermiques et électriques.

La Mini de quatrième génération a bien changé. Visuellement encore plus grande qu’auparavant, ses dimensions restent pourtant similaires. La longueur passe à 3.88 m de long (+3 cm), la largeur à 1.74m (+ 1 cm), et la hauteur culmine à 1.43 m (identique). Les éléments de style du kit JCW énumérés précédemment jouent un rôle important dans la perception des proportions. La face arrière devient ainsi visuellement plus large. Tous les éléments de styles élargissent la voiture : le bandeau, le diffuseur, la pièce en plastique au-dessus du diffuseur ou encore l’aileron. Ce petit aileron est d’ailleurs très bien intégré.

Parlant de largeur, nous sommes un peu obligés de parler des ailes arrière. Qu’est-ce qu’elles sont marquées et larges ! Il n’y a pas loin de 30 cm entre le plan des roues et celui des fenêtres arrière. Le rendu se montre très chouette et très musclé. Au global, cette Mini Cooper SE en finition JCW n’est pas sans me rappeler la première Mini GP.

A l’intérieur de la Mini Cooper SE : une véritable montée en gamme !

Quelle claque à l’ouverture des portes ! Tout semble épuré, moderne et technologique ! Une fois passé le large seuil de porte, on s’installe dans les sièges à effet baquet. Les sièges sont confortables mais un peu fermes. Ils sont réglables électriquement (maintien latéral compris pour le conducteur) et chauffant. Le volant lui aussi est chauffant, et repris tout droit de la gamme BMW, sauf le cache airbag. C’est d’ailleurs la seule pièce qui semble sortir de la banque d’organes BMW tant la Mini a des petites pièces spécifiques. Le langage formel reprend les ogives. On en retrouve sur la forme de planche de bord, le rangement en console centrale, la platine de commande de démarrage, les poignées de portes, etc.

Evidemment, comment ne pas parler de cet écran presque intégralement rond ? Il est OLED, mesure 9.4 pouces et propose à la fois le contenu du combiné et de l’écran central. La partie haute restitue les informations de conduite, avec en quelques sortes les informations essentielles et réglementaires. Un affichage tête haute permet d’afficher ces même informations dans l’axe conducteur. La partie centrale de l’écran permet de proposer la navigation dans l’ensemble des menus et applications de la voiture. C’est ici que vous gérerez à la fois la musique ou la radio, le GPS, les réglages de la voiture ou encore vos application Android Auto / Apple Car Play. Enfin la partie basse de l’écran donnera accès aux raccourcis de climatisation.

Pas moins de six interfaces graphiques sont proposées. Certaines modifient légèrement la cartographie de pédale et l’assistance à la direction. On retrouve ainsi le mode Go Kart en équivalent du mode sport. Le mode Green de son côté est l’équivalent d’un mode Eco habituel. Dans l’ensemble des autres modes, nous n’avons pas ressenti de différence (Core, Vivid, Timeless et Personnal). Petit point dérangeant, le mode sélectionné en phase de conduite n’est pas retenu lorsque vous éteignez la voiture. Vous devez donc le sélectionner à chaque démarrage. Cependant le mode sur lequel vous démarrez est lui personnalisable.

Le choix des matériaux choisis est à des années lumières de ce que nous avions vu sur la génération précédente. Ici les équipes s’en sont données à cœur joie avec des jolis tissus, des couleurs assez fun et des touches de cuivré un peu partout. C’est très harmonieux et ça ne tombe pas du tout dans le bling bling. Seuls les pare soleil détonnent avec leur revêtement plastique indigne du travail effectué partout ailleurs. Notons le projecteur d’ambiance situé derrière l’écran rond. Il diffuse un éclairage diffus sur la planche de bord. Si cela marche bien côté conducteur, c’est un peu compliqué à apprécier sur la partie passager avec le drapeau à damier de notre finition JCW. Cette finition apporte aussi une sellerie spécifique sur les sièges avant ainsi que des plaques décoratives très sympa sur les seuils de portes.

A l’arrière, les places restreintes seront à réserver pour des trajets plutôt courts. En effet, seuls des petits enfants peuvent prendre place à l’arrière. Et ce que ce soit pour y accéder ou pour en profiter. L’installation devient déjà plus acceptable avec quelqu’un de moins d’1,8m à la place conducteur. Le coffre de son côté se montre mini. Il n’y a aucun doute là-dessus, ce n’est pas la voiture idéale pour les vacances en famille. Avec 210 L (extensible à 246 L grâce au rangement sous le plancher), vous aurez globalement de quoi mettre deux sacs à courses, mais pas beaucoup plus.

