Le Renault Rafale, c’est le porte-étendard de la marque Renault et nous en avons déjà parlé ici puisqu’Anthony avait essayé la version hybride de 200 chevaux. Alors, pourquoi en parler de nouveau ? Parce qu’il est désormais disponible en hybride rechargeable de 300 chevaux ! Cela en fait une des Renault de série les plus puissantes de l’histoire. Mais aussi et surtout une des plus chères, avec un prix de minimum 55.000 € qui peut même aller jusqu’à 65.000 € avec les options ! Nous l’essayons de nouveau en version Esprit Alpine, facilitant encore plus la comparaison. Et on se débarrasse de son vrai nom, comme ça vous l’aurez : « Renault Rafale PHEV 4×4 300 ch hybride rechargeable Esprit Alpine » ! Espérons que les bons de commandes ont des cases suffisamment grandes, sinon ça dépassera. Essai Renault Rafale E-Tech 4×4 300 ch Esprit Alpine, douce brise ou avis de tempête ?
Le nez au vent
Promis, juré : le Rafale en photo dans cet article n’est pas le même que celui de l’essai précédent. Regardez la plaque… Il faut le préciser parce que c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Même couleur, même jantes, même présentation. Les plus experts verront un badge différent à l’arrière et plus de choses sous la jupe mais ça s’arrête là. Pour avoir une différence marquée, il faut opter pour la version encore plus haut-de-gamme que notre Esprit Alpine, appelée Atelier Alpine qui apporte de superbes jantes 21 pouces.




On retrouve malgré tout le style très réussi et musclé du Rafale. Les lignes sont travaillées, tout le profil est tendu et les détails sont soignés, comme la calandre à facettes constituée d’une multitude de losanges qui alterne le noir ou le bleu électrique selon l’angle. Amis maniaques (comme votre serviteur), vous allez adorer détester cette calandre à nettoyer, tout comme la zone sous l’aileron… C’est la rançon du style.
Les feux de jour en demi-losange sont reconnaissables de loin et l’arrière même s’il est plus sobre ne manque pas de caractère. Il faut également citer le radar de distance caché derrière le losange, qui évite le gros carré disgracieux en bas de pare-chocs. Probablement pour des questions de coût, certains constructeurs font déjà machine arrière sur ce point alors que ça fait vraiment mieux fini. A l’inverse, le capot qui ne va pas jusqu’au « bout » de la voiture casse un peu la dynamique du style, mais c’est certainement pour éviter de changer tout le capot au moins choc urbain. Les jantes 20 pouces « Castellet » remplissent correctement les passages de roues mais ne paraissent pas si énormes que ça.




Tout au long de l’essai nous avons vu que ce Rafale attire les regards, surement aidé par le Bleu Sommet (950 €, voire 1550 € si on y accole un toit noir comme ici). C’est d’ailleurs la seule vraie couleur possible sur le Rafale, le catalogue étant plutôt triste. Le Rouge Flamme a fait une apparition furtive puisque déjà retiré du catalogue (bon après le mélange rouge avec la calandre bleue n’était peut-être pas les plus adaptés) et idem pour le blanc satin, déjà disparu. Toujours sur le registre des teintes, nous sommes face à un des plus grands mystères du marketing moderne : le gris Rafale présent sur d’autres modèles de la gamme (Clio, Captur, Symbioz, Megane…) n’est pas présent sur… Le Rafale !
Renault Rafale E-Tech 4×4 300 ch : paré au décollage
Extérieur/intérieur, même combat : c’est tout pareil que sur notre essai du 200 chevaux. Ou presque, puisqu’ici toutes les moquettes sont bleues et pas seulement celle des rangements.
La présentation est aussi moderne que le style extérieur le suggère et à l’intérieur aussi les détails sont soignés. Les inserts en ardoise, surpiqures bleu/blanc/rouge, les liserés bleus sur les ceintures ou encore les logos lumineux dans les sièges qui changent de couleur en fonction du tableau de bord apportent une belle atmosphère. Cette atmosphère peut être encore améliorée contre 1500 € avec le toit panoramique en verre Solarbay. Il mesure quasi 1 m² et ne possède pas de store pour le fermer mais des cristaux liquides qui se chargent de l’opacifier sur 4 niveaux. Et ça peut même se faire avec la voix ! Détail sympa, une silhouette du Rafale-Caudron est gravé dessus. Je reste un peu plus réservé sur l’énorme aérateur côté passager et, rançon du style, la visibilité arrière est très réduite. On s’étonne d’ailleurs de ne pas avoir de caméra de rétrovision, pourtant disponible sur les Megane et Scenic E-Tech de segment inférieur.