Mini Cooper SE : la ville, son terrain de jeu

La Mini a toujours été un véhicule destiné aux déplacements en ville avant tout. C’est ainsi tout naturellement que nous y sommes restés pour une immense majorité de notre essai. Une fois à bord, on remarque que le pare-brise se situe très loin de vous. Associé à la planche de bord basse, cela crée une étrange sensation d’espace ne permettant pas tout de suite d’assimiler les proportions. Si vous ajoutez à cela le fait d’être assis plutôt au centre la voiture, comprendre le gabarit de la voiture peut demander un peu de temps. Une fois adapté, on se surprend à vouloir se faufiler partout.

En effet, la direction est plutôt très précise et la Mini Cooper SE est plutôt très réactive. On remerciera les amortisseurs assez raides. D’ailleurs en parlant des suspensions, celles-ci sont assez fermes au premier abord. Les ralentisseurs et gendarmes couchés vous surprendront. La Mini tressaute largement et montrera son côté boule de nerfs. Cependant après une semaine à bord, je me surprends à vraiment apprécier ce caractère et je regrette un peu de retrouver ma voiture personnelle, plus « molle » dans les suspensions.

La Mini dispose d’un mode normal et d’un mode ‘Brake’ permettant presque de conduire à une pédale. Je dis « presque » parce que la voiture ne va pas jusque 0 km/h et il faut donc toujours utiliser la pédale de gauche pour s’arrêter. A basse vitesse, la direction se montre plutôt lourde et les manœuvres parfois complexes, surtout avec l’appréhension du gabarit. Heureusement, cette Mini emporte TOUTES les aides BMW. Les capteurs et les caméras 360°, elle l’a. L’assistant de recul, elle l’a, évidemment, et sur plusieurs dizaines de mètres. L’assistant de parking, elle l’a aussi, et il est toujours aussi efficace. Le limiteur / régulateur adaptatif est également de la partie, comme le maintien dans la voie, la lecture et l’adaptation aux panneaux de signalisation, la ralentissement prédictif à l’approche des reliefs et des intersections, mais aussi l’assistant de changement de voie ou d’autres que j’oublie encore.

Une batterie de 49.2 kWh équipe la Mini Cooper SE. Cela promet une autonomie de 390 km pour une consommation de 14.7 kWh / 100 km. Nous avons réalisé un peu moins de 17 kWh pour 100 km sans recherche d’Eco Conduite et en allant la titiller sur les routes de campagne. C’est plutôt raisonnable compte tenu des conditions climatiques imposant de rouler avec le désembuage pare-brise et le chauffage en permanence.

Maxi performances pour la Mini

Si la Mini en ville se révèle comme une évidence, la belle germano-britannique dispose d’une deuxième facette. Et c’est là qu’intervient son caractère fun. Depuis sa renaissance (et même sur la Mini d’origine), le fun a toujours fait partie de la gamme. La première « nouvelle » Mini (R50/R53) disposait d’une gamme de motorisation à faire pâlir n’importe quel catalogue actuelle. On retrouvait donc les « classiques » Mini, Mini One et Mini Cooper. Mais en parallèle on retrouvait les Cooper S, avec 160 ch, les préparations John Cooper Works de 200 ch et la monstrueusement fun Mini GP de 218 ch. J’ai personnellement d’excellents souvenirs à bord d’une GP, sur petites routes comme sur le Nurburgring. Je me souviens spécialement de la tenue de route « rigolote » et du son du compresseur.

Notre Mini Cooper SE se propulse via un moteur électrique de … 218 ch et 330 Nm de couple. Que l’histoire se répète. Ce moteur alimente le train avant, qui peine un peu à passer toute la puissance au sol à basse vitesse. Cependant par rapport à la génération précédente, la compacte se comporte bien mieux et inspire plus confiance. Pour rouler vite, le mode d’emploi n’est pas forcément le plus évident. En ligne droite, la tâche est relativement facile, bien qu’il faudra bien tenir le volant pour corriger l’effet de couple dans le train avant.