Les éclairages d’ambiance restent assez classiques et sont « directs », nettement moins modernes que sur les éclairages indirects d’un Peugeot 3008 mais au global l’ergonomie est meilleure, déjà grâce à la climatisation en accès direct et l’ensemble des commandes de conduite regroupées autour du volant. Peut-être trop d’ailleurs, puisque côté droit (comme d’habitude) ce n’est pas moins de 6 zones de commandes différentes ! Musique, boîte de vitesses, essuie-glace, téléphone/compteur, palette de régénération et sélecteur de mode Multi-sense. On se dit d’ailleurs que la grosse poignée sur l’accoudoir pourrait presque servir de sélecteur de boîte pour alléger tout ça.
Dans son essai, Anthony avait loué la qualité globale des écrans et je ne peux qu’approuver. La résolution est belle, la réactivité réelle, les menus sont logiques… Vraiment ce qui se fait de mieux sur le marché. Allez savoir pourquoi, entre les deux essais le système a perdu Waze embarqué, pourtant bien pratique. Même avis positif concernant la hifi Harmann Kardon (1000 €) avec ampli de 485 W et 12 haut-parleurs.




Les sièges sont électriques en option contre 800 € mais les réglages restent basiques et ne permettent de régler l’inclinaison de l’assise ou le nez de coussin. La première approche parait ferme mais finalement ils sont très confortables sur long parcours malgré des appuie-tête qui restent durs, eux. L’option électrique amène également les sièges massants mais ils se contentent de faire bouger les lombaires et ne font pas tout le dossier comme une Peugeot 408 ou une DS 4. Malgré cela la position de conduite en hauteur est très bonne et ne sera jamais gênée, que ce soit en ville ou sur autoroute et leur chauffage sera d’une grande efficacité.
Le Rafale reprend le châssis de l’Espace et ça se voit aux places arrière. L’espace aux jambes est géant et l’espace à la tête est correct grâce au Solarbay qui compense un peu le toit fuyant. Les nombreux aspects pratiques sont prêts pour une utilisation familiale que ce soit la grande boîte à gants (bien que pas éclairée), l’accoudoir avant qui cache un rangement, les nombreux vide-poches, le miroir pour surveiller les enfants dans le range lunette à côté du rétro central ou encore l’accoudoir arrière. Ce dernier embarque des porte smartphones ou tablettes avec 2 prises USB-C, qui complètent 2 autres prises à l’arrière de la console et encore deux à l’avant en plus d’une recharge par induction.




Dernier point important pour la famille, le coffre. Malgré un seuil de chargement haut et une grosse batterie pour l’hybride la contenance reste correcte puisqu’identique à celle de la version hybride 200 (469 L) si ce n’est le rangement sous le plancher de 65 L qui disparait.
Renault Rafale E-Tech 300 4×4 : un avion de chasse ?
Une Renault de 300 chevaux, on n’en avait pas vu depuis la Megane RS ! Bon même si le 0 à 100 km/h est annoncé en 6,4 secondes, autant qu’une Megane II RS, le reste de la fiche technique est clairement « 2025 ».
Alors que les Clio et Symbioz ont droit à un 4 cylindres, le Rafale PHEV 300 reprend le 3 cylindres 1,2 litres de la version hybride classique (MHEV) mais porté ici à 150 chevaux et 230 Nm de couple. Le moteur électrique à l’avant est identique (50 kW et 205 Nm) et l’arrière inaugure un moteur de 100 kW et 200 Nm. C’est donc ici, au chapitre de la conduite, que les différences fondamentales avec la version 200 devraient (enfin) se révéler.
Une fois bien installé à bord, la seule différence saute aux yeux. C’est un bouton EV MODE ajouté sur l’accoudoir qui permet de passer entre les modes HYBRIDE, EV bloqué ou E-Save pour se garder de l’autonomie électrique. A ne pas confondre avec le bouton MULTI-SENSE sur le volant pour les modes de conduite COMFORT, ECO, SPORT, SNOW et PERSO.




Même si son gabarit d’Espace n’est pas le plus adapté à la ville, le Rafale est quand même à l’aise. En premier lieu avec ses déplacements 100% électrique qui peuvent aller à plus de 100 kilomètres dans ces conditions. On remercie la grosse batterie de 22 kWh (20 de plus que le MHEV), soit autant que celle d’une Fiat 500e d’entrée de gamme qui elle n’est qu’électrique ! Autre point de satisfaction urbaine, les caméras 360° de très bonne qualité (le jour et la nuit avec le Symbioz) et les roues arrières directrices 4Control qui offrent très exactement le même rayon de braquage qu’une Clio avec 10,4m ! Les ralentisseurs, plaques d’égouts et autres obstacles sont bien absorbés et si parfois assez fermes, les sièges compensent et ce n’est jamais gênant.
La ville c’est sympa, mais 300 chevaux et 4,71 mètres de long c’est fait pour les grands espaces. Batterie pleine, le Rafale PHEV pousse fort, étonnamment fort pour ce gabarit et avec 2 tonnes sur la balance. Même au-dessus de 140 km/h les relances continuent d’être puissantes, là où beaucoup de concurrents n’ont plus grand-chose à donner. Alors oui, batterie vide, la puissance est moins présente mais cela reste au final pas trop gênant en conduite normale et chaque levé de pied remettra un peu de courant dans la pile.
Le vent purifie la route (Sagesse indoue)
L’incontournable boîte de vitesses à crabots est de la partie et hybride classique ou rechargeable on retrouve ses qualités et ses défauts. D’un côté, douceur de fonctionnement, transparence totale entre les modes thermiques et électriques ou encore passages de rapports imperceptibles. De l’autre, certains rétrogradages qui tardent à venir, d’autres qui font hurler inutilement le moteur et l’absence de mode manuel pour soulager le moteur et repartir. Une fois le fonctionnement assimilé, on soulage légèrement l’accélérateur pour passer un rapport et repartir de plus belle.
Cela n’empêche pas d’enchainer les virages à une vitesse peu raisonnable surtout quand on voit l’engin. Le nom de Rafale n’est pas usurpé quand on voit comment la direction réagit aux mains du conducteur, parfois même trop lorsque le réglage du 4Control est au maximum ! Dans ce cas, la moindre petite correction sur le volant fera surréagir le Rafale et vous collera à la vitre latérale. OK, j’exagère un peu mais à peine, en tout cas cela fera réagir vos passagers. Un réglage « Moyen » sera parfait et permettra de tirer tout le potentiel du châssis et croyez-moi sur parole le potentiel est grand ! « Agilité » est le mot qui revient souvent en tête et jamais on a l’impression de conduire un grand SUV tant le jeu de jambes du Rafale a tout d’une ballerine. Il vire à plat sans roulis avec un arrière ultra-verrouillé et ne demande qu’à enchainer les virages, même serrés. Aucun mode « 4WD » n’est possible à forcer, tout est géré automatiquement et même sur une route mouillée ou tapie de feuilles mortes jamais le Rafale ne perd de puissance, même avec le mode SPORT qui délivre toute la puissance. On est vite trop vite !




Et justement, il faut aussi arrêter la bête. Et là, c’est plus compliqué. Non pas que le système s’essouffle vite (il aurait pu avec la masse) ou qu’il manque de puissance. Le Rafale souffre des mêmes maux que les Megane et Scenic E-Tech, à savoir une sensation de freinage… Déroutante. Le ressenti est quasi inexistant, le dosage est compliqué et quand vous utilisez les aides à la conduite la pédale s’enfonce toute seule ! Même à la fin de l’essai on a eu du mal à s’y habituer, heureusement que la régénération au lever de pied est forte et permet de limiter l’utilisation du vrai freinage. Et en plus la régénération est réglable sur 4 niveaux avec les palettes au volant, en général l’apanage des électrique et plutôt rare sur un PHEV !
En véritable croiseur, le Rafale est aussi très à l’aise sur autoroute. Outre les relances déjà abordées précédemment, le grand silence à bord est appréciable et on se laisse porter par les aides à la conduite qui sont au top-niveau. Le maintien actif dans la voie est très efficace et il suffit d’une caresse sur le volant pour confirmer que le conducteur est toujours attentif. Il est dommage en tant que vaisseau amiral de la marque de ne pas (encore ?) avoir les dépassements semi-automatiques, et ce malgré l’option « pack Driving ». L’adaptation automatique aux vitesses détectées ou aux situations donnera de l’urticaire aux réfractaires mais sur notre essai nous n’avons eu aucune mauvaise détection ou réaction du système et c’est une vraie tranquillité d’esprit sur long parcours. Le régulateur actif embarque une aide aux embouteillages, qui continue de gérer la distance même après un arrêt assez long. Comme toutes les Renault récentes, un appui sur le bouton à gauche du volant désactivera toutes les aides d’un seul coup. Très pratique !