Dans les virages, c’est là que ça deviendra le plus amusant. Il faut d’abord comprendre comment placer la voiture pour aider à la motricité. Un peu comme la Mini GP (la vraie, la première), il faut se concentrer un minimum. Grâce à son freinage puissant, la Mini met tout son poids sur le train avant en entrée de virage, ce qui permet d’amorcer l’entrée dans les courbes. La direction se montre encore plus incisive et précise. Attention au lever de pied qui pourrait emmener le train arrière à pousser la voiture. Le faible empattement fait vraiment pivoter la voiture au moindre mouvement du poids sur les roues.

A la réaccélération, on inverse tout. L’avant se lève, le train avant s’allège et la direction devient un peu floue. Il faut alors un peu corriger la trajectoire avec le volant, en fonction de où part la voiture (globalement à l’extérieur du virage). Le train arrière par contre adhère complètement ce qui facilite donc le jeu.

Et je n’arrive pas, au final, à savoir si la voiture est floue ou si elle est fun. Par rapport à la génération précédente, on retrouve une nouvelle fois le surplus de puissance que le train avant ne peut supporter, mais la correction semble plus simple. Je me dis qu’il y a clairement la place pour une vraie JCW électrique, plus fun et plus allégée.   On pourrait enlever la banquette arrière peu accessible, ajouter un différentiel mécanique à glissement limité et cela transformerait cette petite voiture fun en véritable bombinette ultra efficace. Qui sait, c’est peut-être dans les plans. Entre la rédaction de l’essai et sa mise en ligne (4 semaines), une Mini Cooper SE JCW a fait son apparition sur le configurateur avec 258 ch.

Mini Cooper SE : concurrence et prix

La Mini Cooper E démarre à 30.650 €. Notre Mini Cooper SE en finition JCW s’affiche à 43.360 €. Entre ces deux tarifs, Mini propose des assortiments de finition et de puissance pour pouvoir adapter son choix. Si l’on compare au contenu embarqué et à son look de voiture super fun, c’est plutôt bien placé. Surtout si l’on compare à ce que la concurrence propose. Que dit-elle d’ailleurs ?

On pense évidemment à la dernière star d’internet (pour le moment), la Renault 5 et sa sœur Alpine A290. La Renault 5 démarre à 29.490 € en finition Techno. Toute option, la petite française coutera un peu moins de 34.000 €. Mais comme elle ne propose que 150ch, elle n’est pas vraiment en concurrence directe. La version Alpine de son côté sera la meilleure concurrente, avec 220 ch et une conception orientée plaisir de conduite. Equipée de façon similaire, elle coutera 43.250 €.

Côté fun et coloré, nous pouvons également parler des Abarth 500e. Elles disposent d’un moteur de 155ch seulement et d’une batterie de 42.2 kWh. Les performances sont forcément en baisse mais le caractère plaisir toujours présent. Elle s’échange contre 40.900 €

Sur ce segment automobile, vous aurez également le choix de la Lancia Ypsilon. Basée sur une Peugeot e208, la petite Ypsilon vient relancer la marque Lancia en Europe en remplaçant un modèle uniquement réservé au marché italien. La petite compacte amène un style bien à elle et un intérieur qui semble très agréable tant la forme que sur les matériaux. Seulement 156 ch pour le moment et un châssis non typé sport, ce sera surtout une histoire de style. Comptez 39.500 €. Une version HF de 240 ch est prévue, cela va devenir plus amusant !

Notre avis après quelques jours à bord

Si j’étais un peu gêné lors de l’essai de la précédente génération puisque je ne retrouvais pas l’esprit Mini (finition, agrément de conduite, etc), je suis ici bien plus satisfait. On retrouve une voiture diablement jolie. Elle a un peu grossi mais les proportions sont vraiment bien maitrisées. Côté qualité perçue, c’est en nette progression. Autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, cette Mini transpire de plus en plus l’ingénierie BMW. Pour autant, c’est bien un univers dédié à Mini et on ne ressent pas trop la présence des éléments BMW, sauf le volant.

Côté conduite, la Mini Cooper SE s’est montrée extrêmement attachante. La dureté du châssis semble voulue et maitrisée, les suspensions participent à l’esprit Kart et la direction d’une belle précision. On peut s’amuser à bord et c’est un vrai plaisir. Maintenant, il faut aller encore plus loin et proposer une vraie version avec moins de compromis. On peut imaginer une voiture avec une plus petite batterie, la grosse motorisation, un Torsen et des trains roulants typés plus dynamiques.

Les +Les –
Le look !La largeur perçue
La qualité perçueLes places arrière
Le plaisir de conduiteLe coffre ridicule

Texte et photos : Antoine
Rejoignez-nous sur FacebookInstagram