Le bien être à bord est aussi assuré par les sièges qui chauffent fort mais aussi le volant qui chauffe… les mains. Cette remarque, stupide au demeurant, s’explique par certains modèles qui chauffent partout sauf sur les repose-pouces ! Et c’est très agaçant. Opel Mokka, si tu nous lis… Par contre le Rafale ne fait pas exception aux nombreux hybrides et électriques récents qui ont du mal à réguler la température de climatisation, passant du chaud au froid et du froid au chaud sans réelle logique et sans intervention du conducteur.
La fin de l’essai s’est soldée par une consommation moyenne à peine supérieure à 5 L. C’est une prouesse pour un grand SUV comme le Rafale, certes bien aidé par des charges tous les soirs (qui peuvent être programmées sur les heures creuses) mais malgré tout avec des phases autoroutières. Les 55 L de réservoir et la batterie de 22 kWh donnent en gros une autonomie cumulée de 1000 km dont 60 km 100% électrique en moyenne (voire plus de 100 en ville).
Concurrence
Le Renault Rafale PHEV 300 démarre à 54.500€ (soit 5500€ de plus que l’hybride classique) mais même à ce prix, il faut cocher des options. En plus de celles citées plus haut (Bleu sommet avec toit noir à 1550€, hifi à 1000€, Solarbay à 1500€ et sièges électriques/massants à 800€) il y a aussi le pack confort (800€) qui apporte le parking auto, la caméra 360° et la lumière sous les rétroviseurs. 800€ également à ajouter pour l’affichage tête haute de 9,3 pouces mais aussi 1500€ pour le pack winter & driving qui offrira (façon de parler) le maintien actif dans la voie, les phares matriciels ainsi que volant et parebrise chauffants. Soit la bagatelle de 62.450€. Tout compris ? Pas vraiment, car même en si bon PHEV il se passe de malus CO2 avec seulement 12g de CO2 par kilomètre il devra passer à la caisse pour le Malus au poids de 3700€, même si tous les concurrents PHEV en auront un.
Pour passer au top du top ce sera la version Atelier Alpine et non plus Esprit Alpine comme ici. Elle se différencie avec des jantes 21 pouces (au lieu de 20) et surtout avec une suspension pilotée avec caméra qui analyse la route pour s’adapter, comme chez DS ou Mercedes. Les amortisseurs, ressorts, butées, barres antiroulis, direction et freinage sont revus.



Dans la concurrence et pour rester en France, la première qui vient en tête est la DS 7, qui propose aussi un hybride rechargeable avec 300 chevaux avec 4 roues motrices. Les matériaux sont de très belle facture (surtout les cuirs) et il offre un grand confort au global. Mais l’autonomie électrique sera moindre avec la batterie de seulement 13,2 kWh et l’infotainment ne tient pas la comparaison. Il faudrait comparer avec un Rafale Atelier Alpine pour voir si le confort de suspension est amélioré pour venir titiller le DS 7, car le Rafale avec les roues arrière directrices en plus serait alors avec un comportement de très haut vol. Le DS 7 e-Tense 4×4 300 débute à 59.810€ avec la version Pallas et il faut compter 66.400€ pour une version Etoile optionnée équivalente à notre Rafale. Et lui aussi est une voiture présidentielle !



Toujours parmi les Français et comme son prédécesseur, le nouveau Peugeot 3008 sera bientôt disponible en PHEV mais il renonce aux 4 roues motrices et se contente de 195 chevaux, l’excluant donc de la concurrence du Rafale.



Coté Allemands, le tout nouveau et ultra-techno Audi Q5 Sportback est strictement de même longueur que le Rafale mais n’est disponible (pour l’instant ?) qu’en MHEV ou en Diesel alors que l’ancien existait en PHEV avec 367 chevaux.



Chez BMW, le nouveau X4 ne devrait plus tarder à sortir pour bénéficier de la silhouette de SUV coupé, donc en attendant il faudra se tourner vers le tout nouveau X3 30e. 300 chevaux et 4 roues motrices sont aussi au programme avec un dynamisme digne de la marque mais il faut compter au minimum 73.350€ et même 80.000€ pour avoir le même équipement que notre Renault…



Dernier de la bande germanique, le Mercedes GLC Coupé. Renouvelé en 2022, la version 300e propose un PHEV 4×4 de 313 chevaux. Elle n’est en revanche disponible qu’en AMG Line+ qui démarre à 83.000€ ! Et même à ce prix il faut ajouter des options : jantes 20 pouces (19 en série), phares matriciels, pack hifi, affichage tête haute ou encore le pack d’aides à la conduite pour arriver au minimum à 90.000€ !
Pour sortir des incontournables Allemandes, Volvo propose une belle alternative avec le XC60 AWD qui développe 350 chevaux. Exactement de même longueur que le Rafale et avec son ambiance typiquement Volvo il faudra compter 69.450€ pour une version Start pas hyper sexy et jusqu’à 80.800€ pour une version Ultra avec un équipement équivalent au Rafale.



Alternative Japonaise, le Lexus NX 450h. Nous l’avions essayé il y a quelques mois et il nous avait conquis par son confort, son homogénéité et sa consommation très basse. Avec 4,66m de long il est proche du Rafale mais son comportement sera nettement moins dynamique et il sera nettement plus cher avec un prix de base à 68.000€ ! Il est certes bien équipé mais si vous souhaitez quelques équipements en plus et un look encore plus sympa c’est… directement 10.000€ à ajouter encore.



« Le vent se lève, il faut tenter de vivre. » – Paul Valéry
Cette citation pourrait s’appliquer au Rafale. La tempête qui s’abat sur le monde de l’Automobile rebat toutes les cartes et proposer des voitures qui répondent aussi bien aux besoins des clients qu’aux normes et régulations est une équation complexe. Le Renault Rafale E-Tech 4×4 300 est la réponse de Renault avec son meilleur savoir-faire. C’est un SUV pratique et astucieux, bien dessiné, très plaisant et gratifiant à conduire et avec une motorisation charnière entre le thermique et le 100% électrique. Les clients sans prise devront passer leur chemin, un hybride rechargeable avec une batterie vide n’ayant aucun intérêt si ce n’est « tirer » inutilement une batterie. Pour ceux-là, le Rafale MHEV 200 sera idéal.
Pour les autres, ce Rafale de 300 chevaux sera parfait et donnera le sourire à chaque regard, chaque accélération et chaque virage. Ce Rafale est une GT, qui avale les kilomètres et donne envie de continuer encore et encore.
Reste le tarif, pas donné et auquel il faut encore ajouter des options ainsi qu’un freinage franchement perfectible. Et nous sommes très curieux de ressentir ce qu’apporte la version Atelier Alpine avec l’association des jantes de 21 pouces avec la caméra active de la suspension pilotée. On voit ça sur un prochain essai M. Renault ?
J’ai dit dans un précédent essai que Renault devenait ce que Peugeot était il y a 10 ans. C’est un avis personnel mais ce Rafale me confirme que c’est plus vrai que jamais, surtout quand on voit le dynamisme de ce Rafale et le plaisir qu’il procure. C’est d’autant plus vrai que maintenant la « maison d’en face » ne propose pas plus de 195 ch sur son 3008 alors que l’ancien pouvait en avoir 300…
Pour finir, on peut dire que le Rafale a le vent en poupe : depuis notre essai du MHEV 200 il a rejoint le cercle ultra-fermé des voitures présidentielles ! Et ça, c’est quand même la grande classe, non ?
Les + | Les – |
Comportement très dynamique | Ressenti du freinage |
Style dynamique mais habitacle pratique | Pas de caméra de rétrovision |
Technologies abouties | Plus de 60.000 € avec les options |



























































Texte et photos : Romain
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